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Nouvelle de 19 h

Les grandes questions de Stéphanie Pelletier

L’auteure Stéphanie Pelletier (Photo Courtoisie)

L’auteure Stéphanie Pelletier présente sa nouvelle pièce « Féminalcès » qui met en vedette Julie Roussel et Anne Trudel et qui explore la façon dont des décisions banales peuvent avoir un impact dans une vie.

La mise en lecture sera assurée par Marie-Hélène Gendreau, dans le cadre de son premier mandat artistique avec le Théâtre les gens d’en bas.

Féminalcès est un terme que l’auteure à créer, avec le latin fémina pour femme et alcès pour élan ou orignal, qui aura une signification particulière dans l’histoire.

Vie complètement basculée

La lecture théâtrale raconte l’histoire d’une femme, Annabelle, qui est confrontée à une décision.

« Incapable de prendre une décision, Annabelle se scinde en deux. À travers toutes sortes de détours parfois comiques, parfois tragiques du destin, elle amorce une conversation tant avec l’humain, qu’avec le sauvage et le plus grand que soi. »

« Ça traite beaucoup de la maternité, du rôle de la femme à l’intérieur du noyau familial, mais ça traite aussi beaucoup de questions. Pourquoi on est là, si on avait fait un choix plutôt qu’un autre est-ce que nos vies auraient complètement basculées ? Est-ce que nos vies auraient été complètement différentes », explique Julie Roussel qui interprétera le rôle d’une des deux Annabelle.

« Dans le texte, une décision très banale entre : réussir à faire des pâtes avec ce qu’il y a dans le frigidaire ou plutôt sortir à l’épicerie et remplir le garde-manger. Une petite décision comme ça va avoir un impact très important sur le personnage. C’est un thème qui revient beaucoup au courant de la pièce, avec tous les personnages », ajoute l’interprète. 

Origine et débuts

Le texte qui aborde des questions comme les réalités parallèles, ou l’importance de quelques décisions, trouve son origine d’un autre conte de son auteure : « Ça part d’un conte que j’ai écrit, qui s’appelle : « Annabelle et la bête ». L’idée c’était d’imaginer, qu’est-ce qui arrive au destin d’une femme si un jour elle peut faire un choix hyper simple : elle se scindait en deux. Cette femme est debout devant son frigidaire et elle se demande si elle va faire à souper avec des restants ou prendre sa voiture pour aller à l’épicerie », relate Stéphanie Pelletier. 

« Elle se scinde littéralement en deux et ça raconte ses deux destins, peut-être même plus que ses deux destins. C’est vraiment un questionnement sur le concept de réalité parallèle, des vies que l’on choisit ou que l’on ne choisit pas et de ce qui peut bouleverser complètement notre existence. Est-ce que de simples petits choix quotidiens peuvent complètement faire virer notre vie bout pour bout ou si c’est seulement de grands choix. C’est un texte qui se positionne par rapport à ça et qui explore aussi le destin des personnages secondaires, dans la vie de cette femme-là », poursuit l’auteure.

Photo montage de la distribution (photo courtoisie)

Des personnages masculins

Outre les deux Annabelle, dont celle qui reste à la maison, interprétée par Anne Trudel et celle qui va à l’épicerie, interprète par Julie Roussel, quelques autres personnages feront leur apparition au cours de l’histoire.

« Il y a deux gars, qui pourraient être l’un et l’autre le chum d’Annabelle, selon les choix qu’elle a faits dans sa vie. Ils n’ont pas de noms, c’est homme 1 et homme 2. Ensuite, il y a un vieux monsieur et un jeune adolescent qui pourraient être des gens qu’Annabelle a croisés à l’épicerie, mais qui pourrait être autre chose pour elle. Il y a aussi le narrateur, qui est en fait le beau-frère d’Annabelle, qui s’appelle Gaétan Mercier. L’une des deux Annabelle va vivre un événement tragique et sans le vouloir, c’est lui qui l’a provoqué », décrit l’auteure. 

Un travail de longue haleine

Le texte de Féminalcès représente des années de travail pour son auteure.

« J’ai été soutenu par le Conseil des Arts du Canada pour créer ce texte, J’ai aussi été accompagné par les conseillers du Centre des auteurs dramatiques du Québec (CEAD). J’étais aussi en résidence au Théâtre du Bic. Je crois que c’est depuis 2020 que je suis en résidence d’écriture avec eux donc ils m’accompagnent dans ce projet-là depuis très longtemps. Autant en ce qui concerne les conseils à l’écriture que justement la mise en lecture et tout cela donc j’ai vraiment eu la chance d’avoir tout un milieu autour de moi pour soutenir la création de ce texte-là », conclut Stéphanie Pelletier.

Billets et information

« Féminalcès » sera présentée le vendredi 13 mai, à 19 h 30 au Vieux-Théâtre de Saint-Fabien. Pour l’achat de billets : https://theatredubic.tuxedobillet.com/main/feminalces.

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