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Nouvelle de 18 h

Un artisan de l’Isle-Verte choisi pour une exposition sur les Plaines d’Abraham

Patrick Lavallée -Photo: Facebook-Patrick Lavallée

Un artisan du bois situé à l’Isle-Verte, Patrick Lavallée, a le privilège d’avoir été sélectionné par la Commission des champs de bataille nationaux du Canada pour une exposition sur une section des Plaines d’Abraham, à Québec.

Monsieur Lavallée, qui se définit comme un « gosseux » de bois, possède son atelier à l’Isle-Verte, L’Atelier du Gosseux, lequel a aussi une page Facebook dédiée.

 « La Commission m’a contacté pour un projet pour le Jardin d’Halloween qui se tiendra dans une portion des Plaines, le parc Jeanne-d’Arc, du 1er au 31 octobre. L’exposition reviendra pour les prochaines années. Le projet consiste en 17 scènes reliées directement à l’histoire et aux légendes des Plaines. Lorsque le projet a débuté, j’ai reçu les 17 histoires et légendes sur papier et tout était à faire », raconte monsieur Lavallée.

 « Je devais imaginer et « gosser » les pièces pour le Jardin. Les pièces devaient avoir une hauteur d’entre six (2m) et neuf pieds (3m) afin que leur présence dans le jardin se remarque et ait un impact. Les Plaines avaient des décors d’Halloween qui dataient de plusieurs années et avaient le désir de créer du renouveau. On m’a présenté le projet en ayant comme perspective ma feuille de route de « gosseux », car j’ai déjà des pièces dans des musées au Québec », renchérit monsieur Lavallée.

Une des oeuvres produites pour le Jardin. -Photo: courtoisie



L’essence de la création

Monsieur Lavallée se dit interpellé par le sujet : l’histoire du Québec et son amour pour celle-ci. Il est aussi très fier de représenter le Bas-Saint-Laurent.

« L’essence de ma création se concentre sur l’histoire et les légendes du Québec. Je suis fier et je crois que nous sommes parfois gênés de démontrer notre fierté! Moi j’habite L’Isle-Verte et j’en suis fier. Les gens qui y vivent depuis longtemps ont parfois la fierté qui s’efface dans le temps et le quotidien. Des gens rêvent 50 semaines par années de passer deux semaines dans le Bas-Saint-Laurent. Ça parle en bonyenne! Mais la fierté s’efface avec le temps, malheureusement », avoue-t-il.

« J’ai vécu ailleurs et c’est un privilège de vivre dans le Bas-Saint-Laurent, surtout à L’Isle-Verte », note aussi Patrick Lavallée.

Une oeuvre magistrale de Patrick Lavallée représentant la légende de la Chasse-galerie. -Photo courtoisie


Art populaire

« Je fais de l’art populaire depuis plusieurs années et l’art populaire est un art naïf, un art que nos ancêtres ont pratiqué comme passe-temps. De ces gens, certains sont aujourd’hui très recherchés par des collectionneurs et des musées. L’art populaire est l’art d’un peuple, un art du cœur, un art identitaire. Au fond, l’art populaire, c’est pour moi comme le « PH » dans une piscine : ça garde l’eau de mon esprit… clair. J’axe mes créations sur la récupération, je sais que le terme est galvaudé toutefois c’est vrai : des yeux faits de poignées de porte, les cheveux de la Corrivaux avec des boyaux d’arrosage, les ailes de Jeanne-D’Arc avec des raquettes, des morceaux de « box spring », des ressorts de matelas et autres. La pièce devient une étape en évolution, le premier regard, ensuite le zoom arrive sur les détails et le voyage dans l’univers de l’art naïf et la beauté qui s’ouvre avec les yeux d’un enfant, avec les yeux du cœur », révèle l’artiste.

« Pour moi, la naïveté est un bel oasis dans un monde où le sombre plane », conclut-il. Un autre projet majeur en lien avec la Capitale nationale est dans l’air pour monsieur Lavallée.

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