Nouvelle de 18 h > Asphaltage : le confort avant le coup d’œil
Nouvelle de 18 h

Asphaltage : le confort avant le coup d’œil

L’apparence du boulevard Saint-Germain dans le district Sacré-Coeur, après des travaux de réparation de fissures dans le pavage. (Photo: courtoisie)

La Ville de Rimouski procède cet été à des travaux d’asphaltage qui atteignent une valeur de 6 M$, mais les résultats ne plaisent pas à tous.

Le boulevard Saint-Germain en reçoit une part importante, mais le coup d’œil ne plaît  pas à tous, en raison de la disparité entre le noir de la nouvelle asphalte et le gris de l’ancienne.

« Je me demande pourquoi la Ville n’a pas asphalté tout le boulevard, au lieu de se contenter de réparer les trous par plaques. Je constate, avec le résultat, que ce n’est pas très accueillant à l’entrée Ouest de la Ville, de voir un boulevard « patché », parsemé de noir et de gris », mentionne un résident du district Sacré-Cœur qui préfère ne pas être identifié.

Il se demande aussi si ce n’est pas possible d’utiliser un revêtement liquide qui permettrait d’homogénéiser l’apparence, au moins sur le boulevard, pour des motifs d’accueil touristique.

Le Service des communications de la Ville rappelle que trois équipes de pavage sont à l’œuvre et que les travaux atteignent plus de 6 M$ en pavage cette année. Le boulevard occupe une place prépondérante parmi les artères qui retiennent l’attention. Plus de 30 000 passages de véhicules par jour sont recensés à l’intersection de l’avenue de la Cathédrale et du boulevard René-Lepage. On dénombre aussi plus de 16 000 passages quotidiens sur le boulevard Saint-Germain, dans le secteur de la rue des Berges.

Des choix à faire

Il y a des choix importants à faire dans ce domaine, indique le maire, Marc Parent, qui rappelle que les coûts d’asphaltage sont passablement onéreux.

« Je comprends qu’il y ait du questionnement. J’ai vu une photo qui a été prise depuis les « deux tours » qui a été publiée sur les réseaux sociaux et qui montre la beauté du paysage, mais les gens ont beaucoup réagi sur l’allure du boulevard », dit monsieur Parent.

« La première des choses, c’est que la Ville injecte des sommes considérables dans le pavage. On parlait de 12 M$ l’an dernier, car c’était un peu plus en raison de travaux pour des routes rurales, et on parle de 6 M$ cette année. Si on parle de pavage et d’entretien des routes en hiver comme en été, cela représente 15% du budget de la Ville de Rimouski (sur 95,7 M$). On doit faire des choix, car bien entendu, chaque dollar qu’on consacre au pavage doit être puisé dans les revenus de taxes. Vous savez, il y a beaucoup de gens qui se plaignent de l’état des routes, mais il y a aussi beaucoup de gens qui se plaignent que les taxes sont trop élevées », avance le maire Parent.

Chercher l’équilibre

« Nous utilisons des équipements spécialisés qui permettent de déterminer exactement le niveau de vibration sur les différentes routes et cela fait partie des éléments qu’on priorise au moment de la prise de décision. À partir du moment où on a identifié une route qui a besoin d’une intervention, on tente de faire une intervention qui nous procurera le maximum de bénéfices, tout en restreignant les dépenses, car on ne veut pas que les gens disent qu’on en fait trop. Il faut toujours rechercher l’équilibre », soutient Marc Parent.

Éviter plus de coûts

« La différence entre choisir de faire des travaux par sections et réaliser la réfection de l’asphalte du boulevard au grand complet peut atteindre des millions de dollars de différence. Chaque dollar dépensé provient de la poche des citoyens. Si les citoyens veulent qu’on fasse le boulevard au grand complet, sachant que ça ne durera pas plus de 10 ans, on pourrait le faire, mais les citoyens vont devoir accepter une hausse de leur compte de taxes. On ne veut pas en arriver là. Donc, ça amène la question des deux couleurs. Une des choses importantes si on veut éviter des coûts importants, c’est de combler les fissures qui se produisent dans le bitume. Si on ne les scelle pas, il y aurait une détérioration qui pourrait nécessiter des travaux majeurs. Nous utilisons donc un produit spécial qui permet de combler les fissures et lorsqu’on l’applique initialement, il y a bien entendu une différence de couleur », explique aussi monsieur Parent.

On devrait être content

« Les gens devraient être contents quand ils voient une asphalte « zébrée », parce que ça veut dire qu’on s’occupe de l’entretien du pavage, tout en limitant des coûts, pour éviter une plus grande détérioration. Ce qui compte essentiellement, c’est la qualité de roulement. D’ailleurs, on peut se dire qu’on a progressé beaucoup dans ce domaine. On se souviendra qu’il fallait auparavant utiliser de l’asphalte à froid qui n’avait pas une durée de vie intéressante, alors qu’aujourd’hui, on a rois équipes qui transportent et réchauffent l’asphalte de remplacement avant la pose. On a une application plus efficace, mais qui, bien entendu, va laisser des traces par rapport à l’ancien pavage plus gris. »

« Je crois que nos trois équipes font de l’excellent travail. Je ne sais pas si un revêtement alternatif pour coloriser existe. J’imagine qu’on pourrait y dépenser de l’argent pour changer la couleur, mais je pense que c’est plus important d’investir de l’argent dans la réparation de la voie de circulation. Est-ce qu’on préfère l’apparence ou est-ce qu’on veut avoir le meilleur résultat possible. Je pense que c’est plus important d’avoir la meilleure qualité de roulement possible au moindre coût possible », estime enfin le maire de Rimouski.

Facebook Twitter Reddit