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Nouvelle de 17 h

Le conseil municipal confronté à un choix en matière de tourisme

Sorties en hélicoptère vs activités en milieu naturel
(photo: site Internet GoHelico)

L’adoption d’une résolution permettant à une entreprise privée d’offrir des tours d’hélicoptère depuis l’aéroport municipal a suscité une certaine discussion au sein du conseil municipal de Rimouski, lundi.

La compagnie GoHelico confirme qu’elle élargit son offre de tours et excursions au départ de l’aéroport de Rimouski et des excursions au crépuscule (sans portes) du côté de Québec. « Les vacanciers de passage dans le Bas-Saint-Laurent ou la Capitale-Nationale désirant un divertissement aérien original pourront donc survoler les beautés de ces régions », mentionne un communiqué de l’entreprise.

À partir du 24 juin, dans une formule premier arrivé, premier servi, GoHelico apportera une nouvelle offre touristique à Rimouski.

« L’apport de la Ville de Rimouski et de la SOPER (Société de promotion économique de Rimouski) a été essentiel pour la concrétisation de ce projet. La ville a changé sa réglementation pour permettre de voler en hélicoptère depuis l’aéroport », note l’entreprise dans un communiqué.

Deux types de sorties

L’entreprise confirme qu’elle proposera deux types de forfaits. D’abord, l’envolée « Rimouski entre ciel et mer » qui permet de voler pendant plus ou moins six minutes. « Ce vol court est suffisant pour découvrir Rimouski du haut des airs en survolant le centre-ville, la rivière Rimouski, véritable paradis de la pêche aux saumons, l’île Saint-Barnabé et le Site historique maritime de la Pointe-au-Père hébergeant un sous-marin de la Marine royale canadienne », signale-t-elle.

Le second forfait, « Rimouski splendeurs maritimes », est conçu « pour les amateurs de panoramas saisissants et propose une tournée des plus beaux attraits de la région. D’une durée de 25 minutes, il transporte les passagers jusqu’aux îles du Bic, au Canyon des Portes de l’Enfer et plus encore. »

Ces deux excursions aériennes seront disponibles au départ de l’aéroport de Rimouski jusqu’au 6 septembre, à partir de 67,99 $ par personne. 

Bruit vs sortie en mer

La décision de la Ville d’autoriser ces excursions a suscité l’opposition d’un membre du conseil municipal, la conseillère du Bic, Virginie Proulx. Son argument? Cette activité touristique risque de nuire à d’autres activités touristiques.

« Je suis préoccupée par le tarif proposé de 12$ demandé à l’entreprise par atterrissage. Les sorties touristiques de l’hélicoptère sont susceptibles de causer des nuisances sonores importantes aux citoyens, mais aussi aux autres touristes qui viennent dans la région. Il me semble qu’on devrait plutôt proposer un tarif qui limite ou n’encourage pas ce type d’industrie. Je demande le vote pour cette raison », a dit madame Proulx.

La pratique du kayak au Bic est si populaire qu’elle a retenu l’attention du ministère du Tourisme, qui a utilisé cette photo pour une de ses publications.(Photo: capture d’écran-Facebook)

« Quand on vit sur le bord de la mer, les bruits ont une réverbération importante. Donc, je pense qu’il faut être conscient que quand on fait du kayak, ce n’est pas nécessairement plaisant d’avoir des hélicoptères au-dessus de la tête. Ä peut changer complètement l’expérience. Sachant que nous avons beaucoup de touristes de plein air, je doute que ce soit la meilleure idée. On a déjà beaucoup de touristes, de toute façon », a ajouté madame Proulx.

Virginie Proulx (Photo: capture d’écran)

 La conseillère de Rimouski-Est, Cécilia Michaud, a exprimé des préoccupations semblables, mais reconnaît qu’il faut encourager le développement de l’aéroport.

« Il est bien entendu que lorsque la discussion initiale a eu lieu au sein du comité plénier, plusieurs membres du conseil avaient des préoccupations en lien avec l’émission de bruits. Nous avons demandé des informations supplémentaires et appris qu’un hélicoptère situé à 400 mètres de distance ne cause pas plus de bruit qu’une conversation normale. Sur la base des informations qui nous ont été fournies, nous avons convenu d’une entente d’un an (NDLR : Qui pourra donc être révoquée). Autre fait intéressant, cela fait partie des activités qui sont subventionnées cette année par le gouvernement du Québec et le ministère du Tourisme qui considèrent que c’est une activité récréative qui plaît à une certaine catégorie de citoyens », a répondu le maire Parent.

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