Saint-Valérien démontre qu’il peut être « payant » d’attirer des jeunes
La municipalité de Saint-Valérien, au Sud du district le Bic, à Rimouski, commence à récolter le fruit de ses efforts de vitalisation.
Alors que la MRC Rimouski-Neigette lançait, hier, la campagne de recrutement de son conseil-jeunesse tout en encourageant les jeunes adultes à s’impliquer en politique, le maire de Saint-Valérien, Robert Savoie, s’y est présenté en compagnie d’une « recrue » prometteuse, Guillaume Bazire, 34 ans et ébéniste en cours de formation.
Ce dernier a confirmé au journal son intention de se présenter comme conseiller à Saint-Valérien aux élections municipales du 7 novembre prochain. Le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, rappelait, hier, combien l’arrivée d’une relève s’avère de plus en plus urgente, les maires les plus jeunes étant au seuil des 60 ans.
Dynamisme
« Ça fait un an et demi que je suis à Saint-Valérien. J’ai quitté Montréal pour être plus proche de la nature et pour contribuer à mettre de l’avant des projets concrets dans un milieu villageois. J’ai été attiré à Saint-Valérien par le dynamisme et l’avant-gardisme démontrés par la Municipalité et ses partenaires pour les aspects environnementaux et sociaux, notamment. Je veux donc m’impliquer pour pousser ça et amener d’autres idées », confie Guillaume Bazire.
« Parmi mes projets, je veux implanter un atelier d’ébénisterie communautaire pour les gens de Saint-Valérien. Ce seront peut-être mes outils qu’on utilisera, mais ce seront des outils partagés avec les gens qui veulent venir apprendre et faire leurs propres choses, réparer leurs affaires », poursuit monsieur Bazire, qui parle d’un double retour aux sources en compagnie de sa conjointe, avec un métier traditionnel et une municipalité rurale.
Efforts
Le maire, Robert Savoie, rappelle que si sa municipalité attire de nouveaux arrivants comme Guillaume Bazire, c’est parce qu’elle a stratégiquement consacré des efforts au recrutement de jeunes familles avec un plan de développement qui les interpelle.
« Et ça risque de se poursuivre ce bel élan avec la deuxième étape de notre plan de développement durable. La pĥase 2012-2022 achève. On s’enligne sur la rédaction de la seconde phase qui tentera d’aller plus loin et on a besoin de gens comme Guillaume, car après tout, on est en train d’écrire ce que seront les 10 prochaines années. Mais on ne vise pas nécessairement la croissance, on vise l’habitation du territoire, ce qui n’est pas la même chose que l’occupation du territoire. On parle vraiment de gens qui s’installent et c’est exactement dans notre philosophie de développement durable. »
Des idées
« Ces jeunes-là apportent des idées qui visent notamment à réduire la consommation à outrance. A-t-on toujours besoin de grosses maisons? On peut penser à toute la question des mini-maisons. Il est possible de changer la réglementation pour s’y adapter. La porte est ouverte. On est dans ce genre de réflexion. C’est pour ça que c’est très bien que des jeunes comme Guillaume s’impliquent », ajoute monsieur Savoie.
« On a besoin de nouvelles philosophies; on doit aller de l’avant. Le fait d’avoir réalisé un plan de développement durable depuis 10 ans a permis d’attirer des jeunes. C’est pour ça qu’on parle presque d’un miracle, quand on voit que nous avons toujours notre école primaire, c’est parce qu’on a attiré une catégorie de gens qui ont le goût d’avoir une petite entreprise et des objectifs, dont les valeurs rejoignent celles de la Municipalité », note-t-il enfin.