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Témoignage de Marguerite Blais : « qui dit vrai? »

Le député LeBel s’interroge
L’ex-député de Rimouski, Harold Lebel (Photo courtoisie)

 Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, réagit au témoignage de la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, devant la coroner Géhane Kamel, cette semaine.

Cette dernière étudie les circonstances entourant le décès de milliers de personnes âgées dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) durant les diverses vagues de la pandémie de COVID-19.

« On se croirait dans un vieux jeu questionnaire des années 1970 ou aux « Détecteurs de mensonges »… Qui dit vrai? », se demande d’abord monsieur LeBel.

Danger potentiel

« Madame Blais soutient n’avoir su qu’à la mi-mars le danger potentiel que représentait le coronavirus pour les aînés. « Le 28 janvier, on ne sait pas que ça va toucher les personnes âgées. On l’apprend par l’OMS le 9 mars, que ça arrive par des voyageurs », c’est ce qu’elle a déclaré et ce qu’ont rapporté les médias qui assistent à l’audience. Pourtant, les témoins d’importance interrogés par la coroner avant les Fêtes, dont l’ancienne ministre de la Santé, Danielle McCann, et l’ex-directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, ont tous admis qu’ils avaient été mis au parfum de ce risque grave dès la fin janvier. Plus encore, la ministre McCann et sa sous-ministre Natalie Rosebush se sont contredites précisément sur le même point. Alors maintenant, qui croire? », s’interroge encore monsieur LeBel.

La ministre Marguerite Blais.(Photo: Facebook)

Enquête publique

Pour une nième fois, un député ou un parti réclament une enquête publique.

« Il faut absolument tenir une enquête publique, indépendante et qui visitera toutes les régions du Québec pour sortir de la voie convenue des témoignages officiels. Les événements démontrent que la solution que je propose constitue la meilleure façon d’obtenir le fin mot de cette histoire. Je reste convaincu que les gens sur le terrain pourront apporter la lumière qui manque à ce que nous entendons jusqu’à maintenant, que ce soit à l’enquête de la coroner, par la voix de la Protectrice du citoyen ou de la Commissaire à la santé et au bien-être, qui n’ont toutes écouté que des porte-paroles officiels. »

« La voix des Québécoises et Québécois qui ont vécu directement cette tragédie, en tant que travailleur de la santé, victime ayant contracté le virus ou proche de celles qui y ont succombé, compte par-dessus tout », insiste le député de Rimouski. « Je demeure très sensible à la pression subie par le gouvernement et les gens qui gèrent cette crise depuis bientôt deux ans. Cela étant dit, les zigzags d’une version à l’autre selon les ministres pour expliquer la catastrophe survenue dans les CHSLD sèment la confusion. Pour réellement apprendre quelque chose de cette pandémie et en tirer conclusions et solutions, le temps venu, le gouvernement devra donner l’heure juste et surtout, écouter les gens sur le terrain », conclut Harold LeBel.

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