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Chasse et pêche

La chasse de l’ours noir débute le 15 mai sur fond de neige dans les Zones 1 et 2

Les forêts du haut-pays de Rimouski abritent des ours de grande taille, comme celui-ci de 422 livres, éviscéré, récolté l’an dernier par Raphaël Hins, de Rimouski, le fils d’André, un chasseur réputé de ce grand gibier. Cet ursidé visitait le site d’appâts deux fois par jour. Très surprenant, selon André Hins, qu’un ours de cette taille soit aussi assidu à un même site pendant une semaine. (Photo Courtoisie André Hins)

La chasse de l’ours noir, qui débute le 15 mai dans la majorité des Zones de chasse, et encore de la neige dans des forêts de l’Est du Québec, rejoint de nouveaux adeptes à chaque année et en 2021, le nombre d’amateurs a atteint un niveau inégalé en 30 ans avec 19 900 permis vendus.

Conséquemment, la progression de la récolte a suivi depuis 2019, avec 5 334 ours prélevés cette même année, puis 5 686 en 2020 et 5 809 en 2021.Dès l’application du dernier Plan de gestion 2020-2027, l’augmentation du nombre de permis a été 20 % chez les chasseurs résidents. En 2021, la récolte par la chasse a été de 87 % et de 13 % par le piégeage. La saison printanière demeure de loin la plus populaire avec 92 % de la récolte totale.

La chasse de l’ours noir rejoint de nouveaux adeptes à chaque année et en 2021, le nombre d’amateurs a atteint un niveau inégalé en 30 ans avec 19 900 permis vendus. (Photo MFFPQ)

Dans les zecs

L’ours noir abonde dans les forêts des 63 zecs et le réseau a même amélioré la qualité de ce produit, pour aussi favoriser une relève à la chasse des grands gibiers. De plus en plus, cette nouvelle relève commence avec la chasse de l’ours noir.

Le Réseau Zec a eu un taux de succès moyen de 31.6% dans les 10 dernières années, devançant la moyenne provinciale de 27,3% pour la même période. Dans les 63 zecs, on compte quelque 3 000 chasseurs d’ours noirs, et ce nombre est grandissant. Et comme l’ouverture de la chasse de l’ours sur de nombreuses zecs coïncide avec le début de la saison de la pêche sportive, des amateurs combinent la chasse et la pêche, en pêchant tôt le matin et en chassant l’ours en fin d’après-midi.

Récolte 2021 dans l’Est

L’an dernier dans la Zone 1 Gaspésie, la récolte a été de 217 ours dont quatre prélevés à la chasse d’automne, pour 125 mâles, 79 femelles et neuf jeunes de moins de deux ans. Le prélèvement par le trappage, inclus dans la récolte globale a été de 68 au printemps et de trois à l’automne.

Dans la Zone 2 Bas-Saint-Lautrent,198 ours ont été prélevés au total, dont 187 au printemps; 124 mâles adultes, 53 femelles et 10 jeunes de moins de 24 mois. Trente-et-un ursidés ont été piégés au printemps et 11 à l’automne.

Cette photo de l’ours noir, récolté par Raphaël Hins, fait voir l’imposant dos de cet ursidé lequel démontre l’ampleur du mammifère.  (Photo Courtoisie André Hins)

Printemps 2022

À quoi ressemblera la récolte de l’ours noir en ce printemps 2022, alors qu’on mesurait encore deux pieds de neige dans les forêts de l’Est du Québec ? Le trappeur bien connu, Bernard Dubé, de New-Richmond, précisait que le 3 Mai dernier, on ne circulait pas encore en forêt parce qu’il y avait encore trop de neige dans les chemins forestiers. Un spécialiste de cette chasse, André Hins, de Rimouski, en entrevue exclusive à « Rendez-Vous Nature » diffusée dès ce 7 mai, prévoit un retard dans la récolte de l’ours au début de la saison, qui devrait toutefois s’améliorer jusqu’à la fin du mois de mai.

Selon André Hins, la neige n’a pas freiné la sortie de l’ours noir de sa tanière. L’animal est hors de son abri d’hiver depuis la fin du mois d’avril. « Actuellement, l’ours se promène autour de sa tanière, sans aller bien loin », dit-il. Et il ajoute : « Mais tant que cette neige ne sera pas fondue, la nature ne reprendra pas son cours et la végétation ne poussera pas. L’ours peut aller visiter des sites appâtés, mais c’est surtout par curiosité et non pour s’y alimenter ».

Raphaël Hins pose fièrement avec son ours trophée. À remarquer la dimension de la tête de l’animal qui est presqu’aussi large que le dos de l’ursidé de 422 livres éviscéré.  (Photo Courtoisie André Hins)

Le fameux bouchon!

Pour que l’ours noir recommence à se nourrir et à refaire son gras, il doit évacuer un bouchon intestinal en mangeant des plantes laxatives; petites fleurs jaunes, bourgeons et les petits « minous » du peuplier faux-tremble. Les sites appâtés ne l’intéressent pas tant qu’il a ce bouchon. Durant l’hiver, le mammifère ne s’alimente pas, n’urine pas et ne défèque pas. Au début de sa période de quelque six mois d’hibernation, l’ours fait sa toilette et avale des poils qui se mélangent avec les cellules de sa paroi intestinale, ce qui formera ce bouchon. Et tant que ce dernier ne sera pas évacué, l’ours n’a pas faim.

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