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Le député Blanchette-Joncas fait place nette dans son entourage

Quatre employés congédiés
Richard Daigle, Grégoire Bérubé, Maxime Blanchette-Joncas et Nancy Gagné. (Photo: archives)

Le député fédéral de Rimousk-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, a posé un geste inattendu en congédiant trois de ses collaborateurs, aujourd’hui, après en avoir congédié un autre la semaine dernière.

Parmi ces collaborateurs, une figure bien connue des militants et surtout des dirigeants et politiciens souverainistes, Grégoire Bérubé, qui confirme la nouvelle au journal le soir.

« J’ai été avisé de mon renvoi la semaine dernière et mes collègues Nancy Gagné, Patrick Saint-Jacques (bureau d’Ottawa) et Richard Daigle que tout le monde connaît bien, eux, aujourd’hui. Le député a évoqué un bris de confiance, ce que je peux difficilement concevoir en raison de la longue expérience des quatre employés remerciés et de la loyauté dont ils ont fait preuve envers monsieur Blanchette-Joncas », commente monsieur Bérubé.

« Referai-je de la radio très bientôt ? », a publié l’ancien animateur radio et journaliste Richard Daigle, sur sa page Facebook, laissant entendre qu’il commence dès maintenant à revenir à ses anciennes amours, lui qui était journaliste-pigiste au journal le soir, dans les tout débuts de notre média.

Réaction du député

« Ma priorité, comme député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques, c’est de représenter les gens de ma circonscription au meilleur de mes capacités. Pour ce faire, j’ai pris la décision de me départir de certains membres de mon équipe, à qui je souhaite la meilleure des chances pour l’avenir. L’ensemble de la démarche s’est fait avec l’accompagnement des ressources humaines de la Chambre des Communes. J’ai confiance que nous saurons reconstruire notre équipe et je peux assurer que nous continuerons de répondre aux besoins des gens de la circonscription », a commenté monsieur Blanchette-Joncas à la demande du journal le soir, vers 20 h.

Amertume

Grégoire Bérubé ne cache pas son amertume :

« Au lendemain de son élection, Maxime Blanchette-Joncas avait réuni une équipe du tonnerre. J’ai 33 ans d’expérience en politique; Nancy Gagné en a pratiquement autant. Elle a travaillé pour sept députés. Patrick Saint-Jacques connaît les procédures parlementaires et tout le monde est au courant des différents talents de Richard Daigle. Il nous a tous mis dehors en même temps. Nous sommes des employés permanents, mais l’autorité d’un député fédéral sur ses employés est absolue. Il fait ce qu’il veut. Il est autonome en tout. C’est le « common law » qui s’applique », confie monsieur Bérubé.

« Nous sommes congédiés avec comme raison : bris de confiance. Quand il y a quatre personnes qui totalisent environ 120 ans d’expérience versus une personne qui n’en a pas encore deux et que cette dernière invoque le bris de confiance, à mon avis… Le tort est son côté plutôt que du nôtre », renchérit le conseiller politique.

Conscience tranquille

« Il n’y a personne entre nous qui recherchons une telle situation, mais la nouvelle est là. Moi, personnellement, j’ai la conscience en paix. Quand je pense que Maxime Blanchette-Joncas est venu me chercher, ici même, dans ma cuisine, pour organiser sa campagne électorale, ça me désole énormément. J’aurai rencontré beaucoup de politiciens dans ma carrière et il sera ma seule déception sur le plan personnel. Ça me permet de rester zen. Le chef lui-même m’avait appelé pour me demander de faire ma part et je suis un homme d’engagement et de parti. C’est pour ça que j’avais accepté de donner un coup de main à Maxime qui lui aussi m’a demandé mon soutien », conclut Grégoire Bérubé.

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