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Jour du grand feu : une négligence cause la destruction de 230 immeubles

Le début de l’incendie. (Photo Louis-Paul Lavoie, Archives Radio-Canada)

C’est aujourd’hui le 71e anniversaire de la plus grande catastrophe de l’histoire de Rimouski : le grand feu du 6 mai 1950.

Le tiers de ce qui était alors la ville de Rimouski y était passé. Essentiellement, tout ce qui se situait entre le moulin à bois de la compagnie Price (près de l’écluse du même nom) et la cathédrale de Rimouski, en allant un peu vers le Sud jusque tout près de l’hôpital, a brûlé. On a dénombré 230 immeubles détruits et 19 autres sérieusement endommagés. On en parle toujours chez les plus vieux comme du « grand feu » ou encore de « la nuit rouge ».

Rien de mieux que la plume de notre chroniqueur historique Richard Saindon pour relater les principaux événements relatifs à cet incendie, qui apporte une précision méconnue dans son livre « Chronique du Bas-Saint-Laurent 1535-2017 ».

Négligence

« L’incendie a été causé par une négligence de la Compagnie de pouvoir du Bas-Saint-Laurent, propriété de Jules A. Brillant. Malgré des demandes répétées, la compagnie omet de remplacer les poteaux pourris dans la cour à bois de la Price Brothers. Le jour de l’incendie, les poteaux ne résistent pas à des vents de plus de 100 km/h. Les étincelles provoquées par la rupture des fils électriques enflamment le bois. Le vent a fait le reste, poussant des tisons sur les toits des bardeaux des maisons situées du côté Est de la rivière », écrit monsieur Saindon.

Lendemain du feu de Rimouski. (Photo: BAnQ, Fonds du Séminaire, boite 15-B4, dossier 23)

Plus de 2 000 sinistrés

« Parmi les édifices détruits en tout ou en partie, on note l’hôpital, le séminaire, le palais de justice et l’hospice des sœurs de la Charité. La ville perd d’un seul coup 383 logements et l’on dénombre 2 365 sinistrés. Les pertes atteignent 10 773 400 $, le cinquième seulement étant couvert par les assurances. On déplore aussi beaucoup de pillage. Des dizaines de familles se font dérober les biens qu’ils tentent de mettre à l’abri avant que le feu atteigne leur rue », ajoute Richard Saindon dans son livre.

Photo prise le lendemain du feu. (Photo: Louis-Paul Lavoie, Musée régional de Rimouski, groupe de Fonds Clément Claveau 13100)
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