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Un anniversaire manqué

Rémi Larose, l’un des fondateurs de Val-Neigette, sur une photo prise vers 1968. (Photo: archives-Chronique Richard Saindon)

(Rétrospective de 2021)-JANVIER-Alors que les centres de sports d’hiver Val d’Irène, dans la vallée de la Matapédia, et Mont-Saint-Mathieu, dans les Basques, semblent bien fonctionner depuis qu’ils sont des propriétés publiques, Val-Neigette, à Rimouski, de propriété privée, était fermé pour une troisième saison consécutive, en début d’année.

Un anniversaire rempli de souvenirs impérissables pour ceux qui ont fréquenté Val-Neigette était ainsi manqué, car le 29 janvier 1961, la station ouvrait ses portes au public. La station de sports d’hiver semble vouloir demeurer fermée cette saison 2021-2022 aussi.

« L’inauguration du centre de ski de Sainte-Blandine le 29 janvier 1961 change la vie de bien des amateurs de sports d’hiver. Sept mois auparavant, le 2 mai 1960, les Rimouskois Rémi Larose, Jacques Ringuet, Gérald Lévesque, Claude Lepage, Carol Brillant, Joseph Bérubé et Jean-Hugues Bellavance obtiennent une charte leur permettant d’ouvrir un centre de ski sur le mont Blanc à Sainte-Blandine », relate le livre « Chronique du Bas-Saint-Laurent » de Richard Saindon, « Chronique du Bas-Saint-Laurent, 1535-2017) ».

Le nom de Val-Neigette sera retenu un peu plus tard.

Entreprises publiques mieux équipées

Pour en revenir aux centres de sports d’hiver de la région, les stations de ski privées, comme le Mont-Comi actuellement, ne semblent pas avoir accès à autant de subventions du gouvernement provincial pour le développement touristique que Val-d’Irène et le Mont Saint-Mathieu.

Ce qui fait que les stations publiques peuvent se payer des équipements plus récents et plus modernes. Cela peut faire une grande différence dans leur attractivité. Par exemple, une station ayant un système d’enneigement plus récent a besoin de moins de froid (-2 degrés Celsius) qu’un système de 20 ou 30 ans (-10 degrés Celisius). On peut donc ouvrir plus tôt dans la saison, si on est bien équipé.

Val-Neigette dans ses premières années. La photo est prise depuis la première pente-école, qu’on remontait à l’aide d’un câble. (Photo: Rita Chevron, Collection du Musée régional de Rimouski, don de Richard Saindon)

Pourquoi pas Val-Neigette?

Alors, si ça vaut pour la Matapédia, pour les Basques et potentiellement pour La Mitis, pourquoi la MRC Rimouski-Neigette ne prendrait-elle pas les devants pour acquérir et relancer Val-Neigette?

Selon le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, deux problèmes se posent.

« La volonté du propriétaire de trouver un acheteur et de s’entendre ne semble pas là. J’ai rencontré les membres de deux groupes qui ont fait des démarches avec les propriétaires de Val-Neigette (famille de Raynald Dufour) et c’étaient des gens très sérieux et dotés des moyens pour atteindre la rentabilité. Ils se sont fait « virer de bord ». Pour faire une transaction, ça prend un acheteur, mais ça prend aussi un vendeur », estimait monsieur Saint-Pierre en début d’année.

Val-Neigette est fermée pour une quatrième saison. (Photo: Pierre Michaud-archives)

Initiée par la Ville

Autre élément, comme Rimouski est une ville centre forte pour une MRC comme Rimouski-Neigette et représente 87% de la population et du financement de celle-ci, rien ne pourrait se faire sans son assentiment.

« Je le dis depuis le début : il faudrait une démarche initiée par la Ville de Rimouski. Ce n’est pas un secret : il faudrait que les élus de Rimouski se prononcent et si c’était le cas, on regarderait les possibilités. On ne tiendra jamais de discussions là-dessus si ce n’est pas le cas. »

L’administration rimouskoise sortante n’a pas entrepris de démarches. Toutefois, l’arrivée d’un nouveau groupe d’élus en novembre dernier pourrait changer la donne.

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