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Nouvelle de 17 h

Le dossier FARI prend une nouvelle tournure

Simon Saint-Pierre n’est pas renversé par sa défaite
Guy Caron (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

L’élection de la nouvelle venue Mélanie Bernier, dans le district Saint-Pie-X, constitue la grosse nouvelle quant aux impacts des élections municipales d’hier sur la suite des choses, pour le conseil municipal de Rimouski.

Madame Bernier, qui a dès le départ mentionné qu’elle était opposée au choix de la rue des Flandres comme site du projet de Groupe FARI, une résidence pour aînés de six étages, a défait le conseiller sortant Simon Saint-Pierre. Ce dernier était identifié comme favorable au projet, défendant l’importance d’un investissement de plus de 20 M$ pour la Ville. Il se disait cependant conscient des impacts que cela pourrait avoir pour les résidents du secteur.

Passer à autre chose

« Je n’ai pas de doute que c’est le projet FARI qui a pesé dans la balance. Le groupe d’opposants a été très actif pendant la campagne et c’est correct, car ce sont les électeurs qui décident. C’est leur choix. Je ne sais pas si je vais revenir en politique municipale. J’hésitais déjà avant la dernière campagne électorale. D’ailleurs, la seule raison pour laquelle j’avais décidé de me réengager était la perspective de travailler avec Guy Caron. Le côté conflit perpétuel ne me manquera pas du tout. Je ne dirais pas que je suis soulagé, mais pas déçu. Je passe à autre chose. D’ailleurs, on m’a demandé ces derniers jours si j’étais nerveux et j’ai répondu que j’étais davantage préoccupé par la poursuite de la carrière de hockeyeur de mon fils, qui s’en va jouer aux États-Unis », confie monsieur Saint-Pierre.

Simon Saint-Pierre (Photo: courtoisie)

La victoire de madame Bernier fait en sorte que le projet désiré par la Ville semble compromis. Sans acceptabilité sociale, le promoteur risque de se retirer. Un premier gros dossier sur la table du nouveau conseil et un premier gros défi qui attend le nouveau maire, Guy Caron.

Le journal a interpellé la nouvelle conseillère pour obtenir ses commentaires, mais elle n’avait pas rendu nos appels au moment d’écrire ces lignes.

Soulagé

Un candidat qui est soulagé est le conseiller de Sainte-Odile, Grégory Thorez. Il a tout juste devancé un excellent candidat, Guillaume Cavanagh. Tard en soirée, il voyait son poste menacé. Ce matin, il bénéficiait d’une très faible avance.

« Je suis très heureux et je suis soulagé. J’avais un adversaire de taille, qui a fait une bonne campagne. Moi aussi, je crois que j’en ai fait une. J’ai parcouru les rues de Sainte-Odile. Je suis extrêmement fier de pouvoir continuer mon travail au sein du conseil. J’ai bien hâte de rencontrer mes nouveaux collègues. Oui, j’ai eu des craintes, mais c’était un peu pareil la dernière fois. Il restait deux boîtes à dépouiller et j’avais 34 votes de retard. Hier, il restait une boîte et j’avais 18 votes de retard. Si j’ai bien compris, la dernière boîte était plus importante que les autres parce que c’était celle du vote par anticipation. Je crois que les gens avaient fait leur choix à ce moment », se souvient monsieur Thorez.

Grégory Thorez (Photo: courtoisie)

Une autre leçon!

Un des conseillers réélus qui flotte sans doute sur un nuage, ce soir, est celui du district Saint-Robert, Jocelyn Pelletier. Très attaché à son rôle, il souhaitait ardemment poursuivre l’expérience. Il note retenir une autre leçon de politique : on ne sait jamais.

« J’avoue qu’il y a une boîte de scrutin en particulier qui m’a fait peur, un peu. Mais la tendance s’est rétablie ensuite. Un vote à trois candidats, on ne sait jamais comment ça peut basculer soudainement. Une autre leçon de politique! Il y a bien des gens qui me disaient : « Ne t’en fais pas, tu vas être réélu facilement », mais ce n’est jamais gagné d’avance. Il va faut travailler. Par exemple, le porte-à-porte, il faut le faire. C’est même ce qui est le plus important. »

« Je crois que nous allons être en mesure de faire du bon travail. On pourrait ne pas être du même côté du spectre politique, mais je suis un gars d’équipe. Le passé est le passé. Je suis vraiment heureux de la composition du nouveau conseil. Je me réjouis qu’il y ait dorénavant quatre femmes (au lieu de trois). Ça va apporter une nouvelle dynamique et je suis très confiant », estime monsieur Pelletier.

Emballée

« Je suis vraiment emballée par ce mandat. J’ai hâte de commencer. Je suis très heureuse et très contente d’avoir été élue. Je pense que les électeurs de Pointe-au-Père, qui m’ont accordé leur confiance, avaient besoin de changement. Je suis allée sur le terrain. J’ai distribué mes dépliants en personne. J’ai échangé avec les gens », constate la nouvelle conseillère de Pointe-au-Père, Julie Carré.

Étant aussi membre de l’organisation de madame Proulx, Julie Carré est déçue pour elle, mais pas découragée. « Bien oui, c’est certain que j’étais déçue pour elle. J’avais deux chapeaux dans cette élection : celui de candidate et celui de participante de la campagne de Virginie. Mais je n’ai pas d’inquiétudes pour elle. C’est une battante qui ne pleure jamais très longtemps. Virginie défriche un sentier et ce n’est pas nécessairement bien compris du premier coup, mais on doit continuer de défricher et un jour les gens sont contents qu’on ait ouvert la route pour eux », renchérit la nouvelle conseillère.

Plus de transparence

En fin de soirée, hier, la candidate défaite à la mairie, Virginie Proulx, n’a pu s’empêcher de faire allusion au climat malsain qui a régné à la fin du mandat du dernier conseil, alors qu’elle avait été exclue des assemblées en comité plénier.

Virginie Proulx (Photo: journallesoir.ca, Roxanne Guillaume)

« Je souhaite bonne chance à Guy Caron dans ses nouvelles fonctions. Il aura de grands défis à relever, car le travail à accomplir est immense. On a tous hâte à plus de transparence, plus de démocratie, plus de participation citoyenne. Je tiens à exprimer mes félicitations à ceux qui ont été élus et à ceux qui se sont présentés. On découvre un intérêt grandissant envers le monde municipal et c’est une bonne nouvelle. Je remercie ma famille et mon équipe de campagne. Je remercie les électeurs du district Le Bic puisque je conclus mon engagement comme conseillère municipale. Je vous ai représenté avec tout mon cœur et ma dévotion. J’ai tenu à protéger le nom du Bic (NDLR : lors de la révision de la carte électorale) pour préserver le sentiment d’appartenance. Je suis pour que Le Bic conserve son identité, tout comme les autres districts de Rimouski », a soutenu madame Proulx.

Grands espoirs

« Merci beaucoup, Virginie, pour ta candidature et tes idées. Merci aux Rimouskois d’avoir exercé la démocratie. J’ai apprécié la possibilité de débattre pour le bien de la démocratie. Je remercie l’ancienne administration municipale et les conseillers qui ont décidé de ne pas se représenter. Je remercie l’équipe du président d’élection qui a bien servi les candidates et candidats. Je remercie mon équipe de campagne. C’est un résultat extrêmement fort pour moi (NDLR : avec 80% du vote exprimé), qui provoque un grand sentiment d’humilité. En ce sens qu’ils démontrent que les espoirs des Rimouskois et des Rimouskoises sont grands. J’aurai ça en tête pendant le prochain mandat. C’est une responsabilité. À partir de demain, je vois un grand défi. On aura des choses à accomplir pour définir notre vision Rimouski 2030, qui va déboucher sur un commun accord pour la vision de demain. Les citoyens seront consultés sur différents sujets. Le problème de la pénurie de logements doit être abordé rapidement, mais ils pourront aussi l’être sur le budget dès l’an prochain. Il y a beaucoup de choses à mettre de l’avant. On va tâcher de s’assurer d’être une équipe municipale qui soit proche des gens », a déclaré le nouveau maire, Guy Caron.

Marc Parent félicite Guy Caron. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« J’entrevois une autre étape. Celle de jeter les bases de la nouvelle Rimouski avec chacun et chacune. Rimouskois et Rimouskoises : merci de votre confiance; merci de vous êtes rendus aux urnes pour avoir validé la vision que l’on a. Je vais y consacrer les quatre prochaines années », a aussi affirmé le successeur de Marc Parent.

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