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Les campeurs nomades sont les bienvenus à Rimouski

Rimouski ne craint pas des débordements tel que ceux survenus à la plage de Haldimand de Gaspé, l’été dernier. (Photo: archives courtoisie Peter Sams)

Le phénomène du camping nomade né en raison de la crise sanitaire apparaît comme un autre exemple selon lequel cette dernière aura transformé certaines réalités de la vie quotidienne de manière définitive.

Alors qu’un consensus social faisait en sorte que détenteurs de tentes, de tente-roulottes, de roulottes et de caravanes motorisées devraient se retrouver normalement dans un camping, la Ville de Rimouski se montrera dorénavant plus tolérante, en raison notamment de l’importance du phénomène du camping nomade. Par ailleurs, on agit cependant pour éviter des impacts directs sur les citoyens, notamment dans le secteur Rocher-Blanc, dans Sacré-Cœur.

C’est ce qu’a indiqué le maire, Marc Parent, hier soir, à la sortie de l’assemblée du conseil municipal.

« Pour les tentes, on ne peut pas comparer la situation de la Ville de Rimouski avec celle de villes gaspésiennes. Il y a des différences importantes quant à l’étendue du territoire. D’un, les accès aux plages ne sont pas les mêmes. Il y a beaucoup d’endroits en Gaspésie où la plage longe la route 132. Il est alors facile de monter une tente rapidement. Par contre, à Rimouski, l’accès aux plages est beaucoup plus restreint », estime le maire Parent.

Style de voyage

« Le camping nomade est un nouveau phénomène. C’est un style de voyage de plus en plus populaire. Ce sont des gens qui de façon générale sont très majoritairement respectueux de l’environnement. Ce sont des gens désireux de voyager, de visiter, d’essayer les restaurants. Ils dépensent beaucoup de sous. Et à Rimouski, la capacité d’accueil des terrains de camping privés est limitée. Il y a définitivement beaucoup trop de demande pour l’offre. On a décidé d’encadrer la pratique. Nous avons par exemple adopté une résolution qui interdit le stationnement des véhicules motorisés et roulottes dans des secteurs très précis, sur les terrains municipaux, mais de l’autre côté, on l’autorise dans des endroits qui ont fait l’objet d’une réflexion à ce sujet », poursuit monsieur Parent.

Dépenser en ville

« Un comité de travail a réfléchi à différentes options. Nous en sommes venus à la conclusion qu’on pouvait permettre le stationnement de nuit à trois endroits qui appartiennent à la Ville : au parc Beauséjour, pas dans le stationnement principal, mais bien du côté Sud de la rivière, dans un stationnement de débordement; dans le stationnement en gravier du côté Ouest du parc Beauséjour et au Colisée de Rimouski. Ces sites de stationnement vont permettre à une quarantaine ou à une cinquantaine de s’installer pour la nuit et de venir dépenser en ville », explique aussi monsieur le maire.

« Il y a également un espace adjacent au Musée de la mer, sur le quai fédéral, qui est un peu contrôlé par le Site historique maritime de la Pointe-au-Père et qui privilégie que les gens qui profitent de cette offre visitent le Site. Nous sommes confiants que de la façon dont on l’encadre, notre approche satisfera les voyageurs. On va réévaluer au besoin et on s’ajustera », commente Marc Parent.

Rocher-Blanc

Par ailleurs, on a découvert l’an dernier un nouvel engouement des touristes et des Rimouskois envers le secteur Rocher-Blanc, dans Sacré-Cœur, qui demande des actions immédiates pour préserver la quiétude de ses résidents cette année. L’affluence provoque des problèmes de stationnement et de circulation dans des rues étroites.

La Ville autorise la mise en place d’une zone d’interdiction de stationner du côté nord de la rue de la Plage, à l’Est de la rue du Coin-de-la-Plage, du côté Nord de la rue des Sables et du côté Est de la rue du Séjour, et ce, entre 12 h et 21 h, du 15 mai au 15 septembre. Il autorise également  l’affectation d’une somme de 50 000 $ afin financer les travaux à effectuer, le tout à même l’excédent de fonctionnement non affecté.

La plupart des rues du secteur Rocher-Blanc sont étroites, tandis que de plus en plus de gens s’y rendent en été. La Ville a réglementé en ce sens. (Photo: courtoisie, Jean-François Deschênes)
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