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Éducation

Le gouvernement caquiste lancerait des signaux inquiétants

Concernant la crise du logement
Harold LeBel s’adresse à des manifestants, lors d’une manifestation sur le logement devant son bureau, en 2020. (Photo: courtoisie)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, met en garde le gouvernement caquiste, qui voit dans ses investissements pour le logement abordable, annoncés le 25 novembre dernier, la solution à un problème qu’il refuse toujours de nommer : la crise du logement.

Dans une lettre qu’il vient d’envoyer au ministre des Finances, Éric Girard, monsieur LeBel réclame plutôt des investissements majeurs pour les logements sociaux dans sa circonscription. Il faut savoir que « logement abordable » ne signifie pas du tout la même chose que « logement social ». Le premier consiste à offrir un toit à un prix inférieur au marché, mais soumis à ses fluctuations, alors que le second vise à loger les gens à faible revenu, justement à l’abri des impératifs commerciaux.

Nombreux signaux inquiétants

« De nombreux signaux m’inquiètent dans cette annonce de la CAQ. D’abord, le ministre Girard déclare que les 197 M$ prévus transiteront par un nouveau programme, toujours inconnu, et non par AccèsLogis, qui est bien rodé et qui fonctionne bien. Pourquoi créer de toutes pièces une nouvelle façon de procéder qui risque de laisser toute la place au privé? », s’interroge le député de Rimouski.

Ce dernier joint donc sa voix au Comité logement Bas-Saint-Laurent, qui demande au ministre Girard de s’engager dans un programme étalé sur plusieurs années, comprenant l’ajout de 10 000 logements sociaux annuellement.

Harold LeBel à l’Assemblée nationale. (Photo: Francis Vachon / courtoisie Parti québécois)

Inacceptable

« Il ne faut pas oublier qu’il subsiste 7 000 logements sociaux approuvés par AccèsLogis qui attendent toujours un premier coup de pelle. Le gouvernement de la CAQ entamera une année électorale sans avoir concrétisé la moitié de l’engagement de son chef pour la création de 15 000 logements sociaux? Dans un contexte où le taux d’inoccupation des appartements se trouve à un plancher de 0,9 % et même moins pour certaines catégories, notamment ceux qui peuvent accueillir des familles, je ne peux accepter que les choses tournent de cette manière », s’insurge monsieur LeBel.

Choix déchirants

« De nombreuses familles à la recherche d’un endroit où vivre selon leurs moyens m’interpellent parce qu’elles n’y arrivent tout simplement pas. Le loyer, c’est une dépense qu’on ne peut pas réduire. Le gouvernement caquiste ne veut sûrement pas que ces gens sabrent leur budget d’épicerie, dont la facture ne cesse d’ailleurs de s’alourdir par les temps qui courent, pour boucler leur budget. Je l’exhorte donc à entendre mes concitoyens et d’agir pour qu’ils ne se retrouvent pas confrontés à des choix si déchirants », insiste Harold LeBel.

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