Les efforts du fédéral connaissent des ratés

La députée d’Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia, Kristina Michaud, constate qu’il y a encore beaucoup à faire pour sauvegarder l’environnement, après avoir eu l’occasion de se pencher sur les rapports présentés cette semaine par le Commissaire à l’environnement du Canada, Jerry DeMarco.

Ces cinq rapports seront déposés à la Chambre des communes. « De l’aveu même du Commissaire, le pays a encore beaucoup à faire pour instaurer des mécanismes fiables et durables, qui veillent notamment à une transition énergétique digne de ce nom », affirme madame Michaud. La députée cite en exemple le rapport du commissaire sur le potentiel de l’hydrogène pour réduire les émissions de gaz à effets de serre.

Surestimé

« Dans son rapport, monsieur DeMarco affirme clairement que Ressources naturelles Canada a grandement surestimé le potentiel de l’hydrogène pour la réduction de gaz à effet de serre (GES). Il a même ajouté que les hypothèses à la source de politiques audacieuses en ce qui concerne cette ressource sont irréalistes et beaucoup trop ambitieuses. Ces hypothèses trop optimistes remettent en cause la crédibilité du plan du Canada pour atteindre sa cible de réduction de GES », rappelle la porte-parole bloquiste en matière de Changements climatiques.

Inefficacité

En ce qui concerne les investissements d’infrastructures adaptées au climat, là aussi, le Commissaire note de sérieuses ratées. « Un investissement de 12 milliards de dollars est prévu pour que les projets futurs soient résilients et contribuent à une atténuation des effets sur les changements climatiques. Or, selon le Commissaire, Infrastructures Canada a changé son approche en réduisant ses critères et exigences imposées pour le financement des projets. Pire, le ministère n’a pas documenté les informations pertinentes sur le climat liées aux présentations des promoteurs de projet. Infrastructures Canada n’a donc pas l’assurance que les évaluations des résultats en matière d’atténuation et de résilience sont complètes, fiables et comparables », note la députée.

« Déjà, on ressent quotidiennement les effets des Changements climatiques dans l’Est-du-Québec, notamment dans la circonscription où l’érosion des berges à elle seule est un problème criant, auquel il faut s’attarder avec attention et minutie. Je m’attends à une meilleure cohésion entre les décideurs », conclut madame Michaud.

À la lumière des rapports du Commissaire, Kristina Michaud espère que le gouvernement fédéral travaillera à mettre en place des mécanismes plus efficaces pour évaluer les impacts des Changements climatiques.