Des mesures réclamées pour protéger les filles, les femmes vulnérables et leurs enfants
Trois députées du Parti Libéral réagissent face aux phénomènes liés aux féminicides, à la violence conjugale et à l’exploitation sexuelle qui ont pris de l’ampleur, au cours des derniers mois.
« Choquée, la population s’est mobilisée pour venir en aide aux adolescentes et aux femmes directement touchées, mais aussi à leurs enfants qui en vivent les contrecoups. Alors que le Québec se déconfine, le Parti libéral du Québec appelle à une vigilance accrue pour protéger les victimes au cours de la période estivale et demande la mise en place rapide de mesures concrètes de prévention, pour éviter de nouveaux drames », mentionne un communiqué du Parti.
« La violence ne prend pas de vacances et il faut à tout prix éviter que le sentiment d’urgence que la pandémie a créé laisse place à l’oubli pendant les mois d’été. Des adolescentes, des femmes et leurs enfants sont victimes de ces phénomènes et ont besoin de notre soutien. Ce n’est pas le temps de baisser les bras, mais plutôt de redoubler d’efforts », estiment Isabelle Melançon, porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine, Kathleen Weil, porte-parole en matière de protection de la jeunesse, et Christine Saint-Pierre, ex-vice-présidente de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle sur les mineurs.
Ensemble
« Les parlementaires, de tous les partis politiques présents à l’Assemblée nationale, ont travaillé ensemble au cours des dernières années sur trois rapports contenant bon nombre de propositions qui pourraient être mises en place pour s’assurer de mieux prévenir ces drames. Qu’est-ce que la CAQ attend pour les mettre en œuvre? Faites preuve d’humanité et agissez dès maintenant », croient-elles également.
Mesures
Les trois députées ont demandé au gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de mettre en place les mesures suivantes, qui peuvent être instaurées dans un court délai et ne nécessitent aucun changement législatif :
-Financer et mettre en place des cellules de crise dans toutes les régions, visant à prévenir les homicides ou les blessures graves en contexte de violence conjugale. – Recommandation 72 du Rapport « Rebâtir la confiance» ;
-Désigner une personne responsable du dossier de la violence conjugale dans chaque direction de la protection de la jeunesse pour assurer une liaison efficace entre les différents partenaires ; une personne pouvant développer l’expertise, de concert avec les organismes communautaires, pour soutenir les intervenantes. – Recommandation 2.1 du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse;
-Mettre en place une formule de financement à la mission pour les organismes communautaires luttant contre l’exploitation sexuelle des mineurs et que ce financement soit bonifié. -Recommandation 19 de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs;
-Bonifier le soutien aux lignes SOS Violence conjugale et Info-aide violence sexuelle et en accroître la promotion. -Recommandation 10 du rapport « Rebâtir la confiance »;
-Améliorer, encadrer et évaluer les programmes pour conjoints violents et voir à ce qu’ils reçoivent une accréditation. -Recommandation 121 du rapport « Rebâtir la confiance »;
-Assurer des services d’aide, d’accompagnement et de suivi adaptés aux pères lorsqu’une situation de conflit familial risque de dégénérer ou dégénère, et ce, pour mieux protéger les enfants et accroître une offre de services adaptée pour les pères ayant des comportements violents. -Recommandation 2.4 du Rapport Laurent;
-La mise en place d’un système d’avis sur Internet qui cible directement les personnes recherchant des services sexuels de mineurs et des sites d’annonces de services sexuels. – Recommandation 13 de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs.
(Source : Aile parlementaire du Parti libéral du Québec)