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Nouvelle de 18 h

Plus qu’un moyen de faire respecter la vitesse à 40 km/h

Le maire réagit à notre série de reportages sur la circulation
La Ville n’écarte pas la possibilité de réduire la vitesse maximale à 40 km/h sur une ou des portions du boulevard Saint-Germain. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

À l’occasion de sa série de reportages sur les problèmes de circulation à Rimouski, le Journal Le Soir aborde aujourd’hui l’intention de la Ville de Rimouski de réduire à 40 km/h la vitesse maximale dans les districts résidentiels.

Nous rapportions la semaine dernière que les automobilistes rimouskois ont de la difficulté à respecter la réduction de vitesse maximale de 70 km/h à 50 km/h devant le feu de signalisation situé devant le concessionnaire Honda Lamontagne Auto. Sur 62 véhicules, seulement deux conducteurs respectaient la vitesse maximale rendus vis-à-vis le panneau de signalisation qui comporte aussi un radar.

Vitesse moyenne 16 km/h plus élevée

Ainsi, la vitesse moyenne des 62 véhicules observés à l’heure du retour au travail le midi s’est établie à 66 km/h alors qu’en principe, dès que l’on voit une nouvelle vitesse minimale affichée, on doit s’y conformer.

Nous avons relevé deux véhicules dont la vitesse atteignait 79 km/h en arrivant vis-à-vis le panneau lumineux. Vingt des 62 conducteurs roulaient à plus de 70 km/h et 28 à plus de 60 km/h. Ce qui ne nous laisse que 14 véhicules sous les 60 km/h, mais toujours au-dessus de 50 km/h.

Un tiers des véhicules roulait 70 km/h et plus lors de notre reportage sur les lieux. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

En dérision

Le dossier circulation fait fortement réagir nos lecteurs. Certains tournent en dérision l’intention de la Ville de réduire la vitesse maximale. « Si on n’arrive pas à faire ralentir les gens à 50 km/h, comment fera-t-on à 40 km/h ?», nous a-t-on demandé.

Question que nous avons « aimablement » relayée à monsieur le maire!

Intention toujours là

« Notre intention de procéder à la réduction à 40 km/h est toujours là. On a une certaine capacité avec la Sûreté du Québec de faire respecter la vitesse, mais on essaiera aussi d’ajouter des éléments qui vont inciter les automobilistes à la respecter. Ce sera le cas dans les quartiers résidentiels. Mais il faudra qu’on y mette du sien chez les automobilistes, car nous allons nous assurer que leur comportement change pour respecter davantage les limites de vitesse », commente monsieur Caron.

Notons à ce sujet que lorsque la Ville procède à un changement de vitesse important, la réduction de la limite est souvent accompagnée d’infrastructures comme des bollards, des panneaux flexibles ou des bordures qui permettent de rétrécir la chaussée.

Par ailleurs, en ce qui concerne une éventuelle diminution de la vitesse limite sur certaines portions du boulevard Saint-Germain, elle n’est pas écartée, mais toujours sous analyse.

Pas des contraintes

« Il ne faut pas penser, chez les automobilistes, que nous posons ces gestes pour leur imposer des contraintes. Le but est d’améliorer la sécurité dans les différents milieux de vie. On prend acte de la circulation et on reçoit éventuellement des commentaires. On espère que les automobilistes vont changer leur comportement par rapport aux zones résidentielles. »

« Le déploiement de la limitation de vitesse minimale à 40 km/h se fait graduellement. Il faut donner une période d’avertissement. Ce sera d’ici la fin de l’été et il faudra compter aussi l’automne pour compléter le processus. Il y a d’abord la phase des panneaux d’avertissement à l’approche de la date prévue, puis celle où les panneaux de limitation rendront la vitesse effective », résume le maire Caron.

La répression n’est pas la seule réponse

La répression n’est donc pas la seule réponse à envisager pour obtenir un gain de sécurité.

« C’est une partie de la solution, mais ce n’est pas toute la solution. Dans notre jeunesse, les passages piétonniers protégés n’existaient pas vraiment, mais les mentalités ont évolué. La situation n’est pas parfaite, mais quand on regarde ce qui se passe dans le secteur de l’hôpital, par exemple, on voit que la majorité des automobilistes sont respectueux. Les gens s’arrêtent, en grande majorité, ce qu’on ne voyait pas il y a 20 ans. Les comportements peuvent changer. C’est une question d’éducation, même si c’est aussi une question de répression », avance monsieur le maire.

Faire sa part

Ce dernier soutient d’ailleurs que la Ville peut aussi contribuer à sa façon. « La Ville doit aussi adopter une réglementation et une signalisation qui soient adaptées aux réalités. »

Dans la même veine

Dans la même veine, rappelons que la Ville s’est aussi engagée à agir pour améliorer la sécurité sur l’avenue Sirois, où notre série de reportages nous a aussi amenés. La circulation est particulièrement chaotique à cet endroit, aux heures de retour en classe.

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