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Nouvelle de 17 h

Le retour éventuel d’Harold LeBel fait réagir

« D'ici le jugement, personne ne s'avancera »
Harold LeBel à l’Assemblée nationale. (Photo Francis Vachon / courtoisie Parti québécois)

La nouvelle publiée hier par le Journal Le Soir dans sa manchette de 17 h au sujet de l’éventuel retour du député de Rimouski, Harold LeBel, parmi les rangs péquistes a suscité différentes réactions aujourd’hui, à Rimouski et à l’Assemblée nationale.

L’auteur de ces lignes y traçait le compte-rendu d’une entrevue avec le président de l’Association du Parti Québécois de Rimouski, Alain Dion. Ce dernier mentionnait que si monsieur LeBel était blanchi des accusations d’agression sexuelle qui pèse contre lui, sa candidature ne serait pas ignorée. La cause de monsieur LeBel doit être entendue en mars ou en avril selon les dernières informations.

« La candidature de monsieur LeBel n’est pas écartée », a dit notamment monsieur Dion.

« Malaise »

La Société Radio-Canada rapportait ce midi qu’« Avant d’entrer en chambre jeudi matin, la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a exprimé un malaise. Elle dit avoir perçu le même malaise à l’égard du retour d’Harold Lebel comme candidat à la prochaine élection lors de sa dernière visite dans la circonscription de Rimouski il y a quelques mois. »

Elle cite madame Massé en ces termes : « Bien sûr que les gens sont inquiets, parce que cette cause-là est rendue en cour. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), lorsqu’il amène une cause, c’est qu’il considère qu’il a assez de preuves. »

« Moi je crois la victime comme je crois toujours les victimes. Ceci étant dit, c’est à la justice de faire son travail et, ensuite, ce sera aux électeurs et aux électrices de trancher », a ajouté madame Massé.

Manon Massé (Photo Facebook)

Réaction de monsieur LeBel

En milieu d’après-midi, le Journal Le Soir a vérifié auprès de l’attaché de presse de monsieur LeBel, Richard Daigle, si monsieur LeBel avait une réaction à partager sur ce qui s’est dit à son sujet dans ce dossier.

« Le député LeBel tient à respecter à la lettre le processus judiciaire en cours et il n’émettra aucun commentaire à ce propos. Il assure ses concitoyennes et concitoyens qu’il s’acquitte consciencieusement de sa tâche de député », a répondu monsieur Daigle.

Nous avons aussi demandé à monsieur Dion s’il avait des choses à ajouter cet après-midi, compte tenu du bruit qu’ont fait ses déclarations.

« Comme je le soulignais, il y a un procès et nous laissons aller les procédures », s’est-il contenté de mentionner. Le chef du PQ, Paul Saint-Pierre-Plamondon a fait savoir sensiblement la même chose.

« Personne ne s’avancera »

Joint par le Journal Le Soir, le chroniqueur politique de la radio CFYX-93,3,  Jean Richard, apporte un son de cloche intéressant quant à l’impact de la situation de monsieur LeBel sur les préparatifs de tout un chacun, en vue de la prochaine campagne électorale (3 octobre). Comme nous l’avons souligné hier, il croit que bien des gens sont sur la brèche.

« Ce que madame Massé a dit est vrai. Quand le DPCP dépose des accusations, c’est qu’il y a assez de preuves pour avoir matière à poursuivre. Mais de là à dire ou à penser que ça amène immédiatement à conclure que monsieur LeBel sera condamné, c’est une autre paire de manches. Il y aura un procès et on verra la suite. Il est toujours présumé innocent, jusqu’à preuve du contraire. S’il peut toujours exercer son métier, c’est parce qu’il est toujours présumé innocent. Tant que le procès n’aura pas lieu, ça ne permettra pas de conclure l’histoire », estime monsieur Richard.

« On ne peut pas empêcher certaines gens de simplifier et de penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu, c’est humain. Sur le plan strictement politique, il y a plusieurs possibilités. Si Harold LeBel se présentait comme indépendant et non pas pour le PQ, je crois que la CAQ pourrait en profiter pour ramasser le comté. C’est certain que la situation de monsieur LeBel aura une influence sur le vote. Si monsieur LeBel était non coupable et de nouveau candidat du PQ, je ne me poserais même pas la question à savoir s’il l’emporterait. Tous les partis politiques à l’heure actuelle sont en attente, c’est certain. Si la politique est en « stand-by » à Rimouski, c’est que tant et aussi longtemps que ce dossier-là n’est pas réglé, c’est clair et net qu’il n’y aura pas de décisions de prises, par qui que ce soit », croit également Jean Richard.

Chaude lutte prévue

La lutte serait chaude si les élections avaient lieu demain matin. Le site d’analyse et de projections électorales https://qc125.com/ prévoit une course entre le PQ et la CAQ dans Rimouski. À plus ou moins 9%, il prévoit qu’une victoire de la CAQ est possible à 35% et qu’une du Parti Québécois l’est à 30%. Québec Solidaire recueillerait 18% de chances de victoire.

Dans Matane-Matapédia, Qc125 prévoit une réélection du député sortant Pascal Bérubé à 51%. La CAQ est en avance dans Rivière-du-Loup-Témiscouata, où Qc 125 lui prédit 45% de chances de victoire.

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