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La nuit des coyotes suivi de Les muets de l’Histoire par Gérald Tremblay

Une partie de la page couverture du nouveau roman de Gérald Tremblay (photo courtoisie)

La dernière parution de Gérald Tremblay, La nuit des coyotes suivi de Les muets de l’Histoire a été lancée vendredi : l’œuvre prend place dans un village imaginaire surnommé Saint-Gontran où habite un écrivain qui aurait fui la crise d’Octobre de 1970, au Québec.

« Sans le savoir, il fera partie des jeunes engagés dans ce que l’on nommera sarcastiquement le retour à la terre. Après les difficiles tentatives électorales du parti Québécois et face à la politique injustifiée de Bourassa qui fit venir l’armée dans la lutte contre le FLQ, il devenait urgent, selon certains personnages du roman, de s’approprier le territoire, d’acheter des terres pour fonder un pays parallèle, un Québec libre dans les régions.

Mais le chemin est ardu pour ces jeunes idéalistes » témoigne l’auteur.

L’utopie du retour à la terre et la fondation du pays prendront des chemins de traverse, pas toujours faciles, aux rebondissements saisissants. De nombreuses épreuves hantent l’apprenti écrivain-fermier, éleveur de chèvres et ses compagnons de fortune; ils devront composer avec la faune étrange du terroir et les difficultés de fonder famille à l’orée de la grande forêt gaspésienne.

Le combat pour l’édification du pays et le développement d’une nouvelle ruralité, ancrés dans et par l’engagement communautaire, amènera le personnage principal à combattre ses démons pour enfin naître à sa véritable écriture, mieux comprendre sa révolte. Les muets de l’Histoire l’accompagneront vers l’ultime récit de vie, la présence du pays non nommé, l’avènement d’une écriture comme avenir; là où il ira à la rencontre de ses petits-enfants.

La nuit des coyotes suivi de Les muets de l’Histoire (photo courtoisie)

Extrait de la 4e de couverture :

« J’écrirai enfin avec les mots de la fièvre, que je me disais entre les murs de la petite maison en attente sur sa butte de tuf. Les mots acceptés et l’ivresse perdue, comme la révolution et le pays. Les yeux renversés par la dislocation du réel dans mes formes, le cœur à demi asphyxié par le vent des solitudes étroites; ces passages serrés entre les êtres que j’ai aimés, que j’aime encore, que j’aimerai sur Terre et ailleurs. J’écouterai le concert des coyotes dans la nuit noire, un infini de forêt qui traverse la péninsule gaspésienne. Ils m’ont suivi. Du désert du Mexique jusqu’au Québec, les coyotes deviennent mes compagnons de solitude. Un présent qui s’immobilise dans le roc des falaises. Aujourd’hui et demain où je suis, où je serai, sans mot, sans parole : un arbre aux racines avalées par la Terre, un arbre brûlé du feuillage par des songes en rivières sans fin. »

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