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Plan de relance pour la réussite scolaire de 110 M$

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. (Photo: Facebook-Jean-François Roberge)

Dans la foulée des Rendez-vous pour la réussite éducative : l’éducation au-delà de la pandémie, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, ont lancé jeudi le Plan de relance pour la réussite : l’éducation au-delà de la pandémie, représentant des investissements totalisant 110 M$.

Axé sur les élèves, leur engagement et leur réussite, ce plan, réalisé suite à une consultation regroupant près de 60 acteurs du réseau scolaire, de 35 élèves du secondaire ainsi que d’une dizaine de parlementaires de différentes allégeances politiques, sera en application dès l’été 2021 pour permettre d’assurer la persévérance scolaire et de favoriser la réussite éducative des élèves du Québec.

« Je suis extrêmement fier de ce plan d’action. Premièrement, parce qu’il émane de besoins et de propositions clairement exprimés et qu’il est adapté à la réalité vécue dans les écoles, mais aussi et surtout parce qu’il propose des mesures concrètes pour continuer de soutenir dès maintenant nos jeunes dans leur parcours scolaire. Il faut le reconnaître, la crise sans précédent que nous vivons continuera d’avoir des impacts sur les apprentissages des élèves à moyen terme. Pour assurer la réussite scolaire de tous, nous devons faire les choses différemment et agir dès cet été. Je suis convaincu que les enseignantes et enseignants, le personnel scolaire ainsi que les parents utiliseront à leur plein potentiel les fonds et les outils mis à leur disposition pour soutenir nos jeunes. Je tiens également à remercier ceux et celles qui ont participé à la consultation, que ce soit en mode virtuel ou par envoi de mémoires. C’est grâce à la collaboration de tous que nous sommes en mesure d’annoncer ces bonnes nouvelles qui rassurent les parents et le personnel et donnent la prévisibilité et la flexibilité demandées par le réseau », commente le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Des mesures concrètes

Le plan vise plus précisément à réduire les écarts en matière d’apprentissage, et à favoriser le bien-être des élèves et du personnel, en plus d’augmenter les occasions de sortir, de bouger et de profiter du plein air, notamment par les mesures suivantes : 60 M$ pour la poursuite du programme national de tutorat pour faire en sorte que les élèves les plus vulnérables bénéficient d’un soutien pédagogique supplémentaire et qu’ils puissent créer de nouveaux liens qui leur permettront de renforcer leur motivation et de favoriser leur bien-être. Une partie de la somme allouée pour cette mesure (7,2 M$) est réservée aux élèves inscrits dans les centres d’éducation des adultes et de formation professionnelle, afin de soutenir leur réussite éducative et 4,7 M$ pour l’embauche d’agents en soutien consacrés au renforcement du lien entre l’école et la famille afin de tisser un filet de protection autour des jeunes présentant des facteurs de vulnérabilité, issus de milieux défavorisés ou vivants dans des situations de précarité découlant de la pandémie.

Le plan prévoit 19 M$ pour mettre en œuvre différentes initiatives de soutien additionnel en formation et accompagnement du personnel scolaire, notamment pour des problèmes plus spécifiques, comme la santé mentale et le bien-être des élèves. Ces sommes permettront notamment l’embauche de ressources spécialisées, la libération du personnel à des fins de formation et l’achat de matériel. Les écoles auront l’autonomie nécessaire pour mettre en place les initiatives les plus porteuses selon les besoins identifiés dans leurs milieux et 6 M$ pour offrir une sortie éducative à chaque élève du primaire, en classe nature (classe rouge en automne, classe blanche en hiver et classe verte au printemps) ou en classe découverte, c’est-à-dire une sortie se déroulant dans un environnement autre que la nature, souvent en milieu urbain, avec comme préoccupation un aspect culturel, sportif, artistique, scientifique ou historique;

Une bonification de 2 M$ pour un total de 11,7 M$ pour le programme À l’école, on bouge!, qui vise à soutenir des établissements d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire afin que l’ensemble de leurs élèves soient physiquement actifs tous les jours de classe pendant au moins 60 minutes, y compris les cours d’éducation physique et à la santé prévus à leur horaire, est aussi prévu.

« Notre plan d’action met de l’avant des mesures afin que les écoles soient encore plus dynamiques et proposent aux élèves davantage d’occasions de bouger et d’apprendre différemment, par exemple avec des classes vertes. Ainsi, les élèves pourront profiter de l’extérieur et acquérir de bonnes habitudes de vie tout en poursuivant leurs apprentissages. Avec la collaboration du réseau et des parents, les établissements scolaires pourront miser sur le développement de saines habitudes de vie afin que les écoles soient des milieux sains, sécuritaires et bienveillants », mentionne la ministre Isabelle Charest.

Partenariat de deux ans pour des camps pédagogiques pendant l’été

En complément de ces mesures, les ministres annoncent la conclusion d’un partenariat de 8,8 M$ sur deux ans avec le Réseau québécois pour la réussite éducative pour la mise en place d’activités pédagogiques pendant la période estivale. Dès cet été, ces activités pour les jeunes constitueront un accompagnement supplémentaire pour soutenir les élèves vulnérables et permettront d’atténuer les impacts négatifs du phénomène de la glissade de l’été.

Les choix d’activités sont effectués selon les milieux et les besoins des jeunes (ex. : animation d’ateliers de lecture, bibliomobile, clubs de lecture, camp de jour avec volet pédagogique, camp pour adolescents pour aider à la motivation scolaire, animation d’ateliers permettant une préparation à la transition entre le primaire et le secondaire). Ces activités leur seront proposées dans une visée complémentaire aux apprentissages, mais également selon une approche agréable et ludique.

Savoirs essentiels, bulletins et épreuves ministérielles

Pour assurer un retour progressif à la normale en ce qui concerne les encadrements pédagogiques, des modifications devront être apportées au Régime pédagogique. Avec les changements envisagés, l’année scolaire 2021-2022 serait divisée en deux étapes de durée similaire, avec la pondération suivante : 40 % pour la première (août 2021 à janvier 2022) et 60 % pour la deuxième (février 2022 à juin 2022). Des communications aux parents devront être faites à la mi-étape pour les tenir informés de la progression de leur enfant. Par ailleurs, les examens ministériels obligatoires seraient réintroduits avec une pondération ajustée à 10 % au lieu de 20 %. L’ensemble des épreuves uniques seraient aussi réintroduites pour les 4e et 5e années du secondaire et leur pondération serait également ajustée à 20 % au lieu de 50 %. On vise ainsi un retour progressif à la normale dans le réseau scolaire. Précisons que les savoirs essentiels à prioriser en cohérence avec les épreuves qui seront réintroduites et réajustées par le Ministère seront disponibles pour les enseignants dès juin afin de bien préparer la prochaine rentrée scolaire.

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