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Nouvelle de 18 h

Une maison ancestrale doit être déménagée en raison des risques d’érosion côtière

On réalise en prenant connaissance de la photo ci-dessus que l’espace entre le terrain et la mer est très étroit. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le conseil municipal de la Ville de Rimouski a autorisé, hier soir, le déménagement d’une maison de Pointe-au-Père sur un terrain voisin en raison de la menace que fait planer les risques d’érosion côtière dans son secteur actuel.

Il s’agit d’une maison patrimoniale située au 118, rue du Fleuve, à l’extrémité Ouest de Point-au-Père, qui déménagera au 235 rue du Fleuve. Selon le conseiller du district, Jacques Lévesque, c’est la seconde fois seulement en huit ans qu’un événement du genre survient.

Des déménagements du genre ont été plus nombreux entre 2010 et 2015, notamment dans La Mitis, à Sainte-Luce et Sainte-Flavie, où les grandes marées du 6 décembre 2010 avaient fait beaucoup de dégâts.

Demande de la Sécurité publique

« En novembre dernier, le ministère de la Sécurité publique a recommandé la démolition ou le déménagement de la résidence sur un terrain plus sécuritaire, avant septembre 2021 », expliquait une responsable du Service d’urbanisme, hier soir, Sophie Thibault, à l’assemblée ordinaire du conseil municipal, hier soir, où une dérogation mineure a été accordée pour faciliter le déménagement en question.

La résidence en question, vue d’un autre angle. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« C’est un problème qui a commencé il y a quelques années. La propriétaire a demandé de l’enrochement derrière sa résidence. Finalement, il y avait eu de l’enrochement auparavant et ça n’a pas donné les résultats espérés. Le ministère de la Sécurité publique a décidé que ça suffisait. On ne mettra plus d’enrochement. On démolit ou on déménage! La propriétaire a préféré conserver sa maison, parce que c’est une maison spéciale », commente le conseiller Lévesque.

Maison ancestrale

Il s’agit en effet d’une maison ancestrale dont la construction remonterait à l’année 1860. « C’est une des plus vieilles maisons de Pointe-au-Père. C’est drôle, mais si on pense à l’année de construction, il n’y avait pratiquement aucun édifice à l’Est de la Maison Lamontagne. La dame a eu un peu de difficulté à trouver un autre emplacement dans les alentours, mais ça s’est bien réglé avec le propriétaire du terrain. C’est situé tout près du monument de l’Empress of Ireland. Je suis très heureux que la Ville ait contribué à faciliter le règlement d’une entente en adoptant une dérogation mineure. C’est une des belles et des rares maisons patrimoniales de Rimouski. Ça aurait été vraiment dommage si on l’avait démolie », ajoute monsieur Lévesque.

La propriétaire sera indemnisée pour son déménagement qui doit être effectué avant l’automne, car c’est habituellement la période des grandes marées. « C’est là que ça devient dangereux », note Jacques Lévesque.

Quelques fonctionnaires et membres du conseil lors de l’assemblée d’hier soir. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Précaire

« Le ministère jugeait que c’était extrêmement précaire de laisser la maison à cet endroit. On parle d’une maison patrimoniale vraiment bien conservée. La propriétaire a mis en œuvre tous les moyens possibles pour sauvegarder la maison. Il y a eu une belle collaboration de la part d’un citoyen qui a permis de lui donner accès à un terrain. La Ville permet vraiment le déménagement de cette maison-là pour lui assurer encore plusieurs années de vie », a mentionné le maire, Marc Parent, hier soir.

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