Un moment d’éternité
Doris Labonté reçoit enfin l’ultime hommageLa cérémonie en hommage à l’instructeur-chef de L’Océanic de Rimouski le plus titré de son histoire, Doris Labonté, aura été à la hauteur des attentes et de l’homme, ce soir, au Colisée Sun Life de Rimouski.
Il aurait été fort triste que l’on passe à côté de cette célébration qui aura dû être reportée cinq fois depuis deux ans, en raison notamment de la crise sanitaire et du combat que mène le principal intéressé contre le cancer. Avec la Coupe du Président (championnat des séries) en 2000 et en 2005, le Trophée Jean-Rougeau (meilleure équipe de la saison régulière) en 2000 et 2005 et la coupe Memorial (meilleure équipe des trois ligues canadiennes), monsieur Labonté est l’entraîneur de L’Océanic qui a le plus connu le succès en 27 ans d’histoire. Et il est Rimouskois.
Surprises
Il y a eu de belles surprises pendant la cérémonie d’un peu plus d’une heure. L’équipe de marketing de L’Océanic a encore fait preuve d’originalité. La première a été de présenter deux grands rivaux de la troupe rimouskoise en hommage vidéo. Richard Martel, anciennement du Drakkar de Baie-Comeau et des Saguenéens de Chicoutimi, en a fait rire plus d’un avec sa cassette vidéo en rapport avec une querelle lors des séries de 2005.
Patrick Roy… applaudi!
Rarement Patrick Roy n’aura été autant applaudi au Colisée de Rimouski que lorsqu’il a émis ses sincères vœux de bonheur et de santé à Doris Labonté, qu’il reconnaît comme une grande personnalité de l’histoire de la Ligue.
Panthéon
D’ailleurs, avec la visite de monsieur le commissaire Gilles Courteau, un autre qui a pu assister aux meilleures « représentations » de Doris Labonté depuis toujours, on aurait pu s’attendre à une annonce concernant l’accession de celui-ci au Temple de la renommée de la Ligue. Une annonce qui ne saurait tarder. Le grand patron de la Ligue a néanmoins rendu justice à l’homme fêté par sa présence et son témoignage.
De la région
Le sénateur et ex-directeur administratif de L’Océanic, Éric Forest, a signalé que Doris Labonté, un Rimouskois, est l’exemple même de la raison pour laquelle le concept d’« équipe de toute une région » a tant fait le succès de l’organisation.
Un joueur clé de la conquête de la coupe Memorial de 2000 et un gars de la région, Benoît Martin, a rendu un hommage sur vidéo lui aussi. Tout comme son grand leader de l’époque, Brad Richards. De nombreux autres étaient présents.
D’ailleurs, il faut signaler ici un aspect fort intéressant du concept de la soirée.
Les souvenirs de la conquête de 2000 et de la finale de 2005 risqueraient d’effacer le fait que Doris Labonté n’a pas que dirigé l’équipe vers les plus grands succès. Il a aussi participé à la construction de l’édifice comme administrateur de hockey, notamment comme directeur gérant. Ce qui fait qu’on n’a pas seulement vu des anciens de la classe de 1999-2000 (Michel Périard, Jonathan Beaulieu, Michel Ouellet, Sébastien Caron, Jean-Michel Brière) participer à cet hommage, mais aussi des joueurs qui ont marqué plusieurs époques (David Saint-Onge, Dave Malenfant, François Bolduc, Patrick Coulombe). Sans compter les grandes vedettes que sont Brad Richards, Vincent Lecavalier et Sidney Crosby.
Monsieur Tanguay
En plus de ces noms prestigieux, Doris Labonté est allé trouver son mentor, Maurice Tanguay, dans les hauteurs du Colisée de Rimouski. L’ancien gouverneur Camille LeBlanc a également rendu hommage au lauréat de la soirée. Le copropriétaire actuel et gouverneur, Alex Tanguay, également. L’ancien adjoint et directeur gérant Yannick Dumais était présent; les entraîneurs Donald Dufresne, un autre Rimouskois qui a dirigé l’équipe, et Guylain Raymond, également, entre autres.
Les visiteurs de L’Océanic, ce soir, les Cataractes de Shawinigan ont offert à Doris Labonté une photo de lui-même à l’époque où il était leur instructeur-chef, avant même la naissance de l’équipe rimouskoise.
Adieux
Doris a conclu avec un message d’environ 25 minutes, faisant ses adieux comme s’il ne voulait plus s’en aller; remerciant les spectateurs, les journalistes, les employés; tout un chacun avec sa verve et sa classe habituelles, retrouvant parfois ses allures de « coach » qui s’adresse à ses joueurs.
« Vous voyez », a-t-il dit aux spectateurs, tout en montrant la cinquantaine d’invités d’honneur présents autour de lui, « c’est moi qu’on fête, mais ce sont toutes ces personnes avec moi qui ont fait le succès de notre équipe. L’Océanic, notre identité, ça a toujours été une histoire de cœur. »