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Société

Plaidoyer pour un traitement plus équitable des personnes assistées sociales

Michel Dubé, coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette. (Photo: courtoisie)

La 48e Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec organisée par le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) est en cours jusqu’au 7 mai.

C’est l’occasion pour les groupes de défense des personnes à faible revenu de réclamer un traitement plus équitable pour cette partie de la population.

Le taux d’assistance sociale est en constante régression. En février 2020, le Québec comptait près de 375000 citoyens prestataires. Ce nombre a chuté à moins de 320000 personnes en février 2021. Le Bas-St-Laurent suit cette tendance nationale voyant le nombre de prestataires diminuer sur son territoire passant d’un peu plus de 8200 personnes à un peu plus de 7100 citoyens assistés sociaux durant la même période.

Respect

Cette année, les personnes assistées sociales se rassemblent pour célébrer les 40 ans du FCPASQ et pour revendiquer un plus grand respect du droit à l’assistance sociale par l’instauration d’un revenu social, universel et garanti. En tant que membre du FCPASQ, Action Populaire Rimouski-Neigette en profite pour rappeler qu’une telle mesure permettrait de couvrir les besoins essentiels de l’ensemble de la population du Québec et d’enfin mettre fin aux mesures contrôlantes et discriminatoires du système actuel d’aide sociale.

Pour Michel Dubé, coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette: « Il est honteux que depuis la mise en place de l’aide sociale en 1970, tous les gouvernements québécois ont laissé les personnes assistées sociales dans la misère sous prétexte que ça les inciterait à travailler. D’abord, c’est généralement le marché de l’emploi qui exclut les personnes, parce qu’il est rigide et exigeant. Ensuite, les personnes sans emploi s’impliquent quotidiennement dans leurs communautés, en tant que bénévoles, proches-aidants, militantes, parents ou amies. Il est temps que la société valorise leur contribution sociale et arrête de les appauvrir. »

Pas la priorité

« Après un an de pandémie, un meilleur soutien aux personnes en situation de pauvreté n’est à l’évidence pas la priorité du gouvernement du Québec. Je constate aujourd’hui plus que jamais la nécessité d’intensifier la bataille pour supprimer la pauvreté, diminuer les inégalités sociales et l’exclusion sociale. En cette période de restriction et de confinement, il faut convenir que l’égalité d’accès pour tous à des logements abordables et sécuritaires ainsi qu’un revenu adéquat pour se nourrir convenablement a été menacée. Les programmes sociaux actuels ne suffisent plus ou dans bien des cas ont démontré qu’ils ne répondaient plus depuis longtemps aux besoins. Il faut revoir la loi afin de répondre adéquatement aux besoins et considérer la réalité d’aujourd’hui », mentionne le député de Rimouski, Harold LeBel.

Limites du filet social

Monsieur Dubé ajoute : « Cette année, nous avons pu constater les limites du filet social québécois. Le fédéral a investi massivement pour soutenir les travailleurs et travailleuses en perte temporaire d’emploi avec la PCU, la PCRE et la PCMRE. De son côté, le Québec a principalement réservé ses fonds d’urgence aux entreprises et a fait la sourde oreille aux demandes répétées des personnes en situation de pauvreté pour une aide d’urgence. Un Revenu social universel garanti assurerait à chacun et chacune la couverture de ses besoins essentiels en tout temps. »

Plusieurs activités ont lieu dans l’ensemble du Québec pour mettre en valeur le Revenu social universel garanti, un projet de société porté par les personnes assistées sociales au sein du FCPASQ. Ces activités visent aussi à souligner la valeur des personnes assistées sociales et à combattre les préjugés qui sont véhiculés à leur égard. Dans notre région, aucun rassemblement n’aura lieu étant donné le contexte sanitaire.

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