Quand c’est écrit fermé… ça veut dire fermé!
La Friperie de l’Est tente de régler un problème récurrentLa Friperie de l’Est, une entreprise d’économie sociale qui génère des revenus pour l’Association du cancer de l’Est du Québec, est en voie de régler un problème récurrent à son centre de tri du 470 rue Tessier, à Rimouski.
Il arrive souvent, comme des lecteurs du journal le soir l’ont constaté cette fin de semaine, que des gens qui ont l’intention de faire don de vêtements ou d’autres articles à la Friperie pour leur mise en vente se butent à une barrière au centre de tri, parce qu’il est fermé le samedi. C’est là où on dépose les articles qui sont recyclés, transportés et mis en vente à la Friperie, située au 303 de la rue Saint-Jean-Baptiste.
Malheureusement, de « bons samaritains » un peu impatients choisissent alors de laisser tout bonnement leurs dons au pied de la barrière, pratiquement sur le trottoir devant le centre de tri plutôt que d’attendre pour y retourner. Il faut se mettre à la place de celle ou celui qui doit ramasser ces sacs après quelques jours passés sous la pluie ou sous un soleil de plomb pour réaliser que ce n’est pas très agréable. D’ailleurs, la barrière a été installée pour éviter les amoncèlements de marchandise dans le stationnement.
Crise sanitaire
« Le centre de tri n’est pas ouvert le samedi ni une journée de la semaine, le mercredi. Ce n’est pas directement en raison de la crise sanitaire, mais c’est un impact de la crise sanitaire : c’est parce qu’on manque de personnel. On ne sait pas trop comment ça va se passer à l’automne, mais si la pandémie se résorbe comme c’est prévu, on va pouvoir régulariser la situation sur le plan des heures d’opération du centre de tri. Ça pourrait être plus tôt, en juillet. J’ai des entrevues pour embaucher deux chauffeurs-livreurs demain matin. Ce serait déjà plus facile d’ouvrir le centre de tri avec eux. Ce n’est pas aussi simple que ça peut en avoir l’air d’organiser tout ça », mentionne la directrice générale Sylvianne Boucher.
Se débarrasser
« Il y a tout de même un bon côté, c’est qu’on peut faire davantage de revalorisation, on peut traiter davantage de marchandise, prendre de l’avance quand il n’y a pas de réception », note madame Boucher.
Il est cependant déplorable que certains citoyens semblent plus intéressés à se débarrasser de leurs vieilles affaires qu’à soutenir une cause humanitaire.
« Il y a toujours des gens qui sont réfractaires aux directives et il y a toujours du monde pour pelleter leurs affaires dans la cour du voisin. C’est comme ça toute l’année et on n’y peut pas grand-chose. J’aimerais toujours mieux que les gens le fassent pour nous aider, plutôt que pour se débarrasser. On va le répéter : quand c’est fermé, c’est qu’il n’y a pas de monde pour s’en occuper. Quand c’est fermé, c’est fermé. »
Gaspillage déplaisant
« Ce n’est vraiment pas plaisant quand on commence le lundi matin avec du stock dans la porte du centre de tri. On doit ramasser les sacs quand même et quand il a plu dessus ou qu’ils sont là depuis longtemps, on trouve des choses pas agréables comme des perce-oreilles. Il arrive qu’on doive couper au plus court dans le traitement de ces matières (lire: filière 13!). Ça entraîne du gaspillage, parce que ça a été laissé aux intempéries et que c’est abîmé », conclut Sylvianne Boucher.