Actes de vandalisme sur la cathédrale : le dossier toujours ouvert
L’enquête policière concernant de présumés actes de vandalisme perpétrés sur la cathédrale de Rimouski est toujours en cours, un mois après les tristes événements.
« Des individus sont entrés par effraction, pour ensuite causer des méfaits importants, notamment au grand orgue duquel les individus ont entre autres arraché une série de tuyaux de cuivre. Différents objets auraient également été subtilisés par les malfaiteurs à l’intérieur de la cathédrale », relatait le sergent Claude Doiron, agent d’information, le 23 mars dernier.
« Le dossier est toujours ouvert et actif. Pour l’instant, nous n’avons pu procéder à une ou des arrestations dans ce dossier, bien qu’on ait quand même reçu plusieurs informations de la part de citoyens, informations qui ont été validées et enquêtées. Nous continuons la collecte d’information », mentionne aujourd’hui le sergent Doiron.
Porte de valeur inestimable
Du côté du président de la Fabrique Saint-Germain, Jean-Charles Lechasseur, on apprend qu’on en est toujours à essayer de réparer les dégâts causés à la cathédrale par les malfaiteurs.
« Je m’en vais participer cet après-midi à des travaux pour réparer une des portes qui ont été brisées par les vandales. On fait ça avec les moyens du bord pour éviter des frais. Parmi les bris causés, il y a une porte importante qui ferme la section de la Salle Saint-Germain et de la cathédrale. Cette porte-là a été très abîmée et nous avons la chance d’avoir un bénévole qui s’est manifesté pour nous aider avec un talent fou. La porte n’a pas été changée, elle a été restaurée. Ça pourrait paraître banal, mais pour nous, cette porte qui date de 1921 a une valeur inestimable et vient confirmer comme d’autres accessoires et caractéristiques que la cathédrale est réellement un bien patrimonial. Si on avait chois de mettre une porte neuve, nous aurions brimé la valeur patrimoniale de la cathédrale », constate monsieur Lechasseur.
« C’est un grand geste de générosité comme ceux que nous espérons dans les semaines à venir que ce monsieur a posé. Il y a des coûts associés aux réparations et si on avait eu à payer des travaux qui se sont faits bénévolement, ça aurait pu être dispendieux. Mais ça ne se calcule pas seulement en termes monétaires, car on parle de patrimoine », remarque-t-il.
La porte demeurée ouverte sur le toit
Le président de la Fabrique a été invité à expliquer pourquoi, dans les jours qui ont suivi les méfaits, la porte qu’auraient utilisée les vandales, sur le toit de la cathédrale, du côté Ouest, était demeurée ouverte. Plusieurs personnes se sont posé la question sur des médias sociaux.
« Ce n’était pas la porte qui était ouverte, c’était la partie de la ventilation qui avait été défoncée. À la demande de la Sûreté du Québec, nous n’avons pas eu le droit de toucher à la scène de crime et cela en faisait partie. Ça paraissait comme tel. Nous sommes passés pour des négligents, mais il fallait qu’on suive les ordres formels de la police. Il fallait absolument ne rien toucher. Par contre, nous avions réagi rapidement dès les petites heures du matin (du crime) pour éviter d’autres intrusions. Pour la phase 2 de l’enquête, nous avons récupéré l’accès à certains espaces », explique monsieur Lechasseur.
Ce dernier ajoute, concernant l’enquête sur les actes de vandalisme: « Les policiers ont recueilli beaucoup d’information. Tous les paliers de la cathédrale ont été scrutés à la loupe. Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte. Entre autres, nos caméras de surveillance sont rendues à Montréal, où leur contenu est analysé. »
Pour ce qui est de l’orgue, qui a aussi été la cible des vandales, la compagnie Casavant a été contactée pour établir un diagnostic sur les travaux à réaliser pour la remettre en état.
Vers une entente à l’amiable
Par ailleurs, concernant le litige entre l’Archevêché et la Fabrique Saint-Germain, Jean-Charles Lechasseur confirme le rapprochement entre les parties et se dit favorable à un règlement à l’amiable. « Nous tentons d’avoir une conférence de règlement à l’amiable. Nous avons tout de suite signifié au juge que nous étions d’accord si on peut trouver une solution au litige sans se maintenir en cour. On sait que notre évêque a dit la même chose. On veut travailler avec lui en espérant que tout ça soit au rendez-vous. »