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Plus de science, moins de politique

Le PQ réagit au départ du Dr Arruda
Paul Saint-Pierre Plamondon. (Photo: capture d’écran)

Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et chef parlementaire, Joël Arseneau, et le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, estiment que le départ du directeur national de Santé publique, Horacio Arruda, crée l’occasion de donner un important coup de barre dans la façon de gérer la pandémie.

Ils réitèrent deux idées qu’ils portent depuis près de deux ans maintenant, et qui semblent désormais faire consensus : la fin de la politisation de la santé publique et l’ajout d’experts au sein de la cellule de crise.

 « Le départ du Dr Arruda ouvre la possibilité de repenser la façon de gérer la pandémie et d’opérer la nécessaire séparation entre le savoir scientifique et les décisions politiques. Pour le bien de tous, les décisions doivent s’appuyer sur la science; autrement dit, les recommandations de la Santé publique doivent être indépendantes et publiques, pour qu’on puisse juger les décisions politiques qui en découlent. Je rappelle que présentement, le directeur de la Santé publique est aussi sous-ministre; donc, il dépend du secteur politique », fait valoir Paul St-Pierre Plamondon.

« Ultimement, bien sûr, les décisions sont prises par le premier ministre, ce dernier s’appuyant sur les recommandations de la cellule de crise du gouvernement, un groupe pour le moment essentiellement formé d’une quinzaine de spécialistes en politique et en communications et d’un seul scientifique, jusqu’à récemment le Dr Arruda, beaucoup trop près du premier ministre », mentionne un communiqué du PQ.

Expérience éprouvée

« C’est pourquoi nous demandons l’ajout d’experts indépendants à la cellule de crise; le Québec ne manque certainement pas de gens compétents dont l’expérience est reconnue et éprouvée », a pour sa part insisté Joël Arseneau.

Le Parti Québécois demande par ailleurs au gouvernement de soumettre aux Québécois un contrat social clair, transparent et démocratique, consistant à garantir une prise de décisions fondée sur des faits et sur la science, et communiquée de façon complète et objective.

Joël Arseneau (Photo: archives)

Mesures imposées

« Cela veut aussi dire de ramener le débat au cœur des instances démocratiques – soit de délaisser la gouvernance par décrets, un modèle ne pouvant être que temporaire. À nos yeux, par exemple, il est inconcevable qu’on ait imposé un couvre-feu aux Québécois sans que l’option ait fait l’objet d’un véritable débat à l’Assemblée nationale. Remettre en place la démocratie, c’est nécessaire pour combattre la pandémie, et c’est nécessaire pour maintenir un climat social harmonieux », a réitéré Paul St-Pierre Plamondon.

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