Le député intervient sur le prix de l’essence

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, entend profiter de son privilège de déposer une question au feuilleton du parlement, aujourd’hui, pour interroger le gouvernement caquiste sur le coût du litre d’essence, plus élevé que jamais.

« De plus en plus de citoyennes et citoyens de ma région se plaignent du prix de l’essence plus élevé ici qu’ailleurs au Québec. Selon les relevés de la Régie de l’énergie, la MRC de Rimouski-Neigette partage même le record peu enviable de prix le plus élevé au Québec avec la Gaspésie et la Baie-James. Pourquoi? », se demande monsieur LeBel.

Dans sa question au feuilleton, monsieur LeBel rappelle quelques comparaisons tirées du relevé quotidien des prix de la Régie de l’énergie pour le 6 décembre 2021 :

• -Rimouski, 1,52,2 $ le litre;
• -Chicoutimi, 1,37,8 $ le litre;
• -Sainte-Foy, 1,45,9 $ le litre;
• -Montréal, 1,44,1 $ le litre;
• -Gatineau 1,36,5 $ le litre.

Toujours plus cher

« « Ici, on paie toujours plus cher qu’ailleurs! C’est encore plus cher aujourd’hui à Rimouski qu’à Montréal. Ce n’est pas normal. Avouez que l’écart est très important! Que se passe-t-il donc à Rimouski? », constatent et demandent plusieurs consommateurs, avec raison. J’ajoute à ces observations que cette importante disparité s’explique d’autant plus mal que s’ils roulent à environ 50 kilomètres à l’Est ou à l’Ouest de chez eux, les automobilistes rimouskois paieront leur essence trois ou quatre cents moins chers le litre, à Trois-Pistoles ou à Mont-Joli. Existe-t-il donc un « triangle des Bermudes pétrolier » dans Rimouski-Neigette? », questionne encore le député.

Un rabais? Quel rabais?

« Comme si tout cela ne suffisait pas, je me permets de rappeler que le Bas-Saint-Laurent bénéficie d’un rabais de taxe de 2,3 cents le litre pour compenser l’éloignement des centres de distribution pétroliers. Alors je le répète : pourquoi les automobilistes rimouskois paient-ils présentement leur litre d’essence trois cents de plus que ceux de Trois-Pistoles, un phénomène d’ailleurs quasi constant? Pour quatre véhicules de différentes catégories, CAA-Québec a calculé ce que pourrait représenter une hausse de deux virgule quatre (2,4) et six cents du prix d’un litre d’essence, pour un automobiliste parcourant annuellement 15 000 km et à partir d’un prix de 1,37,9 $ le litre. Le coût supplémentaire annuel varie de 22,49 $, pour un véhicule compact dans l’éventualité d’une hausse de deux cents, à 116,69 $ pour une camionnette pleine grandeur advenant une hausse de six cents », fait remarquer Harold LeBel.

« Le gouvernement reconnaît-il l’iniquité subie par la population de Rimouski-Neigette quant à la tarification du litre d’essence? »

Iniquité

« Nous vivons dans une grande région qui exige de nombreux déplacements, ce qui ajoute à l’impact négatif de cette iniquité du prix de l’essence qui entraîne des conséquences sur le revenu personnel, sur l’économie de la région et même sur nos organismes communautaires. Par surcroît, pour diverses raisons, l’offre de transport en commun peine à s’adapter aux besoins. La hausse du prix de l’essence provoque aussi un effet sur les livraisons des repas de la popote roulante pour les ainés. En région, le territoire est vaste et au Centre d’action bénévole Rimouski-Neigette, de 325 à 350 repas sont livrés chaque semaine. Pour compenser les coûts de l’essence plus élevés, les trajets de livraison doivent parfois être réorganisés afin de limiter les frais », déplore monsieur LeBel.

Enfin, le libellé de la question de celui-ci se lit comme suit :

« Voici mes questions au gouvernement : le gouvernement reconnaît-il l’iniquité subie par la population de Rimouski-Neigette quant à la tarification du litre d’essence, non seulement comparativement à l’ensemble du Québec, mais même par rapport à l’ensemble du Bas-Saint-Laurent? Comment le gouvernement compte-t-il corriger cette situation qui nuit également à l’économie de Rimouski-Neigette? »

Des documents argumentaires de monsieur LeBel sont disponibles ci-dessous.