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Nouvelle de 19 h

Un ticket qu’on peut éviter

Rimouski hôtesse d’une première policière, au Québec
(Photo courtoisie SQ)

La Ville de Rimouski et la Sûreté du Québec entreprennent une nouvelle expérience-pilote qui pourrait être répétée dans d’autres villes du Québec avec l’initiative « Troque ton ticket ».

Il s’agit, pour un piéton ou un cycliste pris en défaut pour une infraction routière, d’annuler leur constat d’infraction en participant à une séance d’information sur les bons comportements à adopter sur la route.

« Il s’agit d’une séance d’information interactive et elle est identique, que l’on soit un piéton ou un cycliste. Aussi, on ne peut avoir recours à ce privilège qu’une seule fois », indique la sergente coordonnatrice locale en relation avec la communauté de la SQ, Julie Gagné, qui se dit fière, comme Rimouskoise, de participer à ce projet-pilote.

De Rimouski à … qui sait?

Le programme Troque ton ticket est une première à Rimouski dans le sens où c’est la première fois qu’un corps de police autre que municipal l’applique dans une ville d’importance. Troque ton ticket a d’abord été conçu et appliqué à Longueuil par la Sûreté municipale de l’endroit. La SQ pourrait, après Rimouski, le rendre disponible dans l’une ou l’autre des 1 041 municipalités qu’elle dessert.

Infractions diverses

Même si ce n’est pas évident de prime abord, il existe quand même plusieurs types d’infraction auxquels les piétons et les cyclistes sont exposés. Ainsi, un piéton qui traverse ailleurs que sur le tracé d’une traverse piétonnière peut recevoir un ticket d’infraction, tout comme le piéton qui traverse en oblique au feu de piéton d’un carrefour, au lieu de suivre le tracé d’une lumière à l’autre.

Même chose pour un cycliste qui ne respecte pas un feu rouge ou qui circule dans le mauvais sens.

La volonté de se racheter

Le maire, Guy Caron, y voit une façon de plus de faire de la sensibilisation, signalant que la volonté de se racheter est souvent très importante chez les gens qui ont commis une première offense.

« C’est vraiment intéressant, notamment parce que c’est axé sur la sensibilisation. Ce n’est pas juste de donner un « ticket » qu’on propose, c’est une occasion de racheter cette infraction, un moyen de la corriger. Dans une vie passée, quand j’étais à l’Université, je travaillais pour un groupe de ressources interactives pour jeunes contrevenants. On voyait que la possibilité de rattraper sa faute, la possibilité d’apprendre de ses erreurs est très forte, chez les humains, et beaucoup plus efficace que la répression elle-même. »

Le maire, Guy Caron. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Rôle à jouer

« Nous sommes heureux de pouvoir aller de l’avant avec cette initiative qui nous permettra de faire de plus nombreuses interventions de prévention auprès des cyclistes et des piétons. Le poste de la Sûreté du Québec de la MRC de Rimouski-Neigette est d’ailleurs le premier à offrir ce programme de sensibilisation, ce qui nous rend très fiers. Les automobilistes sont les principaux usagers de la route ciblés lorsque nous parlons de sécurité routière, cependant les gens qui privilégient le transport actif ont aussi un rôle primordial à jouer pour prévenir les collisions et s’assurer de la sécurité de tous », renchérit la sergente Gagné.

Julie Gagné (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« Le lancement de ce programme à Rimouski témoigne de notre volonté d’optimiser la sécurité routière et le partage de la route par l’éducation. La promotion des déplacements actifs et de la mobilité durable est importante pour nous. Troque ton ticket s’inscrit parfaitement dans une optique d’encourager la circulation à pied ou à vélo dans un environnement où la cohabitation entre les différents usagers de la route est harmonieuse », commente aussi monsieur Caron.

Pourquoi pas les automobilistes?

Et pourquoi ne pas adapter la même formule aux automobilistes? Eh oui! L’auteur de ces lignes s’est posé la même question. La réponse fournie par un porte-parole policier est bien simple: une telle démarche est impensable pour l’instant, en raison de la lourdeur administrative qu’elle entraînerait.

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