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Le député interpelle le premier ministre: il y a urgence!

Sur l’infestation de tordeuse des bourgeons de l’épinette
De gauche à droite, le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, le président du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, Maurice Veilleux, son vice-président, Roger Vaillancourt, et son directeur général, Charles-Edmond Landry. N.B: photo prise à l’automne 2021. (Photo: courtoisie)

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, interpelle directement le premier ministre du Québec, François Legault, concernant l’infestation de tordeuse des bourgeons de l’épinette qui sévit au Bas-Saint-Laurent.

Monsieur LeBel précise que la demande faite à monsieur Legault consiste en une intervention auprès de son ministre responsable des Forêts, Pierre Dufour, qui fait la sourde oreille aux demandes du milieu forestier régional.

Le député précise que l’infestation a progressé de 23% l’an dernier dans la forêt privée du Bas-Saint-Laurent, comparativement à une moyenne de 2% au Québec. « Quand une catastrophe touche l’une ou l’autre des régions du Québec, le gouvernement réagit en proportion et la population l’approuve. Une catastrophe, c’est précisément ce que traversent nos producteurs forestiers avec la tordeuse. Si le ministre s’entête à maintenir son attitude actuelle, cela compromettra de nombreux emplois dans toute la chaîne de production et du même coup, l’occupation de notre territoire, et ce, pour des décennies à venir. À moins que tout cela ne préoccupe pas ce gouvernement, il doit mettre un terme à son attentisme », soutient Harold LeBel.

Pallier l’urgence

Celui-ci croit que la situation est telle que des investissements normalement accordés aux travaux sylvicoles dans l’ensemble du Bas-Saint-Laurent servent plutôt à tenter de pallier l’urgence provoquée par la tordeuse là où elle frappe. Depuis l’an dernier, la presque totalité des sommes prévues vont d’ailleurs à cette fin, soit 7,5 M$ sur 9,7 M$. Cette proportion s’accroîtra en 2022.

« Comme il y a urgence, c’est pour le moins particulier qu’au cabinet de la ministre responsable de la région, Caroline Proulx, on admette « frapper un mur » lorsqu’on intervient auprès du ministre des Forêts. Le Syndicat des producteurs forestiers, le Collectif régional de développement, la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent, la Fédération des groupements forestiers et des industriels ont dû talonner le cabinet du ministre pendant presque un an avant de finalement obtenir une rencontre en septembre dernier », relate le député de Rimouski.

Ceux-ci demandaient et réclament toujours une aide immédiate de 2 M$ pour réaliser un minimum de travaux d’aménagement à court terme et une majoration moyenne de 4,7 M du budget régional pour la récupération et la remise en production des peuplements affectés.

Le feu est pris

« Ils se sont fait répondre que la région disposait des plus importants budgets d’aménagement et qu’ils n’augmenteraient pas cette année. Qu’il y en aurait peut-être plus à l’annonce du budget 2022. Or, quand le feu est pris, ce qui est le cas avec l’infestation de tordeuse, ce n’est plus le temps d’utiliser des seaux d’eau pour l’éteindre. Étant donné l’indifférence du ministre Dufour, confirmée par le cabinet de la ministre régionale, voilà pourquoi j’en appelle directement au premier ministre », déplore monsieur LeBel.

« Il n’est pas trop tard pour ajuster le tir. Le Syndicat des producteurs forestiers et la Fédération des groupements forestiers du Bas-Saint-Laurent m’informent qu’il est encore possible d’utiliser de nouveaux fonds sur le terrain d’ici à mars prochain », ajoute-t-il.

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