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Nouvelle de 18 h

Une image déplaisante pour un entrepreneur rimouskois

Patrick Huard n’aura pas fait rire tout le monde. En tout cas, pas Claude Bellavance. (Photo: capture d’écran-YouTube-Bye Bye 2021)

Un homme d’affaires bien connu interpelle à la fois le maire de Rimouski, Guy Caron, et la ministre Isabelle Charest pour demander un assouplissement des mesures sanitaires et déplorer la mauvaise image publique de son industrie.

Isabelle Charest est originaire de Rimouski et une ex-athlète olympique.

Claude Bellavance, de Santé 2000 Le Club, explique notamment que les propriétaires de centres de conditionnement physique réclament la relance de leur industrie et sont beaucoup plus sérieux que l’image qu’en a fait le dernier « Bye Bye » par son sketch avec Patrick Huard.

Un peu dans le même sens, le Journal Le Soir rapportait ce matin que d’autres ressources se mobilisent pour obtenir un allègement des mesures sanitaires pour favoriser la reprise des sports pour les jeunes.

Activité essentielle

« Bonjour Guy; je te fais parvenir cette lettre qui sera envoyée à la ministre Charest au nom de toutes les personnes qui pratique l’activité physique au Québec. Nous représentons près de 30% de la population du Québec. Il est temps que l’activité physique soit reconnue comme une solution à la santé d’une société et qu’elle ne soit plus visée par des ordres de fermeture. Le sport c’est la santé. L’activité physique dirigée est essentielle. Nous sollicitons une rencontre avec toutes les têtes de réseaux pour faire reconnaitre la pratique du sport et de l’activité comme essentielle, afin de trouver des manières de reprendre nos opérations et de rester en opération dans l’avenir, peu importe les vagues à venir », écrit monsieur Bellavance à Guy Caron, maire de Rimouski.

Monsieur Bellavance fait valoir que la pratique de l’activité physique éloigne ses adeptes des établissements de santé.

« Nous apportons nettement plus que la caricature du « Bye Bye » et nous devons faire partie de la réforme de la santé comme une (intervention de) première ligne à moindre coût, avant les hôpitaux. C’est une question de santé et d’hygiène publique, car plus des deux tiers des personnes malades ont une co-morbidité reliée à de mauvaises habitudes de vie, dont la sédentarité. De plus, Santé 2000 est un important contributeur de santé physique pour les citoyens et économique par ses 45 emplois pour Rimouski. Ton appui est important pour nous. »

Rencontre sollicitée

Claude Bellavance sollicite une rencontre avec madame Charest.

« Madame la ministre; par la présente, nous sollicitons la tenue d’une rencontre avec vous des différentes têtes de réseaux que nous représentons afin de brosser le portrait le plus à jour des problématiques vécues par nos organisations, leurs membres et, de manière plus importante, celles et ceux qui pratiquent le sport et l’activité physique dirigée, au Québec. »

« Avant toute chose, nous tenons à dire que nous sommes tous résolument derrière l’objectif du gouvernement du Québec de mettre cette nouvelle vague de la pandémie derrière nous. Nous comprenons le poids administratif (qui pèse) sur vos épaules, vous, ex-athlète d’élite, ex-propriétaire de studio de santé et toujours (nous l’espérons) adepte de la pratique d’activité physique au quotidien. Nous tenons à vous faire part de la pression qui se retrouve sur nos épaules d’un point de vue du terrain, auprès de nos diverses clientèles », explique monsieur Bellavance dans sa lettre à madame Charest.

Isabelle Charest (Photo: gouvernement du Québec)

Organisations malmenées

« C’est vers nous que se tournent les parents anxieux, les jeunes en détresse, les gens qui se sentent abandonnés par les mesures, les villes et villages qui nous louent des espaces. Nous nous devons de vous le dire : nos organisations et industries ont été malmenées par la pandémie, mais le portrait en janvier 2022 est bien différent qu’il ne l’était en 2021 et, encore davantage, en mars 2020. Nous souhaitons que ce dialogue vous permette d’être le mieux outillée possible afin de remobiliser vos partenaires. Beaucoup d’entre nous avons sollicité des rencontres, sans succès, ces dernières semaines et ces derniers mois. Néanmoins, il n’est jamais trop tard pour bien faire et nous vous tendons de nouveau la main. Nous savons, pour en discuter avec des partenaires d’autres milieux, que vos collègues ministres ont tenu de telles rencontres avec les têtes de réseaux des clientèles qu’ils représentent lors de chacune des vagues précédentes », argumente Claude Bellavance auprès de madame Charest.

« Permettez-nous de vous outiller, afin que jeunes et moins jeunes puissent recommencer à se dépasser. Aidez-nous à recommencer à changer des vies. » -Claude Bellavance

Claude Bellavance (Photo: Facebook-Claude Bellavance)

Changer des vies

« Vous connaissez les bienfaits du sport sur les jeunes, les moins jeunes et les populations sédentaires. Vous savez combien de vies sont changées par la pratique de l’activité physique. Vous avez souvent vu les sourires, la camaraderie, les étoiles dans les yeux. Comme ex-olympienne, vous savez combien la pratique de sport de haut niveau joue un rôle formateur dans la vie. Vous savez comment l’incertitude est une mauvaise partenaire d’affaires. Vous êtes notre meilleure alliée. Permettez-nous de vous outiller, afin que jeunes et moins jeunes puissent recommencer à se dépasser. Aidez-nous à recommencer à changer des vies.

Si vous avez des informations à transmettre à nos réseaux, des explications sur l’application et la nécessité des mesures sanitaires actuelles, outillez-nous. Nous souhaitons jouer un rôle de partenaire actif du gouvernement. Il n’en tient qu’à vous. »

Ville

Le Journal Le Soir a demandé une réaction à la Ville de Rimouski. « Monsieur Caron doit d’abord prendre connaissance de la lettre et en discuter avec les membres du conseil municipal. Il s’agit d’une demande qui est d’abord et avant tout adressée à madame Charest, puisque les mesures sanitaires en place actuellement relèvent du gouvernement provincial », a répondu le Service des communications de la Ville.

L’auteur de ces lignes a aussi invité la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette à réagir, mais sans succès. Monsieur Bellavance n’était pas disponible pour commenter davantage au moment d’écrire ces lignes, en fin d’après-midi.

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