Un avant-goût de la remise en valeur
Le plan de relance d’abord, la revitalisation ensuiteLa Ville de Rimouski investira éventuellement des millions de dollars dans son centre-ville alors qu’elle entend modifier et ajouter certaines infrastructures dans son projet de revitalisation.
C’est ce qui ressort d’une entrevue à ce sujet réalisée cette semaine avec le maire de Rimouski, Guy Caron, à la suite de l’annonce d’un investissement de 700 000 $ dans le cadre du plan de relance post-COVID des centres-villes proposé par le gouvernement du Québec, il y a 10 jours. Ce plan comprend le changement du mobilier urbain, la réalisation de campagnes de fidélisation et de promotion et la conception et la réalisation d’événements spéciaux.
Lorsqu’un représentant des médias lui a demandé si la Ville allait investir dans ce projet, le maire Caron a répondu « non », qu’il était entièrement financé par Québec. Il a fallu un plan d’action pour obtenir cette aide financière et certains ont cru que ça s’arrêtait là, qu’il s’agissait là du plan de relance ou de revitalisation du centre-ville dont on parle depuis de nombreux mois. Mais ce sont deux choses complètement distinctes et n’ayez crainte, la Ville investira dans son centre-ville.
Deux choses distinctes
« Ça n’a rien à voir du tout. Ça c’est le plan gouvernemental de relance économique post-COVID. Ça n’a aucun rapport avec l’exercice de revitalisation du centre-ville dont on a parlé pendant la campagne électorale. Je vous répète que l’idée est de ne pas y aller à la pièce, mais bien d’avoir un plan d’ensemble. Je ne peux pas dire en quoi il consiste présentement, nous sommes en train de le préparer! Nous allons présenter ce plan aux citoyens qui vont être consultés et pourront faire des propositions. Dans toute l’idée de créer un quartier de la culture au centre-ville, la cathédrale, par exemple, joue un rôle et sa situation est en évolution. Je ne suis donc pas prêt à faire des annonces », commente prudemment monsieur Caron.
Un projet d’infrastructures
« C’est un projet d’infrastructures que développe la Ville, pas un projet comme le plan d’action qui inclut notamment la promotion de l’achat local. Quand on travaille sur les infrastructures, ça a un impact sur les commerces, un impact positif, par exemple si les aménagements incitent davantage les gens à fréquenter le centre-ville, à la suite de ce qui sera réalisé. On va s’arrêter entre autres à la circulation et au stationnement au centre-ville. La cathédrale pourrait jouer un rôle dans le quartier de la culture, mais le presbytère aussi. Il y a plusieurs occasions, c’est pour ça qu’on travaille là-dessus présentement », décrit monsieur Caron.
On peut imaginer, par exemple, que de nouvelles voies de circulation (pas nécessairement automobiles) pourraient être aménagées. Disons que la Ville retiendrait l’idée de fermer la portion de la rue Saint-Germain entre l’avenue de la Cathédrale et la rue des Marins, cela impliquerait effectivement des réaménagements d’infrastructures et des investissements.
Pas pendant des années
« C’est en développement, mais ce ne sera pas en développement pendant des années. Éventuellement, la proposition de revitalisation du centre-ville sera présentée à la population. Ça va prendre de l’accessibilité sociale sur l’ensemble du projet. L’idée de faire un quartier de la culture, ce n’est pas de sortir deux-trois « bébelles » et de lancer ça en l’air. On a un ensemble à respecter : la salle Desjardins-TELUS, le Musée régional de Rimouski, la cathédrale, la Place des Anciens combattants avec une vocation pour faire de l’événementiel et la cathédrale dont la nouvelle vocation n’est pas encore déterminée. Je pense aussi au presbytère. Il y a beaucoup de possibilités, mais il faut vraiment créer une identité à notre centre-ville. De plus, il faudra penser à un stationnement étagé parce qu’il y aura des espaces à récupérer qu’on aura coupé ailleurs », renchérit le maire.
D’ici la fin de 2022
« On va prendre tous les éléments et on va voir comment on peut moderniser et revitaliser. Si on conjugue ces efforts à ceux du plan de relance, même si ce sont deux éléments différents comme on l’a dit, ça fait une belle entrée en matière de ce qui sera présenté éventuellement. On va revoir les dispositions, revoir les usages du centre-ville. On a un beau centre-ville, mais on peut encore le mettre en valeur. On est face au fleuve… Je pense qu’on a juste besoin de le repenser, car il y a plein de possibilités. Il faut aussi un élément rassembleur qui sera le quartier culturel. Je pense qu’on aura quelque à proposer à la population d’ici la fin de l’année. La durée des travaux dépendra de l’ampleur de ce que les gens sont prêts à faire comme changements », conclut monsieur Caron.