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Nouvelle de 18 h

Harold LeBel choqué par la façon de faire du maire Parent

« On ne doit pas se parler comme ça entre élus»
Harold LeBel et Marc Parent. (Photos: Fabebook-Harold LeBel et archives journallesoir.ca)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, n’a pas apprécié la manière dont le maire de Rimouski, Marc Parent, s’y est pris, hier soir, pour attirer l’attention du député fédéral sur la crise du logement à Rimouski.

Monsieur Parent a publié, hier soir, un message sur sa page Facebook disant « où est Maxime ?», pour demander à ce dernier de ne pas traîner afin de placer le projet de Serviloge en première place sur la ligne de départ pour un nouveau programme de subvention. Monsieur Parent a retiré sa publication par la suite.

Monsieur Blanchette-Joncas a répondu dans un texte publié à 17 h que le programme en question n’est pas encore actif et qu’il suit le dossier de très près depuis février dernier. Il croit toujours aux chances de voir le projet se concrétiser.

« Pas sorti de l’auberge! »

« Je trouve que ce n’est pas une façon de s’adresser à un élu. C’est sur la forme. S’il faut que les élus commencent à se parler comme ça sur les réseaux sociaux, on n’est pas sorti de l’auberge! On ne peut pas s’interpeller comme ça en public! Les gens nous regardent. Maxime Blanchette-Joncas, c’est quand même le député. Il faut respecter la fonction. »

« Le jeune »

« Je ne suis pas sûr que le maire aurait écrit « t’es où Éric? » (en parlant d’Éric Forest, son prédécesseur) ou comment il aurait réagi si Maxime Blanchette-Joncas avait écrit « On ne voit pas Marc ». Ça fait un peu comme si Marc Parent avait dit à Maxime Blanchette-Joncas « tu fais quoi, le jeune? » », déplore monsieur LeBel.

La crise qu’on aurait dû voir venir

Selon ce dernier, la crise qui sévit à Rimouski, où plus de 99% des logements sont occupés, est le fruit d’une négligence collective.

« Il y a un problème sur le logement qui arrive de loin. Ça fait quelques années qu’on aurait dû intervenir. On ne peut pas arriver du jour au lendemain en se disant « on manque de logements; on va en faire. » C’est quelque chose qu’on voyait venir et auquel on aurait dû se préparer. »

« Sauf que je trouve que présentement, à Rimouski, il y a une belle concertation des intervenants. Mon bureau est en contact avec des gens du Comité logement, de la Ville, de l’Office municipal d’habitation. Un comité est à l’œuvre dans une belle collaboration pour aider ceux qui en auront besoin à bien passer à travers l’étape du 1er juillet prochain. Mais si on parle de logement social, ça fait longtemps qu’on dit qu’il faut y investir », affirme le député.

Maxime Blanchette-Joncas
(photo: © HOC-CDC, 2020 Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services / Service de photographie de la Chambre des Communes)

Solidarité vs querelles

Pour en revenir à la manière dont monsieur Parent s’est adressé à monsieur Blanchette-Joncas sur Facebook, Harold LeBel rappelle que la solidarité vaut mieux que les querelles si on veut résoudre la crise.

« Il faut travailler tout le monde ensemble. C’est justement ce qui fait habituellement notre force, à Rimouski. Les médias sociaux, c’est dangereux. Les politiciens devraient le savoir. Il faut faire attention; il faut se respecter. »

Projet du Saint-Rosaire

« Monsieur Parent a beau s’impatienter, là où il faut faire attention avec le projet du couvent des Sœurs du Saint-Rosaire, c’est que ce n’est pas qu’un projet qui touche au logement. Ce n’est pas si simple. Il y a du logement social, mais il y a aussi un volet culturel, un volet santé. »

« Il faut réunir plein d’intervenants et plein d’éventuels bailleurs de fonds. Croire que Maxime est le seul responsable pour l’éventuelle réalisation du projet, c’est faux, car c’est un projet complexe qui impliquerait notamment plusieurs sortes de locataires. On s’adresse à deux gouvernements, au municipal, à plusieurs ministères; ça fait beaucoup à voir à la fois. Ce n’était pas la chose à faire, dans ce cadre-là, de lancer la pierre à Maxime Blanchette-Joncas », remarque finalement Harold LeBel.

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