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Nouvelle de 19 h

Projet de créations de murales et de fresques à Matane

Installation et performance Watche par Léonie Therrien-Tremblay et artistes invités, présenté à Matane au Barachois à l’été 2020. (Photo courtoisie Mathieu Trépanier 2020)

L’artiste en arts visuels, Léonie Therrien-Tremblay, de Sainte-Félicité, se voit octroyer 19 000 $ du Conseil des arts et des lettres du Québec pour la création de murales et de fresques sur des édifices du centre-ville de Matane, mettant ainsi en valeur l’espace public.


« La Ville de Matane et d’autres organismes culturels m’ont souvent appelé pour faire des œuvres éphémères, comme de la peinture en direct. Depuis quelques années, nous intervenions souvent sur le pavé. Nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de créer des œuvres permanentes sur des édifices. À force de travailler avec la Ville, il s’est tissé un lien de confiance et c’est ce qui nous a permis de proposer ce projet », explique celle qui travaille avec un autre artiste, Jérôme Tarley, de l’Île de la Réunion.

Métal du Golfe_VF

Les deux artistes ont peint des graffitis sur le sol à la demande d’un organisme, l’été dernier. « On s’est dit qu’il fallait vraiment le faire sur des murs. On aimerait ça faire quelque chose à la hauteur de nos capacités. Jérôme a plus d’expérience avec l’art de rue, une culture que j’ai toujours appréciée », mentionne celle quoi a surtout exposé en galerie ou dans les centres d’artistes jusqu’à maintenant.

 Beaucoup de murs vides au centre-ville de Matane

C’est la présence de nombreux murs vides ou blancs au centre-ville de Matane qui a incité Mme Therrien-Tremblay à développer son projet, surtout que des actes de vandalisme ont été commis l’été dernier, notamment des tags subversifs. « On veut démontrer aux gens que l’art de rue ce n’est pas du vandalisme. Le graffiti n’est pas un acte de destruction », lance-t-elle en entrevue avec le Journal Le Soir.

L’artiste travaille en collaboration avec la Ville de Matane pour tout ce qui touche à l’octroi des permis pour les propriétaires qui souhaiteront participer au projet. « Les municipalités ont des comités pour l’intégration des fresques à l’architecture. Nous allons proposer un projet clé en main aux propriétaires que nous irons voir. C’est-à-dire que nous allons faire toutes les démarches avec la Ville de Matane pour l’obtention des permis. La personne qui va nous offrir son mur n’aura rien à faire. Je vais leur faire une proposition artistique. Nous avons déjà ciblé certains propriétaires que nous irons rencontrer dans les prochains mois ».

La Ville de Matane investit

La Ville de Matane investit 4 000 $ dans le projet qui devrait se concrétiser cet été. « On aimerait réaliser les œuvres en juillet et août, mais pas à tout prix. On veut prendre le temps de développer des maquettes intéressantes et convaincantes pour les propriétaires parce qu’on voudrait qu’il y ait des suites dans d’autres municipalités », mentionne celle qui a notamment étudié en arts au Cégep de Rimouski.

Léonie Therrien-Tremblay a travaillé comme assistante d’un peintre professionnel de Sidney, en Australie, James McGrath. « J’ai presque tout appris avec lui », mentionne celle qui enseigne aussi le yoga.

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