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Le legs de deux Mont-Joliennes permet la réalisation d’une recherche sur le cancer

Dr Mark Basik de l’Université Mc Gill. (Photo: Fondation Dr Mark Basik)

Louise et Lysanne Desrosiers, deux soeurs de Mont-Joli, dans La Mitis, décédées au cours des dernières années soutiennent un protocole de recherche du Dr Mark Basik en vue de freiner les tumeurs causées par la mutation du gène BRCA1 par le biais d’une fondation créée grâce à leur legs.

La mutation de ce gène peut entraîner différents types de cancer. Le plus évident est le cancer du sein (celui de Louise), mais aussi d’autres, comme celui des ovaires (cas de Lysanne) ou même celui du pancréas.

« Le gène BRCA1 est un gène qui empêche les cellules saines de devenir cancéreuses. Sa fonction est de réparer les dommages à l’ADN, mais lorsque qu’il est muté et ne fonctionne plus correctement, l’accumulation de dommages à l’ADN peut conduire à un cancer », précise un communiqué.

Les risques de mutation du gène BRCA1 peuvent augmenter en fonction de l’hérédité.  Louise et Lysanne Desrosiers ont hérité d’une mutation génétique. La compréhension est qu’environ 50% de la descendance héritera de cette mutation génétique. D’où l’intérêt des recherches.

Chimiothérapie

Actuellement, la plupart des cancers provenant de mutations génétiques de type BRCA1 sont traités par la chimiothérapie. Cependant, dans les cas avancés, la tumeur apprend à s’adapter aux traitements, et à devenir « résistante » à la thérapie.

Les recherches du Dr Basik s’attaquent entre autres aux tumeurs contenant des mutations génétiques semblables à celle de Louise et Lysanne. L’équipe du Dr Basik recherche activement des façons de surmonter cette résistance avec de nouvelles thérapies ou de combinaisons de thérapies.

Afin d’avoir le plus de chances d’avoir un vrai impact sur les patientes, elle a développé des modèles de cancer chez les souris, en utilisant des tumeurs propres aux patientes, i.e. des modèles « personnalisés » appelés PDX.

Souris de laboratoire

Depuis 2018, l’équipe du Dr Basik a pu faire pousser environ 50 tumeurs de différentes patientes dans des souris de laboratoire, certaines contenant des mutations génétiques semblables à celles qui avaient affecté Louise et Lysanne Desrosiers. Elle a utilisé différents médicaments et, dans certains cas, obtenu des résultats qui ont permis de proposer des modifications de traitements chez des femmes d’où provenaient ces tumeurs. 

Le laboratoire a aussi commencé à faire des études pour comprendre pourquoi les tumeurs deviennent résistantes à la thérapie. Par exemple, il a développé des tumeurs résistantes à une chimiothérapie appelée Eribulin et aussi à une autre appelée Carboplatine, qui sont souvent données chez les patientes avec des cancers du sein agressifs et avancés.

Le groupe de chercheurs a étudié ces tumeurs en les comparant avec les tumeurs sensibles au même traitement et il a démontré que le code génétique des tumeurs résistantes avait changé. Ces changements ont indiqué de nouvelles cibles thérapeutiques, ce qui pourrait conduire à de nouveaux médicaments visant ces cibles.  

Financement

Depuis près de 4 ans maintenant et à la suite du décès de Louise, Alain Beaulieu, aussi mont-jolien d’origine, travaille à amasser des fonds pour soutenir le Dr Basik et son équipe de recherche qui travaille sur le type de cancer qui a emporté sa conjointe. Louise avait exprimé ce souhait.

Durant l’année 2020, Lysanne, la grande soeur de Louise, est allée la rejoindre, emportée par le même type de cancer. Avec le soutien de Jean Beauchemin, son époux, la levée de fonds a été modifiée. Elle est maintenant réalisée à la mémoire de Louise et Lysanne. Actuellement, plus de $13 500 ont étés amassés pour soutenir l’équipe de recherche du Dr Basik.

Dons

Déjà les dons ont permis de produire des PDXs (modèles des tumeurs de patients), de trouver de nouvelles cibles pour de nouvelles thérapies, et aussi de donner de nouvelles options thérapeutiques pour certaines femmes souffrant de cancers agressifs. Ce sont les dons qui permettent de continuer à travailler sur ces pistes, et d’aboutir avec de nouveaux traitements offrant un nouvel espoir.  

Le Dr Mark Basik est un chirurgien chercheur qui travaille à l’Hôpital Général Juif de Montréal, et qui dirige une équipe de chercheurs et d’étudiants au Centre de Recherche Lady Davis. Les membres de son équipe travaillent sur les cancers du sein, et surtout les cancers du sein les plus agressifs, les triples négatifs.

Malgré les progrès, Il y a encore beaucoup de travail à faire. Vous pouvez aider, en faisant un don. Vos dons peuvent être faits directement sur la page de Louise et Lysanne en utilisant le lien suivant: https://fondationhgj.crowdchange.co/14038/page/242353 .

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