Le dossier FARI : une patate chaude!
Le nouveau conseil rimouskois est assermentéLe nouveau conseil municipal de Rimouski a été assermenté à compter de 16 h, aujourd’hui, mais il a été impossible d’en apprendre davantage sur le premier gros dossier problématique auquel il sera confronté : le projet de construction d’une résidence pour aînés de six étages dans le district Saint-Pie-X.
Interrogés tour à tour après l’assermentation, le maire, Guy Caron, et la nouvelle conseillère de Saint-Pie-X, Mélanie Bernier, ont refusé d’élaborer sur le sujet. Madame Bernier a été identifiée au groupe d’opposants au projet de 20 M$ et plus, mais elle considère que ce n’est pas la raison majeure pour laquelle elle a été élue. Une demande d’injonction a été déposée en Cour par des opposants.
Dossier litigieux
Le journal a d’abord demandé à monsieur Caron s’il était conscient qu’il avait dès le départ un dossier litigieux à traiter. « La campagne électorale est chose du passé. Maintenant, nous représentons tous la Ville de Rimouski. Le dossier est présentement devant les tribunaux, alors c’est clair qu’on ne peut pas discuter de la situation. C’est tout à fait normal. »
« Êtes-vous ouvert à un autre site pour le projet? », a demandé à son tour notre collègue Michel-Félix Tremblay de Radio-Canada. « C’est une possibilité comme tant d’autres. Pour l’instant, notre volonté est de laisser la procédure judiciaire suivre son cours et de voir par la suite. »
La consultation
Plus généralement, Guy Caron a apprécié son premier contact avec l’appareil municipal et ses nouveaux collègues. « Ça s’est très bien passé. On a des gens de qualité qui sont très dévoués. L’atmosphère est très agréable, mais il y a beaucoup à apprendre. Je suis très optimiste. Je vois la qualité du travail qui a été fait par les gens de la Ville. L’administration est déjà en train de préparer la consultation citoyenne Rimouski 2030 que j’ai proposée lors de la campagne électorale. La question de la pénurie de logements nous préoccupe tous », a dit monsieur Caron, qui prévoit aussi s’impliquer rapidement dans le dossier de la cathédrale.
« Pour le bien commun, la Ville doit réintégrer le dossier. C’est la raison pour laquelle mon projet est d’agir comme médiateur entre l’Archevêché et la Fabrique Saint-Germain pour essayer d’en arriver à une entente en dehors du tribunal. Les développements des derniers jours semblent nous démontrer que le dossier évolue. »
Équipe
Le dépôt du prochain budget municipal sera aussi une priorité pour le conseil qui compte six nouveaux élus et six conseillers réélus. Rappelons que les nouveaux sont Guy Caron (maire), Philippe Cousineau-Morin (Saint-Germain), Julie Carré (Pointe-au-Père), Réjean Savard (Terrasse Arthur-Buies), Mélanie Bernier (Saint-Pie-X) et Mélanie Beaulieu (Le Bic). Les conseillers de retour sont Sébastien Bolduc (Sacré-Cœur), Rodrigue Joncas (Nazareth), Cécilia Michaud (Rimouski-Est), Grégory Thorez (Sainte-Odile), Jocelyn Pelletier (Saint-Robert) et Dave Dumas (Sainte-Blandine/Mont-LeBel).
Félicitations
« Tous les membres de l’équipe municipale tiennent à féliciter les conseillères et les conseillers élus par la population le 7 novembre dernier. En tant qu’administration municipale, nous avons comme priorité de travailler en collaboration avec les élus au quotidien et d’offrir des services de grande qualité et un milieu de vie stimulant aux Rimouskoises et aux Rimouskois qui sont au cœur de chacune de nos actions », a déclaré le directeur général de la Ville, Marco Desbiens.
Pas en armure
La conseillère Bernier ne se voit pas comme une cavalière en armure prête à attaquer la Ville au nom des opposants du projet FARI. Elle ne croit pas que tous les gens qui ont voté pour elle l’ont fait pour cette raison.
« Il faut toujours bien le préciser : je ne suis pas contre le projet FARI, mais contre le choix de son emplacement. J’avais une opinion par rapport à ce projet parce que j’étais une citoyenne engagée et mobilisée. Présentement, je ne connais pas l’ensemble du dossier FARI. Je vais prendre rapidement connaissance des détails de ce dossier. Je ne peux même pas dire encore si je pourrai participer aux débats à ce sujet, parce que je suis une résidente du secteur visé. Je n’ai aucune idée. Je ne vais pas tenter de convaincre mes collègues, car le dossier est judiciarisé et il faut attendre le bon déroulement de la justice », a signalé madame Bernier.
« Je ne me vois pas en armure, sur un cheval, brandissant une épée! Comme citoyenne, j’avais une opinion; comme candidate, j’avais une opinion. Maintenant, je suis conseillère, mais je garde mon opinion par principe. On verra la suite des choses. Quand la réponse des tribunaux tombera, on avisera. Je ne sens pas nécessairement une pression de mes électeurs à ce sujet. Je n’ai pas fait ma campagne sur ce sujet. J’ai fait campagne parce que je suis une femme engagée qui a à coeur d’apporter son expertise au conseil. Le sujet du projet FARI a peut-être permis ma victoire aux yeux de certains, mais ce n’est pas la lecture que j’en fais. On ne m’a pas parlé beaucoup du projet FARI pendant la campagne électorale », fait remarquer Mélanie Bernier, qui a défait le conseiller sortant Simon Saint-Pierre.