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Nouvelle de 19 h

Un feu rouge grillé aux deux minutes!

Sur l’avenue Belzile
Certains conducteurs se livrent à ce petit jeu: si la première lumière est rouge et que la seconde est verte, on oublie la première! (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le Journal Le Soir poursuit sa série de reportages du mercredi sur les problèmes de circulation en s’arrêtant aux dossier des deux feux de circulation qui se trouvent sur l’avenue Belzile, entre la rue de l’Évêché et la rue Saint-Jean-Baptiste.

La présence du premier feu (en direction Nord-Sud) est pour empêcher les automobilistes de se retrouver pris sur la voie ferrée alors qu’un train pourrait arriver, car il y a un passage à niveau à cet endroit. Le second feu joue son rôle pour faciliter la circulation de façon conventionnelle, mais à un carrefour de plus en plus achalandé en raison de l’agrandissement du Manoir Les Générations et de la construction du Complexe sportif Desjardins. Aussi, à droite on retourne vers le centre-ville et à gauche, on se dirige vers l’UQAR et la Cité des Achats.

La proximité entre les deux feux de circulation « du plateau » semble encourager certains automobilistes à ne pas considérer la première lumière quand la seconde est toujours au vert, mais presqu’au jaune. Une pratique dangereuse en raison de la présence de la voie ferrée. Mais un second élément, qui avait été identifié problématique lors d’un reportage semblable il y a cinq ans, est toujours là. Il s’agit du virage à droite protégé de la rue Saint-Jean-Baptiste. « Il » est un peu comme la COVID. Il a le dos large!

Code de la route interprété

Vous l’aurez compris et sans doute déjà constaté, des automobilistes qui interprètent le Code de la route à leur convenance se disent que le virage protégé est toujours valide, peu importe que ce soit pour le premier feu rouge ou le second. Circulant sur la voie de droite, ils passent donc outre le premier feu rouge et la voie ferrée pour emprunter le virage à droite protégé du feu de circulation suivant. Que ce dernier soit vert ou non.

Le secteur n’est pas très pratique pour les piétons. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Pour avoir soumis ce cas à des policiers, l’auteur de ces lignes est toujours en mesure d’affirmer qu’il s’agit bien d’une infraction, qu’un panneau d’indication « ligne d’arrêt » est bien visible dans la voie de droite du premier feu de circulation, qu’on ne peut ignorer pour mieux passer au second. Un feu rouge a toujours signifié et signifie toujours d’abord et avant tout un arrêt obligatoire.

Petit test et grands résultats

L’auteur de ces lignes s’est installé dans une entrée commerciale située tout près des feux de circulation pour bien observer le comportement des automobilistes, ce matin. Nous comptions tous les automobilistes qui ignoraient le premier feu rouge à leur convenance. Il y a cinq ans, nous avions assisté à une quarantaine d’infractions en une heure, sur l’heure du midi.

Cette année, à une heure d’achalandage un peu moins importante, entre 10 h 50 et 11 h 30, soit pendant 40 minutes, vingt automobilistes ont commis l’infraction de griller un feu rouge. Une infraction commise aux deux minutes! Les quatre cinquièmes des infractions ont lieu dans la voie de droite (Ouest), mais on a aussi vu des gens qui circulaient dans la voie du centre ignorer le premier feu rouge pour « prendre » la verte suivante. On en a même vu un qui a brûlé les deux feux rouges!

Comportement douteux

On peut se poser bien des questions quant au comportement douteux d’une minorité d’automobilistes. S’il y en a qui semblent croire que personne ne les voit, d’autres sont « inspirés » par ceux qui les précèdent et se laissent entraîner à enfreindre la loi à leur tour. « Si lui le fait, j’ai le droit moi aussi », semble-t-on se dire intérieurement. On peut aussi se demander devant tout cet entêtement comment les autorités policières feront pour contrôler la vitesse à 40 km/h lorsque celle-ci sera présente dans la majorité des secteurs résidentiels de Rimouski.

Autres difficultés

Le Journal Le Soir a détecté d’autres difficultés. La présence d’un seul trottoir, du côté Est, ne rend pas le secteur des deux feux de circulation très sécuritaire pour les piétons, de même que la configuration avec le virage à droite protégé.

Une lectrice, Louise, nous écrit ce qui suit au bénéfice de ses concitoyens : « Bien contente de ce choix de reportage!  Je vous suggère d’aller constater la difficulté d’accès à la bibliothèque municipale pour les piétons qui arrivent du côté Ouest de l’intersection Belzile et Saint-Jean-Baptiste.  Il n’y a pas de passage piétonnier, pas assez d’espace pour circuler de façon sécuritaire. Les gens doivent se faire un sentier dans le banc de neige et ensuite passer par la cour du garage au coin de l’Évêché, car il est trop dangereux de traverser aux coins de rues. La circulation automobile sur Belzile a grandement augmenté ces dernières années, sans que des aménagements adéquats soient réalisés pour compenser. De quoi décourager le transport actif! De plus j’aimerais signaler le piètre état de la chaussée sur le boulevard du Rivage, direction Est, dans le secteur de quai de Rimouski-Est. »

Les suggestions de nos lecteurs sont toujours les bienvenues et permettent à l’occasion d’assurer un suivi très pertinent.

De notre côté, nous constatons toujours que la voie Nord du boulevard Saint-Germain dans Sacré-Coeur, entre la montée des Saules et la côte des Pavages Laurentiens, est pratiquement impraticable tellement il y a des nids de poule dont certains apparaissent profonds.

Semaine prochaine

La semaine prochaine, le Journal Le Soir ira analyser la circulation dans un secteur nouvellement construit, où des résidents trouvent que des visiteurs occasionnels prennent des raccourcis en vitesse pour éviter deux panneaux d’arrêt.

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