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Nouvelle de 18 h

Non, le rock n’est pas mort!

Un Rimouskois poursuit une carrière de 40 ans dans l'industrie
Malgré toutes les grandes rencontres qu’il a faites, Pierre Paradis n’a pas beaucoup de photos en souvenir. Sur celle-ci, on le voit à gauche, à l’avant-plan. Il est accompagné notamment de Mike Larocque bassiste de Sword et dans la rangée arrière de Rick Hughes chanteur de Sword, Dan Hughes, batteur de Sword et Mike Plant guitariste de Sword. (Photo: courtoisie)

Pierre Paradis, un mordu et travailleur de l’industrie de la musique originaire de Rimouski qui a eu le privilège de côtoyer les plus grands artistes de rock au monde, poursuit son parcours dans ce monde hors du commun depuis 40 ans.

Pour ceux qui s’y connaissent et qui ont un peu de mémoire, le nom du producteur Donald K. Donald (DKD) dit sûrement quelque chose. Ce promoteur a déjà attiré les artistes les plus réputés du monde au Forum de Montréal et au Stade olympique, à partir de Led Zeppelin jusqu’à Emerson Lake and Palmer, en passant par les Rolling Stones, Pink Floyd, Genesis et les Jackson5.

Pierre Paradis a travaillé avec lui pendant 20 ans.

Pierre a fait la promotion de spectacles, mais a aussi assumé la gérance de groupes, la promotion des artistes et de nouveaux albums et la gérance des tournées. Dans un registre un peu plus « heavy rock », Pierre Paradis a accompagné Sword en tournée à Londres, avec Motorhead en 1987. Il a eu le privilège de faire la rencontre entre autres du bassiste des Rolling Stones, Bill Wyman à son restaurant, le Sticky Fingers; du chanteur Alice Cooper, de Bruce Springsteen et d’Elton John.

Des géants à Rimouski

Alors qu’il travaillait avec DKD, monsieur Paradis a permis d’attirer au Colisée de Rimouski des géants de l’industrie : Saga, Motley Crue, Krokus et April Wine.

Aujourd’hui, Pierre Paradis est associé à la firme GSI Musique de Montréal (plus vieille étiquette toujours existante au Québec) et s’occupe du développement internationale de la série Harmonium Symphonique avec Serge Fiori. Plusieurs spectacles de celui-ci sont à l’affiche pour des années, tellement la demande est forte. Éventuellement à Rimouski. De plus, la compagnie prévoit participer à la conception et à la production de différents spectacles de type symphonique sur d’autres thèmes dans les prochains mois.

« Le rock est mort »

« Le rock est mort » a écrit un chroniqueur culturel de Québec, il y a quelque temps, ce qui a fait tiquer des disciples comme Pierre Paradis et des artistes québécois bien connus.

« Non, le rock n’est pas mort, vous pouvez en être certain. Parce que les groupes les plus réputés continuent de rayonner partout dans le monde et parce qu’il y a de la relève, notamment ici, chez nous. J’en ai pour preuve des groupes dont nous faisons la promotion comme The Damn Truth, Sword qui effectue un retour, Fear the Leader et un nouveau guitariste, auteur, compositeur québécois, Jacob Deraps. Son groupe, Deraps, lance son nouvel album le 17 juin. Si vous vous ennuyez du bon rock hard un peu « metal », ce sont tous des musiciens à découvrir. Personne n’aime tellement les comparaisons dans le milieu, mais beaucoup de gens trouvent que Deraps a du Eddie Van Halen « dans le nez ». Ne lui dites cependant pas qu’il sonne « comme Van Halen », parce que ça le met mal à l’aise. Pour lui, ce serait un sacrilège. Pour Jacob, Van Halen n’est pas un guitariste, c’est un dieu », confie Pierre Paradis.

Nos lecteurs seront à même de se faire une idée en écoutant les extraits ci-dessous.

Lemmy le plus sympathique

«Au fil de ma carrière, les artistes rencontrés que j’ai le plus appréciés comme humains autant que comme musiciens ont été notamment Steve Vaï, Keith Emerson (« un grand chum ») , Alice Cooper, Paul McCartney, David Gilmour et Lee Aaron. Je peux dire que parmi les musiciens rock qui sont décédés ces dernières années et que nous regrettons tous, j’ai perdu un ami d’exception, Lemmy Kilmister, le bassiste de Motorhead. Lorsque j’habitais à Los Angeles, il m’a pris sous son aile. Il me présentait les personnes qu’il fallait. C’était un ami très loyal, sincère. Sous ses airs de rocker, un homme aimable et toujours disponible, du genre que tu peux réveiller à 2 h du matin. Je trouve que le départ du batteur Neil Peart, de l’extraordinaire trio canadien Rush est une grande perte et la liste est encore longue », déplore celui qui a baigné dans la musique dès sa plus tendre enfance.

Sa mère, Geneviève Albert, était pianiste de concert et enseignante et dirigeante du Conservatoire de Rimouski, et son père, Hubert Paradis, était un chanteur d’opéra qui est devenu médecin. Ils sont décédés tous les deux après avoir déménagé de Rimouski à Québec. Pierre est donc lui aussi musicien. Monsieur Paradis père est décédé en décembre dernier,

L’influence de Cooper

« Mon premier disque, celui pourquoi je suis devenu un fan de rock et guitariste plutôt que pianiste ou violoniste de concert étant donné qu’on baignait dans la musique classique à la maison, c’est « Killers » d’Alice Cooper. Mais mon idole absolue n’est pas un musicien connu, mais un producteur qui est devenu un ami. Le producteur Bob Ezrin est celui derrière « The Wall » de Pink Floyd. Il a travaillé avec les meilleurs, à partir de KISS jusqu’à U2, Taylor Swift et Deep Purple. C’est un grand homme, une source d’inspiration », signale celui qui est toujours installé à Montréal.

La plus belle ville du monde

« Mon avenir? J’envisage de retourner vivre à Rimouski quand ma retraite aura sonné, mais pour le moment j’ai des projets à la tonne. La plus belle ville du monde me manque beaucoup. Je ne dis pas ça pour faire plaisir aux gens de chez nous. J’ai vécu à Los Angeles et à New York, j’ai vu bien des endroits dans le monde, mais si on parle de beauté de l’environnement et de qualité de vie, il n’y a rien pour battre Rimouski », affirme finalement Pierre Paradis.

Ci-dessous, des chansons de Deraps en vidéo :

Et le dernier né:

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