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COVID-19

Fini le temps des constats

Il faut passer à l’action selon la Coalition des aînés
La Coalition croit que les commissions et les rapports ont assez duré et qu’il faut agir dès maintenant pour améliorer le sort des aînés du Québec.(Photo: Unsplash photos)

La Coalition pour la dignité des aînés réagit au rapport et aux recommandations de la coroner Géhane Kamel sur les décès survenus dans des milieux d’hébergement au cours de la première vague de la pandémie de COVID-19 au Québec.

La Coalition réitère sa position en tant qu’acteur clé dans la mise en œuvre de solutions concrètes et constructives afin que les personnes aînées puissent se prévaloir de leur droit de vieillir dans la dignité.

« Les travaux de la Coalition abondent dans le même sens que madame Kamel, notamment lorsqu’elle affirme qu’il faut accroître les soins à domicile pour les personnes aînées. C’était et c’est encore l’une des recommandations phare de la Coalition. Nous sommes prêts à collaborer avec le gouvernement pour faire avancer ces dossiers », a expliqué Lise Lapointe, porte-parole de la Coalition.

États généraux

Selon la Coalition, les États généraux sur les conditions de vie des aînés qui se sont tenus le 3 mai dernier à Québec, une première historique où plus de 90 acteurs représentant 45 organisations de tous les horizons étaient réunis en un seul lieu, ont démontré de façon consensuelle qu’un véritable passage à l’action pour les aînés du Québec est possible et ce, maintenant.

Partenaire actif

 « La déclaration commune adoptée à l’unanimité au terme des États généraux présente des actions concrètes qui répondent aux besoins et aux préoccupations des personnes aînées. Nous désirons être un partenaire actif du gouvernement afin de mettre en place les solutions adéquates », a affirmé Laurent Aubin, porte-parole de la Coalition.

Pléiade de préoccupations

En plus d’un élargissement de l’accès pour les soins à domicile, les États généraux ont fait ressortir la question du financement public et universel des soins de santé, l’amélioration de la qualité des soins prodigués dans les établissements de longue durée, la diversification des modèles d’habitation, la sécurité financière, l’inclusion sociale, la réduction de l’isolement, l’établissement de la « bientraitance » comme valeur fondamentale au sein de la société québécoise ainsi qu’une reconnaissance pour les victimes de la COVID-19.
 
« Les constats sont faits, la Coalition souhaite désormais se tourner vers l’avenir afin que l’on puisse travailler activement comme société à assurer à toutes les personnes aînées la dignité à laquelle elles ont droit », conclut monsieur Aubin.

Réaction de Québec

Par ailleurs, les ministres des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ont aussi réservé un accueil favorable au rapport.

 « Les deux ministres prennent acte des 23 recommandations que contient ce rapport, et qui concernent autant le gouvernement du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux, les établissements du réseau que le Collège des médecins du Québec », indique un communiqué gouvernemental.

Actions

Les ministres précisent d’ailleurs que de nombreuses actions en lien avec ces recommandations ont été mises en place dès la deuxième vague de la COVID-19, notamment :

  • le maintien d’un accès sécuritaire aux CHSLD pour les personnes proches aidantes;

  • la formation et le recrutement de près de 10 000 préposés aux bénéficiaires en CHSLD;

  • la nomination d’un gestionnaire responsable pour chacun des CHSLD publics du réseau;

  • le renforcement des pratiques en prévention et contrôle des infections (PCI) dans les milieux de vie pour aînés, incluant la formation de plus de 31 000 champions en PCI;

  • la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement en produits critiques, dont certains équipements de protection individuelle;

  • la refonte du processus de transmission des directives pour en améliorer la cohérence, la compréhension et la communication au sein des milieux;

  • le renforcement des canaux de communication entre les familles et leur proche;

  • la mise en place d’une directive sur la stabilisation de la main-d’œuvre des milieux de vie et la mise en place de registres d’exceptions pour répertorier les déplacements autorisés.
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