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Constat d’échec pour le plan vert fédéral

Kristina Michaud Question Period / Période des questions Ottawa, ONTARIO, on 09 March, 2020. © HOC-CDC Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services

Pour les députées bloquistes Kristina Michaud et Monique Pauzé, le Canada est le pire pays du G7 en matière de performance depuis l’adoption de l’Accord de Paris, c’est-à-dire, depuis que Justin Trudeau gouverne le Canada.

Les nombreuses lacunes et la faiblesse effective de la stratégie climatique actuelle contribuent à ce ratage, selon la lecture que les députées bloquistes font du rapport du commissaire à l’Environnement et au développement durable qui a été déposé ce vendredi.

Le commissaire pointe sans équivoque l’inefficacité du plan climatique du gouvernement, un échec mesurable à la hausse de 20% des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Le Commissaire pointe sans équivoque l’inefficacité du plan climatique du gouvernement, un échec mesurable à la hausse de 20% des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Il déplore notamment l’absence de mesures et de moyens concrets pour réduire les émissions. Il dénonce aussi l’incohérence de certains programmes verts gouvernementaux déguisés, qui sont en fait des mesures de soutien à la production pétrolière et gazière, contribuant à davantage d’émissions de GES. Ce lamentable constat corrobore les présomptions et critiques du Bloc Québécois envers la politique climatique canadienne, des libéraux comme des conservateurs.

Subventions aux combustibles fossiles

Le Bloc Québécois a signalé le fait que les subventions aux combustibles fossiles avaient désormais la forme d’aides camouflées à l’industrie gazière et pétrolière au nom de la lutte aux changements climatiques. Hier encore, le chef du Bloc Québécois interpellait le premier ministre pour lui dire que la réduction de l’intensité carbonique n’était pas synonyme de réductions réelles des émissions de GES et qu’il fallait réduire progressivement la production. Il l’enjoignait à cesser immédiatement de subventionner l’industrie gazière et pétrolière.

Un plan climatique avec des actions fermes et concrètes

« Pour arriver à un résultat tangible, il faudra un plan climatique assorti d’actions fermes et concrètes, tel que nous le proposions dans notre projet de loi lors de la dernière législature. Réduire les émissions de gaz à effet de serre passe nécessairement par un abandon graduel du secteur des énergies fossiles, fortement émetteur de GES à la production et à la consommation, au profit des énergies propres et renouvelables. Le gouvernement Trudeau doit renforcer et changer l’approche de son plan et nous sommes prêts au Bloc, à prêter main-forte à cette démarche cruciale pour le Québec, le Canada et la planète », a conclu Kristina Michaud, porte-parole en matière de Changements climatiques.

Seulement de belles promesses

« Les propos du commissaire laissent entendre que les paroles libérales en matière de lutte aux changements climatiques ne sont que de belles promesses et que ce gouvernement est dans les faits, au service des gazières et des pétrolières canadiennes. Ainsi, ce sont 675 millions de dollars déguisés en « aide verte » qui auraient été donnés aux pétrolières, qui au final, ont plutôt servi à augmenter la production. Ce n’est pas en soutenant la production pétrolière et gazière par le biais de prétendus programmes verts que nous réussirons à atteindre les objectifs de réduction de GES. Nous savons désormais à quoi servent les sommes dédiées par le gouvernement libéral à la lutte aux changements climatiques. Nous attendons du gouvernement Trudeau qu’il revoie sa stratégie de lutte aux changements climatiques avec tout le sérieux que cet enjeu commande », a fait valoir Monique Pauzé, porte-parole en matière d’Environnement.

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