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« Taxe anti-vax » : un répit, pour en débattre

Le premier ministre Legault. (Photo: Facebook-François Legault/Émilie Nadeau)

Le ton du premier ministre du Québec, François Legault, se voulait encourageant, cet après-midi, alors qu’il confirmait la levée du couvre-feu pour lundi, l’atteinte du pic du variant Omicron dans les prochains jours, la réouverture des commerces le dimanche et le retour à l’école, aussi pour lundi.

Aussi, la réouverture des restaurants et salles de spectacles ne saurait tarder.

Il se voulait également ferme en ce qui a trait à son projet d’imposer une contribution santé aux personnes qui refusent de se faire vacciner contre la COVID-19 sans motif médical valable. Les personnes concernées ont un peu de répit. La mesure prendra un certain temps à être appliquée. Le gouvernement va débattre de ses tenants et aboutissants, fiscaux, légaux et constitutionnels, avec l’opposition. Le gouvernement confirme également l’élargissement de la nécessité de présenter le passeport vaccinal dans les commerces de grande surface, incluant la Société des alcools (SAQ) et la Société du Cannabis (SQDC).

C’est à la toute fin de son mot de présentation que le « PM » a abordé le sujet le plus chaud.

« Concernant la contribution santé dont on a beaucoup parlé depuis mardi, je veux dire oui – je sais que les oppositions l’ont demandé- oui, il y aura un débat à l’Assemblée nationale sur la contribution santé. Tous les députés et tous les partis politiques auront l’occasion de voter pour ou contre ou de proposer des ajustements. Dès la rentrée à l’Assemblée nationale, au début de février, nous allons déposer un projet de loi pour mettre en place cette contribution santé. »

« Pas de faire mal »

« L’intention derrière la contribution santé, ce n’est pas de faire mal aux personnes qui sont mal prises. Je vous donne quelques exemples. Qu’on parle des itinérants ou des personnes qui ont une maladie qui ne leur permet pas d’être vaccinées; qu’on pense aux personnes qui ont certaines maladies mentales… il n’est pas question de faire du mal à des personnes mal prises. Mais ce qu’on dit aux personnes qui refusent de se faire vacciner, c’est qu’il y a un prix à payer. Il y a un prix à payer parce qu’il y a un impact sur la société, sur les coûts de notre réseau de santé. C’est presque un incitatif pour les protéger d’eux-mêmes. Car on le voit : il y en a qui ont déjà choisi d’aller se faire vacciner parce qu’il y aura une contribution santé. Il faut protéger nos hôpitaux et protéger les personnes vulnérables », a assuré François Legault.

Du bout du tunnel…

Les premiers commentaires de monsieur Legault avaient des airs de déjà… lu.

« J’hésite presque à le dire, mais nous avons de bonnes nouvelles aujourd’hui, dans un contexte de grande fatigue et où c’est dur pour les Québécois. Tout s’accumule, mais on voit enfin la lumière au bout du tunnel. Malgré le fait qu’on ne fait pas les tests de la même façon que durant toute la pandémie, il y a une confirmation de la part des experts que le nombre de cas se stabilise. Selon les experts, on a atteint un pic il y a quelques jours. On se souvient tous de la courbe, bien là, sur le nombre de cas, on est au pic. On l’a souvent expliqué. Ça se passe en trois étapes. Première étape : on met en place des mesures sanitaires. Deuxième étape : il y a un impact sur le nombre d’infections. Troisième étape : il y a un impact sur les hospitalisations. On est tous prudent, mais on peut s’attendre dans les prochains jours à atteindre le pic du nombre d’hospitalisations », a commencé par dire le premier ministre.

…au plus difficile

« On espère, éventuellement, une descente importante du nombre d’hospitalisations. La bonne nouvelle, c’est donc que les mesures que nous avons mises en place, à la fin décembre, et tous les sacrifices que les Québécois ont faits, ont entraîné des résultats. Le variant Omicron est plus contagieux, mais il est moins grave pour la santé des gens. Quand on pense à toutes les mesures qu’il y a à prendre, ça a moins d’impact et ça aussi c’est une bonne nouvelle. Mais il faut rester prudent. On est au pic, mais le pic, il est très haut. Il se pourrait que la prochaine fin de semaine soit la plus difficile, depuis le début de la pandémie, dans le réseau de la santé. On a pris des mesures pour faire face à ça », a ajouté François Legault.

500 M$

« Une autre nouvelle encourageante : on a une entente avec les centrales syndicales pour des mesures importantes qui vont coûter 500 M$ au gouvernement; des mesures de mieux-être et de qualité de vie (stationnements, vacances, repas), des mesures incitatives  pour le travail supplémentaire volontaire et des mesures administratives pour ajouter du personnel, par exemple, qui a moins de formation, mais qui peut faire de la formation accélérée. Je remercie les chefs syndicaux. C’est important de travailler ensemble. La grosse nouvelle du jour, c’est toutefois que toutes les écoles au Québec vont rouvrir lundi prochain. Je ne dirai jamais combien c’est important. L’enseignement à distance entraîne des problèmes de toutes sortes, des problèmes de décrochage scolaire, de dépendance à l’écran et dans certains cas des problèmes de santé mentale. C’est important que les jeunes retrouvent leurs amis », estime François Legault.

« C’est un petit pas, aujourd’hui. Soyons patients. Soyons prudents. Ce qu’on sait, c’est qu’après l’hiver vient le printemps. »

70 millions de tests

Québec a conclu une entente avec une entreprise québécoise, Nebsus Medical, de Ville Saint-Laurent, pour la production et l’acquisition de 70 millions de tests rapides. Par ailleurs, le premier ministre dit avoir interrogé le nouveau directeur national de la Santé publique, Dr Boileau, sur la situation de la qualité de l’air dans les classes. « C’est sécuritaire », a mentionné monsieur Legault.

« C’est un petit pas, aujourd’hui. Soyons patients. Soyons prudents. Ce qu’on sait, c’est qu’après l’hiver vient le printemps », a conclu le premier ministre.

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