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Nouvelle de 18 h

Le crucifix disparu de la salle du conseil…par accident!

Il n’y avait pas de crucifix derrière le maire Marc Parent, à la droite de celui-ci, hier. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le sujet de la présence du crucifix, longtemps l’objet de débats importants sur les pratiques religieuses, dans la société québécoise, est revenu sur la table du conseil municipal de Rimouski l’espace d’un instant, hier soir.

Nos lecteurs qui ont suivi ou suivront les débats des élus municipaux sur les ondes des câblodistributeurs TELUS ou de COGECO, hier soir ou en reprise dans les prochains jours, auront peut-être constaté que le crucifix n’était pas à sa place habituelle dans la salle du conseil. Notre collègue Marie-Christine Rioux, de Radio-Canada, et l’auteur de ces lignes… aussi! Surpris, nous avons comparé les photos de l’assemblée du conseil prises hier soir avec celles prises en août. Surprise! « Il » était bien là le mois dernier, mais pas hier.

En mêlée de presse, le maire, Marc Parent, a aussitôt été questionné à ce sujet : le conseil aurait-il pris une nouvelle décision sur la place donnée à la religion dans la salle du conseil? On se souviendra qu’il y a environ 10 ans, sous l’égide du maire Éric Forest, on avait sensiblement pris la même décision que le parlement québécois de l’époque. La traditionnelle prière a été remplacée par un moment de réflexion sans égard à la pratique religieuse. Toutefois, la présence du crucifix a été considérée comme un élément patrimonial et culturel et sa présence était maintenue. La décision a été réitérée sous le règne du conseil actuel, en 2019.

L’explication

« Monsieur le maire, le crucifix n’est plus à sa place », a-t-on fait remarquer à monsieur Parent, hier, qui, se retournant, a constaté que le symbole chrétien n’était pas à son endroit habituel, tout juste derrière son siège de premier magistrat, à droite. Monsieur Parent s’est retourné et a semblé très surpris. « Bien oui… effectivement… (rires)… En fait, l’explication est simple. Lorsque la salle est utilisée par la Cour municipale, on se doit de retirer le crucifix. Malheureusement, on dirait qu’on a oublié de le remettre en place cette fois-ci. Ce n’est pas une nouvelle orientation qui a été prise par le conseil municipal. »

En août, le crucifix était bien à sa place. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le débat

En 2013, le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, se faisait le promoteur de la Charte de la laïcité appelée aussi Charte des valeurs québécoises, qui visait à répondre à des problèmes d’accommodement religieux. Souvenons-nous des histoires de port du kirpa, du voile ou des autres signes ostentatoires des différentes religions pratiquées dans le monde. En 2019, le présent gouvernement caquiste présentait un projet de loi sur la laïcité. La loi a été adoptée par l’Assemblée nationale, le 16 juin 2019.

Deux décès

D’autre part, les membres du conseil ont transmis leurs condoléances, également hier soir, à la famille de l’ancien directeur du Service des loisirs, Luc Boucher, à la suite du décès de ce dernier. On a aussi adressé ses sympathies à la famille d’un employé municipal, Steeve Brisson, pour le décès de son père, Claude Brisson, une personnalité bien connue dans le district Sainte-Blandine, qui est également le père de Normand Brisson, un sportif et aussi ancien employé de la Ville.

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