Nouvelle de 17 h > Un candidat préoccupé par l’abattage des arbres
Nouvelle de 17 h

Un candidat préoccupé par l’abattage des arbres

Deux érables ont dû être complètement détruits, alors qu’une dizaine d’arbres ont été élagués. (Photo: courtoisie, Alain Dion)

Un candidat aux élections municipales du 7 novembre prochain, pour le poste de conseiller du district Saint-Robert, à Rimouski, Raphaël Arsenault, souhaite réagir à la suite de notre reportage sur des arbres qui ont dû être coupés dans son quartier.

Le 17 septembre dernier, le journal rapportait que deux érables ont dû être complètement détruits et plusieurs autres élagués pour des raisons de sécurité, près du presbytère de Saint-Robert.

Parcs de voisinage

« Malgré que notre quartier comprenne deux des plus grands parcs de la Ville de Rimouski, il a été reconnu lors de la consultation publique sur les parcs et espaces verts de 2015 que le quartier souffre d’un manque de parcs de voisinage, c’est-à-dire des parcs de petite taille se situant à proximité des résidences. Les effets bénéfiques sur la santé mentale et physique d’un environnement verdoyant et « naturel » ne sont plus à prouver, d’autant plus que la pandémie, tout comme la menace des changements climatiques, sont des sources de grand stress pour toute la population, surtout chez les jeunes. Et ce sans compter tout le « travail » écologique que les arbres et arbustes font gratuitement pour nos écosystèmes », souligne monsieur Arsenault.

Inacceptable

« Il m’apparaît donc inacceptable qu’un des rares parcs de proximité de Saint-Robert soit anéanti de la sorte, d’autant plus que la population locale n’a été ni consultée ni avisée. Les gens que je rencontre lors de ma campagne sont choqués, en colère, attristés. Même si ces arbres se trouvaient sur un terrain privé, leur impact sur la collectivité n’a de toute évidence pas de frontière, comme il en est souvent de tout ce qui touche à la qualité de vie et à l’environnement », affirme-t-il.

Raphaël Arsenault (Photo: courtoisie)


Population mûre

« Je suis tout à fait d’accord avec l’élagage, bien fait, lorsque des arbres posent un risque à la sécurité des gens, mais je crois que la population de notre ville est mûre pour un changement important dans son rapport à la forêt urbaine. Il me semble qu’en 2021, il est plus logique de déplacer un stationnement pour sauver des arbres, que de tuer des arbres pour sauver des stationnements », estime celui qui se présente contre le conseiller sortant, Jocelyn Pelletier.

« C’est d’ailleurs tout l’intérêt de la mise en place d’une politique de l’arbre. Une telle politique a pour but de recenser l’entièreté des arbres du territoire de la ville et de proposer des pistes pour assurer la bonification des espaces verts de la ville, mais surtout d’en encadrer la coupe et l’entretien. En 2015, l’assemblée citoyenne ICI Saint-Robert, à travers son comité d’aménagement durable dont je faisais partie, avait déjà publié un mémoire contenant une série de recommandations pour le verdissement du quartier, incluant la mise en place d’une politique de l’arbre dans Rimouski. Les recommandations de notre comité ont été somme toute bien accueillies par la Ville, malgré que la politique de l’arbre ne soit toujours pas en place six ans plus tard », renchérit monsieur Arsenault.

Le temps presse

« Or le temps presse pour tout ce qui a trait à l’environnement. Rimouski a bien signé la déclaration d’urgence climatique. Il y a, comme l’affirmait d’ailleurs récemment le GIEC, urgence. En tant que candidat, je propose de travailler d’arrache-pied pour que la politique de l’arbre soit appliquée au plus tôt, mais surtout, il m’apparaît primordial de reboiser notre ville, pas seulement en plantant un arbre ici et là, mais en créant des écosystèmes, des boisés écologiques (nourriciers, de préférence) partout où le territoire nous le permet. Nos rues ont besoin de canopées, notre quartier de parcs de voisinage. Le bruit s’en verra atténué, l’ombrage nous aidera en temps de canicule, l’humidité sera plus efficacement capturée. C’est de notre qualité de vie dont il s’agit », insiste-t-il.

« On ne peut malheureusement pas revenir en arrière pour les érables du parc du presbytère de Saint-Robert, mais on peut au moins s’assurer qu’une telle erreur ne se reproduise pas à l’avenir », conclut Raphaël Arsenault.

Facebook Twitter Reddit