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Chasse et pêche

Le bar rayé pourrait devenir un prédateur s’il n’est pas pêché à l’Ouest de Rimouski

Un pêcheur peut capturer un maximum de trois bars rayés par jour. Seuls les bars rayés de 50 à 65 cm, du bout du museau jusqu’au bout de la queue, peuvent être conservés. (Photo courtoisie Jean D’Amours)

Les pêcheurs sportifs attirés par la récolte du bar rayé, ne voient pas le jour où ils pourront lancer leur ligne dans le fleuve Saint-Laurent, à l’Ouest de la ligne imaginaire qui relie Forestville et Rimouski.

La Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP), qui a réintroduit le Bar rayé dans le fleuve en 2002, vient d’apprendre qu’Ottawa maintient le bar rayé du Saint-Laurent comme une espèce en péril.

Le ministre fédéral de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, retourne le dossier de la situation du bar rayé au Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC); une information dévoilée par le journaliste de Radio-Canada, David Rémillard, précise la FédéCP.

« Après que le COSEPAC a admis que le bar rayé du fleuve est différent de celui qui a été déclarée éteint, et après que la FédéCP a démontré l’actuelle abondance des prises de bar rayé dans l’ensemble de son aire de répartition, les pêcheurs auraient pu s’attendre à ce que le ministre retire le bar de la liste des espèces en péril. Le bar rayé actuel du fleuve s’est retrouvé sur cette liste à la suite d’une erreur, selon le COSEPAC, qui consistait à considérer ces nouveaux bars comme faisant partie de la population qui fut autrefois surexploitée », explique la FédéCP.

Mais la FédéCP garde espoir, même sile retour de l’examen de la situation du bar rayé du fleuve; en novembre 2022, ajoute des délais importants au processus qui mènera un jour à la pêche. Déjà en 2013, le biologiste spécialiste du bar rayé au Québec, Jean Robitaille, mentionnait qu’une pêche devrait être permise. Il ne serait pas possible de maintenir le bar sur la liste des espèces en péril.

Le bar explose

depuis 20 ans!

« Depuis presque 20 ans, la population de bar rayé du Saint-Laurent a explosé, mais le fédéral le considère toujours comme une espèce en péril.  Ce qui est loin d’être le cas », tranche le biologiste de la FédéCP, Michel Baril, lors d’une récente entrevue à « Rendez-Vous Nature ».

Selon le biologiste de la FédéCP, Michel Baril, si le bar rayé n’est pas pêché à l’Ouest de Rimouski et de Forestville, il peut devenir un prédateur et il faut réduire sa pression.  Dans la rivière Saguenay, l’impact des bars rayés se ferait sur les truites de mer. Même inquiétudes pour les gestionnaires des rivières à saumons. Autoriser la pêche du bar rayé permettrait de maintenir un meilleur équilibre entre les espèces présentes dans le fleuve, dont le doré.

Selon ce dernier, si le bar rayé n’est pas pêché à l’Ouest de Rimouski, il peut devenir un prédateur. Il faut réduire sa pression.  Dans la rivière Saguenay, l’impact des bars rayés se ferait sur les truites de mer. Même inquiétudes pour les gestionnaires des rivières à saumons. De plus, la possibilité d’autoriser la pêche du bar rayé permettrait de maintenir un meilleur équilibre entre les espèces présentes dans le fleuve, dont le doré, notamment.

De toute évidence, l’Opération Renaissance du bar rayé est une réussite totale pour la FédéCP et après 20 ans d’efforts, l’espèce est très abondante et doit être retirée des espèces en péril et pêché partout dans le Saint-Laurent, et pas juste à l’Est de Rimouski et Forestville.

Des recherches scientifiques effectuées en 2020 ont même identifié quatre grands secteurs de fraie : 

-Montmagny, incluant l’embouchure de la rivière du Sud et une partie de l’archipel de Montmagny;

– Beauport, de la pointe Ouest de l’île d’Orléans jusqu’à Saint-Romuald ;

– Tronçon fluvial entre Saint-Romuald et l’exutoire du Lac Saint-Pierre ;

– Amont du Lac Saint-Pierre, comprenant l’archipel de Sorel et le cours aval de la rivière Richelieu.

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