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COVID-19

Les inquiétudes s’accroissent à l’approche de la saison touristique

Rimouski dans le palier d’alerte rouge foncé : le découragement « est énorme » chez les gens d’affaires
Des commerces de la rue Saint-Germain Ouest à Rimouski. (Photo journallesoir.ca)

Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, témoigne de la détresse des commerçants à la suite du passage de la MRC Rimouski-Neigette dans le palier d’alerte maximal, quant à la propagation de la COVID-19.

Des entrepreneurs d’autant plus inquiets fait remarquer monsieur Sirois que la saison touristique, très importante pour les commerçants de la région, est à nos portes.

Par ailleurs, monsieur Sirois préfère ne pas émettre de commentaires sur la chasse aux sorcières lancée par des citoyens à l’encontre de gens d’affaires qui n’auraient pas respecté les mesures sanitaires dans des activités sociales.

« Le degré de découragement de nos entrepreneurs est énorme. On voyait un peu la lumière au bout du tunnel grâce à la vaccination et en quelques jours, on passe dans un palier d’alerte où des commerces doivent fermer. Le pire, c’est que le gouvernement nous dit que ce sont des commerces non essentiels, mais ce sont des commerces essentiels pour les employeurs et les employés, ceux qui en vivent! Je pense à l’humain derrière tout ça et je pense aux employés qui vont se demander encore une fois : « est-ce que je continue? » et aux entrepreneurs, pour qui c’est le projet d’une vie, qui se font dire du jour au lendemain : « va falloir que tu fermes. »»

Vraiment mal

« Il y en a pour qui ça va jusqu’à changer leur modèle d’affaires. Ça fait beaucoup de changements à accepter depuis plus d’un an, mais cette annonce-là fait particulièrement mal. Je ne remets pas en question les décisions de la Santé publique. Elle a sûrement des données pour prendre ses décisions, mais pour le moral de nos entrepreneurs, de leurs employés, cette fois-là fait vraiment mal », déclare monsieur Sirois.

« Je crains qu’on perde des entreprises. Chaque fois qu’on se dit « on donne un coup et ça va se replacer », il arrive quelque chose dans les mesures sanitaires qui provoquent des remises en question. C’est plate, mais j’aimerais ça comprendre mieux le lien entre fermer des commerces et la situation épidémiologique. La Santé publique nous dit que la contamination a eu lieu dans des rassemblements privés, mais ce sont les commerces qui doivent fermer pour ça. »

Incompréhension et frustration

« Il y a donc beaucoup d’incompréhension et de frustration. C’est un mélange de sentiments qu’éprouvent beaucoup de nos entrepreneurs. On doit espérer que ça ne dure pas longtemps, car on s’approche d’une période économique charnière pour notre région, qui a un fort potentiel touristique. C’est sûr que si la situation perdure, ça risque d’être difficile. Déjà que c’est difficile pour le moral. Un couvre-feu en hiver, ça s’endure, mais regarder dehors à 20 h quand il fait encore clair et qu’on est encabané chez soi, c’est difficile. En plus, ce sont des occasions économiques qu’on met en suspens », conclut le président de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette.

Guillaume Sirois encourage les gens d’affaires à garder le moral. (Photo: courtoisie)
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