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Des signes encourageants pour l’éperlan

L’Organisme des Bassins Versants du Nord-Est du Bas-Saint-Laurent étudie la présence de l’éperlan dans la rivière Trois-Pistoles depuis deux ans. (Photo : courtoisie de l’OBVNEBSL)

L’Organisme des Bassins Versants du Nord-Est du Bas-Saint-Laurent (OBVNEBSL) rapporte quelques signes encourageants concernant un retour de l’éperlan dans la rivière Trois-Pistoles.

Une opération de sensibilisation à la présence de l’éperlan dans la rivière Trois-Pistoles était organisée le 29 janvier au quai de Rivière-Trois-Pistoles. L’Association des pêcheurs d’éperlans de la rivière Rimouski était également présente pour discuter avec les pêcheurs.

Lors de recherches effectuées l’été dernier, une dizaine d’œufs d’éperlans ont été trouvés sur le site d’une ancienne frayère abandonnée depuis les années 1980, dans la rivière Trois-Pistoles.

Des signes encourageants

« Il est encore tôt pour conclure que l’espèce y est réellement de retour pour s’y reproduire puisque le nombre d’œufs est encore trop peu important. Nous allons suivre la situation de près, mais les signes demeurent néanmoins encourageants pour la suite », commente Marie-Camille St-Amour, chargée de projet pour l’OBVNEBSL, qui travaille sur le dossier depuis deux ans. L’objectif est d’identifier ce qui a causé le déclin de la population d’éperlans et de tenter de corriger le tir.

« Nous avons identifié un bel espace pour une frayère. Les conditions semblent bonnes. On essaie de voir si les changements climatiques ont eu un impact. On sait que l’éperlan n’est pas un très bon nageur, alors ça devient plus difficile pour lui lorsque le débit de la rivière augmente. Selon nos études, la qualité de l’eau est bonne, mais elle pourrait encore s’améliorer. Les pêcheurs sont venus nous faire part de leurs constatations. Ce fut très intéressant et instructif », commente Mme St-Amour.

Déclin à partir des années 1970

L’éperlan arc-en-ciel, un poisson bien connu des amateurs de pêche hivernale sur le fleuve Saint-Laurent, remonte certains cours d’eau au printemps pour se reproduire. Au cours des dernières décennies, l’espèce a connu une baisse importante de sa population, en raison notamment de la dégradation de sa principale frayère située sur la rivière Boyer, dans la région de Bellechasse. La pêche commerciale et sportive a également joué un rôle dans la diminution des effectifs de la population. Ainsi, en 2005, la population d’éperlans du sud de l’estuaire a été désignée vulnérable au Québec.

Une frayère dans la rivière Trois-Pistoles

Historiquement, la rivière Trois-Pistoles située à Notre Notre-Dame-des-Neiges dans la MRC Les Basques abritait une frayère à éperlans. Cependant, aucune activité de fraie n’a pu être confirmée depuis les années 80 dans ce secteur, ce qui signifie qu’on ne sait pas à l’heure actuelle si les poissons pêchés à l’embouchure de la rivière Trois-Pistoles sont issus de cette frayère.

Rétablissement visé

Le projet, financé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques via le Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau et par la Fondation de la faune du Québec, vise à contribuer au rétablissement de l’éperlan à travers la caractérisation et la protection de son habitat dans la rivière Trois-Pistoles. Cette initiative est prévue dans le Plan d’action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.

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