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Investissement de 13,2 M$ pour appuyer la lutte à la violence conjugale

La vice-première ministre Geneviève Guilbault. (Photo: capture d’écran)

Le gouvernement du Québec investit quelque 13,2 M$ pour augmenter le nombre de cellules d’intervention rapide intersectorielles et accroître l’accès au programme Supplément au loyer pour les femmes ayant recours aux services des maisons d’hébergement.

Québec se dit engagé à intervenir promptement et efficacement pour contrer la violence conjugale et les féminicides. De plus, le gouvernement confirme la réalisation de 236 unités dans des maisons d’hébergement de deuxième étape.

L’annonce a été faite aujourd’hui par la vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, et la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest.

Cellules d’intervention rapide   

                          
Pour tisser un meilleur filet de sécurité autour des femmes victimes de violence conjugale, du conjoint ou de l’ex-conjoint, et de leur entourage, un montant de 9,1 M$ est ajouté pour le soutien des cellules d’intervention rapide intersectorielles.

Les cellules d’intervention rapide sont constituées d’organismes communautaires, d’organisations gouvernementales et de personnes intervenantes qui se coordonnent pour mettre en place un plan d’action concerté ou une cellule de crise permettant d’intervenir dans une situation de violence conjugale dans les 24 à 48 heures selon le niveau de dangerosité établi.

Les nouveaux budgets permettront de couvrir toutes les régions du Québec avec ces mécanismes de gestion du risque. En juin prochain, le Secrétariat à la condition féminine annoncera les modalités de dépôt de propositions pour les organismes et les régions intéressés.

Maisons d’hébergement de deuxième étape


Afin de répondre aux besoins ciblés par le milieu et en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Société d’habitation du Québec (SHQ), le gouvernement ajoute 236 unités dans des maisons d’hébergement de deuxième étape.

De ce nombre, 77 unités seront consacrées à la clientèle de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale. Le regroupement et six de ses organismes partenaires ont par ailleurs déposé des projets totalisant une soixantaine d’unités à la SHQ. Le gouvernement s’engage à poursuivre son travail auprès d’eux afin d’en réaliser le plus grand nombre possible, et ce, dans les meilleurs délais. Cette bonification de l’accès à un toit sécuritaire offrira aux femmes qui ont besoin de soutien et d’accompagnement davantage de temps pour terminer leur démarche entreprise dans les maisons d’hébergement et effectuer leur transition vers une nouvelle vie.

Renforcer

Pour renforcer le réseau d’hébergement, la SHQ attribue également 4,1 M$ pour quelque 100 unités du programme Supplément au loyer, considérant qu’il y a un manque de loyers abordables (logements permanents) sur le marché privé et que le séjour des femmes victimes de violence dans une maison d’hébergement de deuxième étape tend à se prolonger. Cette situation a pour effet d’allonger également le séjour des femmes dans les maisons de première étape, ce qui limite les places pour les femmes qui ont besoin d’un hébergement d’urgence.

Bouger rapidement

 « Cette annonce, notre quatrième en trois semaines, prouve la proactivité et la détermination de votre gouvernement à enrayer la violence conjugale. J’ai reçu un mandat clair de notre premier ministre et j’ai d’excellents alliés pour l’accomplir. Nous souhaitons que ça bouge rapidement, et nos actions parlent d’elles-mêmes. J’insiste une fois de plus sur le fait que la violence envers les femmes dans notre société, c’est non. Nous ne tolérons pas qu’elles vivent dans l’horreur ou dans la peur, et c’est pourquoi nous déployons autant d’énergie pour elles. Autant les victimes que les personnes aux prises avec des comportements de violence doivent pouvoir avoir accès à des ressources appropriées et à un accompagnement de qualité. C’est ce à quoi nous aspirons, et nous continuerons de travailler avec ardeur pour y arriver », croit Geneviève Guilbault.

Approche efficace

« Les cellules d’intervention rapide déjà en place donnent des résultats, et c’est pourquoi nous souhaitons les étendre à l’ensemble du Québec. Il s’agit d’une approche efficace qui a fait ses preuves et qui mérite d’être pérennisée. Grâce à ce nouveau financement, le filet de sécurité autour des victimes de violence conjugale sera resserré. De telles actions concrètes nous aideront à atteindre notre objectif de faire cesser la violence, pour que toutes les Québécoises se sentent en sécurité chez elles », ajoute Isabelle Charest.

« Je suis heureuse de joindre ma voix à celles de mes collègues pour intensifier les efforts mis en place par notre gouvernement pour contrer la violence conjugale. Nous sommes partie prenante de la solution, et la construction de 236 unités dans des maisons d’hébergement de deuxième étape est un exemple probant des efforts que nous engageons dans cette lutte. Ces maisons procurent aux femmes victimes de violence et à leurs enfants un toit sécuritaire, c’est essentiel. Je suis fière d’annoncer que 100 unités de supplément au loyer permettront à autant de femmes d’accéder à un loyer qui convient à leurs besoins et à leur budget. Nous posons des gestes concrets pour endiguer le phénomène de la violence conjugale. Je salue la participation de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale à cet effort collectif qui, j’en suis sûre, fera une différence dans la vie de nombreuses femmes et de leurs enfants », commente Andrée Laforest.

Engagement salué

« L’Alliance salue l’engagement exceptionnel du gouvernement pour le développement de maisons d’hébergement de 2e étape (MH2), une action cruciale pour la prévention des féminicides. L’objectif principal des MH2 en violence conjugale postséparation est la prévention de l’homicide conjugal, et nous travaillons de concert avec l’interministériel pour finaliser la mise en chantier imminente de l’ensemble de nos 14 projets », constate Gaëlle Fedida, coordonnatrice aux dossiers politiques de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale.

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