Les cégeps de région réagissent à l’annonce de la ministre McCann

Le Regroupement des cégeps de régions (RCR), qui rassemble 12 cégeps répartis dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, souhaite réaffirmer l’importance de la présence des collèges en région.

L’organisme réagit vivement à la suite d’une annonce de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, qui a autorisé le 18 juin dernier, 21 814 places supplémentaires dans les cégeps du Grand Montréal.

« Ces derniers sont d’une importance cruciale pour le développement économique, mais aussi pour favoriser une plus grande accessibilité aux études collégiales. À cet effet, le Regroupement poursuit ses travaux de régionalisation de l’offre de programmes afin de répondre aux besoins importants de main-d’œuvre des régions. Un travail mené de concert avec les acteurs économiques régionaux et le Ministère », précise un communiqué du Regroupement.

Une solution à la pénurie de main-d’œuvre

Le Regroupement estime que les régions du Québec étant particulièrement touchées par la pénurie de main-d’œuvre, les formations de grande qualité offertes par les cégeps représentent des solutions prometteuses pour répondre à cet enjeu.

Le Regroupement des cégeps de régions (RCR) réitère donc l’importance de bonifier et de diversifier leur offre de programmes de formation et d’améliorer leurs infrastructures, permettant ainsi aux régions d’attirer des étudiants de partout au Québec et de l’international afin d’assurer une relève dans divers domaines.

« L’implication des cégeps est d’ailleurs reconnue dans le travail de concertation des acteurs socio-économiques des régions qui visent à s’unir pour répondre aux besoins des entreprises. À cet effet, les membres du RCR souhaitent maintenir les efforts qui ont jusqu’à présent permis d’accueillir des milliers d’étudiants internationaux dans leurs murs », indique-t-on.

Régionalisation

Par ailleurs, le Regroupement rappelle que « la régionalisation des offres de cours revêt une grande importance dans l’accès à l’éducation supérieure au Québec. La décision d’étudier dans les grands centres comme Montréal s’accompagne d’une charge financière qui n’est pas concevable pour tous les étudiants. La fréquentation des cégeps et la variété des programmes offerts sont interdépendantes et doivent continuer d’être une priorité pour les acteurs économiques et gouvernementaux impliqués. »

Le Regroupement souhaite enfin souligner l’importance du soutien accordé aux cégeps en régions, notamment en ce qui a trait à la gestion de la pénurie de main-d’œuvre et à l’accès à l’éducation supérieure.

Décisions

« Nous nous réjouissons toujours de voir que les établissements collégiaux québécois sont considérés dans les décisions gouvernementales et souhaitons souligner le rôle crucial qu’ont les cégeps régionaux au sein même de leur communauté. Nous suivrons avec intérêt les prochaines annonces du ministère de l’Enseignement supérieur concernant les cégeps en régions éloignées », soutient Marie-Claude Deschênes, directrice générale du Cégep de La Pocatière et porte-parole du Regroupement des cégeps de régions.