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Une aide «quasiment insultante» pour les groupes communautaires

Le député LeBel se dit estomaqué
L’ex-député de Rimouski, Harold Lebel (Photo courtoisie)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, se dit estomaqué par l’annonce, lundi, du gouvernement Legault, qui consacre 24 M $ sur quatre ans pour former le personnel des organismes communautaires.

À 6 M$ par année, on est très loin des besoins exprimés par lesdits organismes communautaires.

« Ce n’est pas pour rien que les organismes communautaires ont reçu cette nouvelle plutôt tièdement », souligne monsieur LeBel. « Vous voulez assurer la rétention de la main-d’œuvre dans le milieu communautaire? Commencez donc par leur garantir le financement de leur mission de base afin de payer leur monde! Aussi, donnez les moyens aux employés du milieu communautaire, surtout des femmes, de souscrire à un régime de retraite », tonne monsieur LeBel.

« Quasiment insultant »

Le député de Rimouski en a également contre la répartition de l’argent accordé. « Près de 18 millions$ pour des intervenants externes aux groupes pour les conseiller dans la gestion de leurs ressources humaines, c’est quasiment insultant. Les gestionnaires de ces organismes font des miracles avec le peu de ressources financières que Québec leur alloue. Ils, surtout elles, pourraient même donner des formations à pas mal de gestionnaires dans l’appareil d’État », soutient-il.

« Quand le ministre affirme que les besoins en formation de la main-d’œuvre dans le milieu communautaire se comparent au secteur privé, je détecte soit une méconnaissance, soit une perception de ces organisations comme une forme de réseau de dispensateurs de service externes faisant partie de l’offre de service de l’État. Un réseau, à meilleur marché bien sûr », déplore le député LeBel.

Agents de changement

« De l’aide à la formation de la main-d’œuvre, c’est bien, mais il faut d’abord que ces gens puissent obtenir des salaires respectant leur formation et leur expérience. Pour ça, il faut reconnaitre l’autonomie des groupes, augmenter le financement à la mission comparativement à celui lié à la prestation de service prédéterminé par le gouvernement », ajoute-t-il.

« Les groupes communautaires constituent des agents de changement. Toute la société gagnerait à leur laisser la marge de manœuvre pour offrir des services collés au besoin du milieu et pour défendre les droits des gens qu’ils représentent », conclut Harold LeBel.

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