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Les routes de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent seraient parmi les plus dangereuses au Québec

Un accident survenu au Bas-Saint-Laurent (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

Un nouveau rapport publié par la compagnie d’assurance Hellosafe.ca fait l’état des lieux de la sécurité routière au Québec et conclut que la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent sont deux des trois régions les plus affectées par les accidents mortels par rapport à leur densité de population.

« Malgré une diminution de près de 90% des victimes d’accidents de la route depuis les années 1970, les régions rurales continuent d’être les plus affectées au Québec, et notamment la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et l’Abitibi-Témiscamingue. Au chapitre des bonnes nouvelles, le pourcentage de décès causés par l’alcool au volant a été divisé par trois en 10 ans », mentionne notamment l’enquête.

« En 2019, 333 personnes sont mortes sur les routes au Québec. Trop de personnes décèdent encore sur les routes québécoises en 2021. Afin d’évaluer quelles sont les régions les plus affectées par la mortalité routière, notre équipe a croisé les chiffres de la mortalité en 2019 avec les données démographiques de chaque région », note Alexandre Desoutter, responsable des relations de presse d’Hellosafe.

Les régions rurales sont les plus affectées

Il en ressort donc que ce sont les régions rurales qui apparaissent les plus affectées au prorata de leur population et plus particulièrement la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine avec 11,03 tués pour 100 000 habitants, qui trône au premier rang de ce triste bilan devant l’Abitibi-Témiscamingue (10,12) et le Bas-Saint-Laurent (10,11).

À l’inverse, les régions urbaines qui forment la grande métropole de Montréal présentent les indices les plus bas, à savoir Montréal (1,66 tués pour 100 000 habitants), Laval (2,05), Montérégie (3,48) ou encore Lanaudière (3,49).

 La région de Capitale nationale apparaît juste un peu au-dessus (3,59).

Des explications

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les régions urbaines densément peuplées connaissent un indice de mortalité routière plus bas que les régions les moins denses. De fait, malgré la densité de population la plus forte du Québec, la région de Montréal (4 124 habitants au km2) présente l’indice de mortalité le plus bas sur la route. À l’inverse, les trois régions les plus touchées ont une densité de population inférieure à 10 habitants au kilomètre carré. Ça pourrait s’expliquer par le fait que dans les régions rurales, le recours à la voiture est plus systématique, faute d’alternative de transport. À l’inverse, Montréal est largement équipée en transports en commun. Les routes sont souvent plus dangereuses dans les territoires ruraux, plus étroites, plus sinueuses, et parfois moins entretenues que sur les grands axes », poursuit monsieur Desoutter.

Autre temps, autres mœurs

S’il y a encore des lecteurs qui mettent en doute l’intérêt et l’importance des campagnes de prévention, un retour en arrière vers les statistiques d’il y a 48 ans est particulièrement révélateur.

Il y a eu 2 209 décès sur nos routes dans la seule année 1971, alors que l’on comptait 2 265 471 véhicules en circulation. En 2019, on a dénombré 333 décès dus aux accidents de la route, tandis qu’il y avait trois fois plus de véhicules en circulation, soit 6 697 819. Découvrez plus de chiffres et de faits dans la version complète de cette étude.

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