Des électeurs préoccupés par l’environnement et par la pénurie de main-d’oeuvre
La députée sortante et candidate bloquiste d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, qui se dit à l’écoute des citoyens de la région depuis plusieurs mois, présente cinq grandes priorités pour convaincre les électrices et électeurs de lui accorder à nouveau leur confiance.
Protéger l’environnement et lutter contre les changements climatiques; trouver des solutions à la pénurie de main-d’oeuvre; améliorer les conditions de vie des aîné-e-s; favoriser la relance économique et le développement régional; ainsi que continuer d’offrir un service de proximité à la population, constituent les grandes priorités de Kristina Michaud.
Cinq grands thèmes qui se veulent complémentaires à la plateforme électorale du Bloc Québécois, adoptée à l’unanimité par les militant-e-s et candidat-e-s dimanche dernier, à Saint-Hyacinthe, et qui seront déclinés en sous-thèmes tout au long de la campagne électorale.
Érosion, agriculture et tourisme
En entrevue avec le journal le soir, la candidate bloquiste dit avoir retenu ces priorités en conformité avec les commentaires que lui font les citoyens de son comté.
« L’érosion des berges est un enjeu pour certains résidents de mon comté, en ce qui a trait à l’environnement, mais aussi, les producteurs agricoles qui se préoccupent de leur utilisation de matières plastiques qui ne sont pas recyclables. Cela représente un total assez élevé, peut-être des milliers de tonnes de plastique, qui se retrouvent à la poubelle. Ils aimeraient faire leur part dans la lutte aux changements climatiques. On sait aussi que les vaches sont des grandes émettrices de méthane, également. Il y a cette volonté des agriculteurs qui n’est pas accompagnée par le gouvernement fédéral. Il a un rôle à jouer dans ce dossier, partout à travers le pays. En tant que pays du G7 (NDLR: pays les plus industrialisés du monde), le Canada est le seul gouvernement à avoir augmenté ses émissions de gaz à effet de serre depuis les accords de Paris, mais il a un rôle d’exemplarité à jouer. Ça ne s’améliorera pas si on ne fait pas les efforts nécessaires », note madame Michaud.
« Pour la main-d’œuvre, les exemples de problèmes sont nombreux. Ce n’est pas normal, en pleine saison touristique, de se cogner le nez contre la porte d’un restaurant qui est fermé, faute de personnel. Des restaurants qui devraient être ouverts sept jours sur sept, matin, midi et soir. Là, ils ne sont ouverts que quelques jours par semaine, parfois seulement pour le souper. C’est la même chose pour les entrepreneurs et le commerce au détail. On assiste aussi à de la concurrence pour les services d’un vendeur, par exemple, alors qu’on lui offre un meilleur salaire et de meilleures conditions. Les employeurs s’arrachent les employés et ce n’est pas sain. On a vu récemment l’exemple de Cedrico (Sayabec et Price) dans le secteur forestier. À peu près partout où on se rend, c’est la première chose dont on nous parle avec les changements climatiques », ajoute madame Michaud.
Des électeurs inquiets
« Il est clair pour moi que la lutte contre les changements climatiques doit être la grande priorité du gouvernement fédéral. J’en parlais déjà beaucoup en 2019 lors de ma première campagne électorale et j’ai déposé un projet de loi en ce sens dès mon arrivée à la Chambre des communes, mais aujourd’hui sur le terrain, partout où je vais, ce sont les gens qui m’en parlent. Ils sont préoccupés pour leur avenir et celui de leurs enfants. Je ne suis plus la seule à croire que le gouvernement n’en fait pas suffisamment et qu’il est hypocrite dans son action climatique en continuant de subventionner les énergies fossiles malgré son objectif de carboneutralité en 2050. C’est donc avec encore plus de vigueur que je porterai la voix des gens de chez nous en ce qui a trait à la crise climatique », affirme la députée et candidate.
Celle qui tente de se faire réélire pour un deuxième mandat veut également trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet sa région et améliorer les conditions de vie des aînée-s dans une perspective de relance économique et de développement régional. Le maintien du service à la population piloté par ses quatre bureaux de circonscription demeure également tout en haut de ses priorités.
Équipe
Elle reconnaît d’ailleurs l’importance de son équipe qui a contribué à régler des centaines de dossiers d’immigration et d’assurance-emploi depuis 2019, allant même jusqu’à « trouver des solutions pour des gens et des entreprises au-delà de sa circonscription, notamment dans le comté voisin, alors que plusieurs se retrouvaient bredouilles après avoir contacté le bureau de la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine. »
« Quelque 22 mois, ce n’est pas suffisant pour accomplir un travail à la hauteur de mes ambitions et des besoins de la région. Et les enjeux sont tellement nombreux! Nul besoin d’arriver avec de grandes promesses, il y a suffisamment d’éléments qui clochent dans notre société sur lesquels on doit se pencher et corriger rapidement. Ce n’est pas normal qu’en pleine saison touristique, en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, les gens se cognent le nez à la porte de restaurants, d’hôtels et de commerces parce qu’il n’y a pas suffisamment de gens pour travailler. Il faut encourager les jeunes et les gens de tout horizon à venir s’installer en région et il faut diminuer la bureaucratie à laquelle font face les entreprises qui veulent et qui doivent faire appel à des travailleurs étrangers. Les solutions sont nombreuses, mais il faut faire les efforts nécessaires pour les mettre en place. Je continuerai également de me battre pour contrer les injustices sociales dont sont victimes les aîné-e-s et particulièrement les 65 à 74 ans. Il faut augmenter leur pouvoir d’achat et s’assurer que leur retraite se fasse dans une tranquillité d’esprit qui n’est pas sans cesse perturbée par l’insécurité financière », ajoute Kristina Michaud.
Crise sanitaire
La bloquiste se dit également préoccupée par la sortie de crise au moment où le Québec et le Canada entrent dans une quatrième vague de la Covid-19.
« Le moment de déclencher une élection est certainement douteux, alors que la priorité devrait être d’assurer la sécurité de la population. Il faut inévitablement penser à l’après-crise et prévoir les potentielles prochaines, mais surtout saisir l’occasion créée par cette pandémie qui a clairement ravivé l’engouement pour les régions. Alors que nous nous battions depuis des années contre la dévitalisation, aujourd’hui il faut saisir l’occasion d’accueillir davantage de personnes chez nous, leur offrir des services et des logements abordables, et s’assurer qu’ils créent un sentiment d’appartenance qui leur donne envie de développer davantage avec nous. Voilà notre défi des prochaines années et je suis certaine que notre région a tout le potentiel nécessaire pour le relever », conclut la députée sortante.