Deux ans de prison pour des attouchements sexuels sur une fillette de neuf ans
Maxime Larrivée, de Rimouski, écope d’une peine de deux ans de prison pour avoir fait des attouchements sexuels à plusieurs reprises sur une jeune fille de neuf ans.
Le juge de la Cour du Québec, James Rondeau, a rendu sa décision ce vendredi matin au palais de justice de Rimouski après avoir entendu les représentations sur sentence mardi. À la fin des représentations, il avait ordonné l’incarcération de l’accusé sur le champ.
« J’ai fait le tour de la jurisprudence et j’ai relu les rapports présententiel et sexologique. Je suis en mesure de rendre ma décision », a mentionné le magistrat, qui a commencé par rappeler que Larrivée avait plaidé coupable d’attouchements sexuels sur une jeune fille à plusieurs reprises entre le 1er novembre et le 31 décembre 2018 à Rimouski. Les attouchements consistaient à une pénétration digitale de la vulve de l’enfant. Une ordonnance de non-publication a été émise sur tous les détails permettant d’identifier la victime ou les témoins dans cette affaire.
L’accusé a plaidé coupable avant la tenue de son procès, mais une preuve prépénale a été présentée par chacune des parties, mardi. Le ministère public a fait entendre la mère et le père de la victime qui ont fait part des conséquences des gestes sur la victime. « Ma fille m’a souvent dit qu’elle ne voulait plus vivre », a témoigné la mère. « Le père a dit ne pas comprendre que l’on puisse commettre de tels gestes sur une enfant. Il a mentionné que sa fille avait beaucoup changé depuis, qu’elle avait peur de tout », a rapporté le juge dans sa décision.
L’accusé a aussi témoigné
Maxime Larrivée a aussi témoigné. « Il a dit avoir beaucoup de honte et de la peine et qu’il ne sait toujours pas pourquoi il a fait cela. Il a suivi une thérapie de 30 séances avec une sexologue. Il dit avoir compris avoir de la difficulté avec la gestion de ses émotions. Il a mentionné que selon ses lectures, une peine de 90 jours de prison serait juste », a souligné le juge Rondeau.
La couronne réclamait de deux à trois ans de prison
La procureure de la Couronne, Me Isabelle Gavioli, réclamait une peine de deux à trois ans de pénitencier en raison du caractère odieux des gestes. L’avocat de l’accusé, Me Wolfgang Mercier-Giguère, estimait que 12 mois de prison étaient une sentence appropriée.
« La peine doit refléter la gravité des gestes commis. J’ai lu plusieurs décisions en matière d’abus sexuel sur des enfants. La Cour d’appel signale qu’il s’agit d’un crime particulièrement odieux qui prive la victime d’un développement normal. Depuis 2020, on note une sévérité accrue des tribunaux pour ce genre de crime. La protection des enfants est une valeur importante dans plusieurs sociétés. Les tribunaux se doivent de protéger les enfants en bas âge qui sont particulièrement vulnérables », a déclaré le juge Rondeau.
La peine de deux ans de prison sera suivie par une période de probation de trois ans. La sentence comprend également un prélèvement d’ADN pour analyse génétique, une interdiction d’arme de 10 ans, l’inscription au registre des délinquants sexuels pour 20 ans et une interdiction de 10 ans de se trouver dans les parcs ou autres endroits publics où sont susceptibles de se trouver des enfants de moins de 16 ans.
L’accusé a sangloté tout le long de l’imposition de la peine.